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25 juillet 2005
Amnesty International épingle la France dans son rapport 2005

Mauvais traitements infligés par des agents de l’État, mauvais traitements aux frontières, violences racistes, crise dans les prisons...

Janvier - décembre 2004
Les plaintes contre la police pour violences et mauvais traitements ont fortement augmenté.
Les cas de mauvais traitements infligés par des agents de l'État, essentiellement des policiers, révélaient que les étrangers étaient la cible principale de contrôles d'identité abusifs.
Des membres des communautés juive et musulmane ont été victimes d'actes de violence raciste, de vandalisme et d'intimidation.
En Corse, des attentats à caractère raciste ont visé des immigrés nord-africains.
En novembre, des manifestations de protestation contre l'ampleur des violences envers les femmes en général, et plus particulièrement contre la lapidation de Ghofrane Haddaoui, une jeune femme tuée à Marseille un mois auparavant, ont rassemblé des milliers de personnes.
Les conditions de détention dans les prisons et les centres de rétention pour étrangers se sont dégradées et n'étaient pas conformes aux normes internationales.
De nombreuses informations ont fait état de mauvais traitements infligés à des étrangers dans les centres de rétention et de réception ou au cours d'opérations d'éloignement. Des enfants non accompagnés ont été maintenus en zone d'attente avant leur renvoi.

(...)

Lire la suite de cet article : http://web.amnesty.org/report2005/fra-summary-fra

 

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11 juillet 2005
Perquisition à Grenoble contre des ceux qui dérangent le "pouvoir"...!

Aujourd’hui, mercredi 6 juillet, une personne du site www.piecesetmaindoeuvre.com a été interpellée, à son domicile, et a subi une perquisition suivie d¹une garde à vue d’une journée. Son ordinateur ainsi que des documents lui ont été confisqués jusqu’à nouvel ordre. Des menaces ont également été formulées concernant de futures perquisitions et tracasseries policières.

Pièces et Main d’Oeuvre a été mis en cause dans l’affaire du faux Métroscope par de récents articles de presse (Le Monde du 17 juin, le Dauphiné Libéré, Politis).
Le site a déjà répondu sur cette affaire : il n’est pas l’auteur de ce document mais les textes et les informations mis en ligne sont à la disposition de tous et chacun peut les reprendre à son compte pour tout usage. Une précision valable également pour le récent canular Libertys (évoquant la carte d’identité biométrique prévue pour 2007 qui rencontre une opposition croissante).

Les élus socialistes (Mairie de Grenoble, Métro, Conseil Général) choisissent le mois de juillet et les vacances d’été pour régler leurs comptes avec leurs seules réelles oppositions : accélération de la répression contre les squats (les 400 couverts, la Kanaille, la Mèche, le Schmogul, Résistor) et aujourd’hui pression sur un média d’enquête critique. Les méthodes sont les mêmes que celles employées contre les opposants au grand stade en 2004 : police et intimidation. Mais l’on verra, cette fois encore, que les questions politiques ne se règlent pas par des descentes de police.

A chacun de faire circuler l’information, de se tenir au courant des suites de ces évènements et de faire connaître son opposition.

http://www.piecesetmaindoeuvre.com

 

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6 juillet 2005
Procès de lycéens, de militants anti-OGM et de salariés, conseils de discipline à La Poste

Confédération Nationale de Travail
Bureau Confédéral
Secrétariat médias

Paris, le 4 juillet 2005

Jeudi 7 et vendredi 8 juillet auront lieu les conseils de discipline de six militants syndicaux SUD et CGT du centre de tri de Bordeaux, suivis les lundi 18, mardi 19 et mercredi 20 juillet de ceux de sept autres syndicalistes dont Fabrice, contractuel et délégué syndical CNT à Bordeaux CTC. Au total ce sont quatorze syndicalistes mis en retrait de service. Ils sont accusés d'entrave à la liberté du travail, à la circulation des biens et des personnes et l'un d'entre eux est même accusé d'avoir tenté d'empêcher le déroulement de l'enquête disciplinaire ! Ils risquent tous la révocation voire le licenciement pour notre camarade contractuel.

Les syndicats CGT, CNT et SUD ont déjà largement démontré que la pseudo séquestration des cadres à Bègles n'était qu'une scandaleuse machination des patrons. Le juge des référés du tribunal de grande instance de Bordeaux a d'ailleurs débouté La Poste de sa plainte le 27 mai 2005 à l'encontre des militants syndicaux mais l'instruction judiciaire est toujours en cours.

La répression bat son plein : notre camarade Kamel Belkadi a fait près de quatre mois de prison préventive et est condamné aujourd'hui à 30 000 euros d'amendes pour avoir soi-disant mis le feu à l'usine DAEWOO de Longwy en 2003, faits jamais avérés, alors que son PDG multi-milliardaire était recherché par Interpol ! Une quarantaine de lycéen-nes ou acteurs du mouvement lycéen sont mis en examen et certains ont récemment écopés de lourdes sanctions pénales, pour manifestation ou occupation de lycées ou bâtiments administratifs. Onze militants anti-OGM, dont trois cénétistes, sont mis en examen pour une action qui visait à détruire un champ de betteraves transgéniques à Avelin (59), le 15 septembre 2004. Leur procès sera instruit les 29 et 30 septembre prochains.

Ces luttes visent toutes à s'opposer à la précarité, à la destruction de l'environnement, aux licenciements, à la disparition des service publics. Ce qui est à l'oeuvre n'est autre que la remise en cause du droit syndical. Un syndicalisme issu de la tradition ouvrière, qui n'exclut pas l'occupation des lieux de travail et ose imposer ce que d'autres quémandent et font mine de négocier, en pure perte. Qui peut affirmer aujourd'hui que le syndicalisme de co-gestion est à même de s'opposer au capitalisme que le gouvernement relaie à grands renforts de répressions policières et de judiciarisation ?

C'est ce syndicalisme-là qui est visé ! Nous ne nous laisserons pas criminaliser !

Le capitalisme broie nos vies, se nourrit de l'injustice et trouve à se légitimer en imposant partout les violences policières et l'incarcération des militants !

La CNT appelle tous les salariés, les chômeurs, les précaires, les sans-papiers et les acteurs du mouvement social à la grève et à la mobilisation :

- les 7 et 8 juillet prochains*, devant le siège de la Poste, à Boulogne.
- les 18, 19 et 20 juillet, devant la DOTC Aquitaine, à Bordeaux.
- le 22 septembre, au TGI de Paris, pour le procès d'Antoine, interpellé à Paris lors d'une manifestation lycéenne en avril dernier.
- les 29 et 30 septembre, à Lille, pour le procès des 11 d'Avelin.


* Les trois premiers collègues passent en conseil le 7 juillet à partir de 8h00 et trois autres le 8 juillet à partir de 8h00 également (CAP nationale). Quant au délégué syndical CNT, il passera seul en conseil de discipline (CCP) le 20 juillet à 16h45 à la DOTC Aquitaine.

CNT-Confédération Nationale du Travail
Union locale de Toulouse - 30 Allée Henri Sellier - 31400 TOULOUSE
Tél: 06 66 37 32 22 - Mail: cnt.31@cnt-f.org
Site: http://cnt31.ouvaton.org/
Tous les Dimanches au marché de Saint Aubin, pour la vente du Combat Syndicaliste.

 

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20 juin 2005
Pacifique, l'Europe ?

Le débat sur la Constitution n'a pas assez abordé un point essentiel. Ce traité ouvre la porte à l'augmentation des budgets militaires, au détriment du social. L'Europe cherche à concurrencer les USA aussi sur le terrain de la guerre.
Récemment, Alliot-Marie, ministre française de l'Armée, a réclamé que l'UE augmente de 45 milliards d'Euros/an ses dépenses en équipement et recherche militaires. Elle a commandé un rapport exigeant aussi la privatisation de certaines activités militaires. (Financial Times, 06/06/2005 p. 1)
Ceci confirme ce qu'annonçait notre livre Monopoly - L'Otan à la Conquête du monde, après la guerre contre la Yougoslavie. Extrait :

Naissance de l'Euro-armée : nous allons casquer
Michel Collon

L'unification européenne se poursuit aussi au plan politique. Après avoir brillamment fait ses preuves contre la Yougoslavie, (écrit en janvier 2000 - ndlr) Javier Solana est nommé Monsieur Défense de l'Union Européenne. Avec deux missions :
1. Unifier les armées et armements européens sous la direction de Berlin et du groupe Dasa-Matra.
2. Obliger plusieurs pays, dont la Belgique, à augmenter leurs dépenses militaires.

Les choses ne traînent pas. Dès la fin novembre 99, les quatre grands -- Berlin, Paris, Londres et Rome -- se mettent d'accord pour une politique militaire commune :
- 60.000 euro-soldats prêts à attaquer partout «sur des théâtres de crise hors d'Europe»,
- un état-major militaire européen,
- un commandement européen de transport aérien,
- la construction d'un avion transporteur de troupes,
- un satellite commun d'espionnage militaire, etc.

Manifestement, ce plan n'a rien à voir avec la "défense de nos territoires" (contre qui, d'ailleurs ?), mais tout à voir avec des opérations offensives. Et toutes les décisions seront prises par des ministres, généraux et ambassadeurs. Aucun contrôle démocratique.

Cette montée du militarisme est alarmante. Cela veut dire que le sort infligé à la Yougoslavie, d'autres pays peuvent s'y préparer : l'Europe de l'Est si elle se révolte, le Caucase riche en pétrole, le Moyen-Orient et l'Algérie pour la même raison, le Congo...
D'ailleurs, exactement au même moment, Chirac et Schröder annoncent qu'ils prévoient un voyage commun en Afrique "afin de marquer leur intérêt commun pour les problèmes africains".

Quels problèmes ? Ne s'appelleraient-ils pas "diamants, cuivre, uranium et pétrole" ?
Ce ne serait pas la première fois que la France interviendrait militairement en Afrique. Avec, cette fois, une dimension et un drapeau européens, question d'augmenter son poids face aux Américains ? En fait, l'Union Européenne veut se donner les moyens, elle aussi, de mater les pays récalcitrants.

Certains, même à gauche, appellent à renforcer la puissance européenne qui aurait "davantage une tradition de paix que les USA, et qui serait plus diplomatique, plus ouverte au dialogue".

Une "tradition de paix" ? Attention à l'amnésie !
Deux guerres mondiales ont commencé en Europe. Quant à la tradition de paix de la France, il faudrait peut-être demander leur avis aux peuples du Maroc, d'Algérie et de tant d'autres pays africains qui ont subi des massacres nombreux.
Idem pour la Grande-Bretagne, couverte de sang aux quatre coins du monde (et récemment encore par ses bombardements sur l'Irak).
Sans oublier que l'Allemagne, pour s'assurer un accès à la Méditerranée, a délibérément provoqué la guerre en Yougoslavie, comme nous l'avons exposé aux chapitres 2 et 4 de notre livre "Poker menteur".

On prétend aussi, parfois, que "l'Europe serait mue par les valeurs, les Etats-Unis par les intérêts". Ceci pose une question fondamentale. Les multinationales européennes seraient-elles meilleures et plus morales que les multinationales US ?
On peut en douter à voir l'exemple de la Générale belge qui a fait assassiner Lumumba et imposé par le sang le tyran Mobutu. Ou l'exemple de la corruption organisée par Elf et de la collaboration de Tractebel avec la maffia du Kazakhstan.
Ou encore l'exemple de Total ou Shell, s'appuyant sur les pires dictatures (Birmanie, Colombie, Nigéria...) pour augmenter leurs profits pétroliers.
Y aurait-il des multinationales amorales et d'autres morales ? Ou y aurait-il seulement une loi du profit maximum, loi s'imposant à chaque multinationale sous peine de disparaître, loi objective plus puissante que toute moralité ?

Une multinationale (européenne) plus faible qu'une autre (américaine) n'est pas plus pacifique. Elle cherche seulement à conquérir les moyens de devenir la plus forte. Toute illusion sur ce point serait très dangereuse.

Voir aussi :
"Pourquoi ne parle-t-on jamais des 8ème et 10ème corridors ?"
http://www.michelcollon.info/display.php?image=img/livres/Monopoly_Kosovo/96_petrole_gaz_corridors_strategiques.jpg

Table des matières du livre Monopoly :
http://www.michelcollon.info/table_mo.php
 

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16 juin 2005
Les radars sont-ils gérés par des entreprises privées ?

Il y a quelques jours est passée, sur France 2, cette info... qui fait réfléchir.

Sur un ton humoristique le reportage montrait un radar automatique, quelque part du côté de Clermont-Ferrand, qui avait été hors service pendant 3 semaines.
Pourquoi ? Parce qu'EDF avait coupé le courant pour facture impayée !!!
Drôle, non ?

Mais ce n'est pas tout, le plus intéressant est ailleurs. En effet le journaliste nous expliqua que la société qui gère le radar n'avait pas payé en temps sa facture d'électricité.
Une société qui gère le radar ??? Quoi ? Une société privée gère le radar ???

Je croyais que les radars dépendaient de l'État !!!
Mais alors, si on réfléchit ,cela veut dire qu'au passage il y a des gens qui se sucrent sur les infractions des automobilistes et que l'argent des amendes, loin d'aller entièrement dans les caisses de l'État (ce qui serait un moindre mal), va - au moins en partie - dans des poches privées !!!

Et on peut supposer (car aucune entreprise privée n'est une oeuvre philanthropique) que ces entreprises sont intéressées proportionnellement à la rentabilité des radars.
La spéculation sur la sécurité routière, voilà la dernière trouvaille. On ne nous avait pas dit ça quand le gouvernement a lancé sa campagne.
Il n'y a pas que la sécurité routière dans l'histoire mais aussi (et surtout) une affaire de profit !!!

Si cette petite info vous choque autant que moi, faites la circuler, ça mérite d'être connu.
Pour info, la "société privée" c'est ATOS (Cf. Le Canard enchaîné, édition du 16/03/2005).

Eric

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12 juin 2005
A propos du 29 mai : et maintenant ?

En 2003 la France connut de très fortes mobilisations, tant du côté des intermittent-e-s du spectacle que du milieu enseignant. A l'époque, l'incapacité des organisations syndicales avaient encouragé les plus déterminé-e-s à créer une multitude de collectifs, à Montpellier comme dans bon nombre de régions, tous décidés à prendre le mal à la racine en axant la lutte non plus sur des revendications catégorielles, mais sur le système qui génère les injustices : le capitalisme.
C'est dans la même veine, avec, peut-être, plus d'énergie encore, que se sont exprimé-e-s dernièrement les Français-es, lors de la campagne référendaire puis dans le vote qui s'en est suivi le 29 mai.

Les mêmes appareils politiques et syndicaux qui, hier, s'ingéniaient à réfréner les aspirations autogestionnaires de leur base, tentent à nouveau de reprendre en main ce qu'ils ont pourtant largement contribué à faire apparaître. Le "bon peuple" systématiquement sollicitée à des fins de légitimation, risque de se voir à nouveau brimé quand vient le temps de l'action.

Voici qu'à présent, on nous ressert le couplet de la réforme et de la nécessité de prendre part à d'hypothétiques négociations. Qu'on se le tienne pour dit, de l'aveu même d'un économiste, le système capitaliste n'est pas une institution. On l'approuve ou on le combat, mais on ne le réforme pas !

Plus que jamais il est nécessaire, donc, de maintenir ce qui a fait la force de cette campagne et de veiller à ce que les habituelles postures autoritaires des auto-proclamé-e-s représentant-e-s du "non de gauche", ne viennent faire retomber l'enthousiasme populaire.
En aucun cas les résultats du 29 mai ne doivent, par exemple, servir à la création d'une "nouvelle gauche", comme cela fut dit lors de la réunion publique du 3 juin, à Montpellier.
Nous n'avons que faire d'une énième "gauche", les anciennes ayant été fondées sur les bases "démocratiques" réclamées aujourd'hui... avec les résultats que l'on connaît.

C'est sans doute sur des bases participatives et libres que nous devons nous organiser. Chacun-e doit pouvoir s'exprimer tant dans le cadre de collectifs locaux qu'à l'échelle départementale, régionale, nationale, européenne et, enfin, internationale. Pour ce faire, il est indispensable que chaque groupe mandate ses représentant-e-s, révocables à tout instant et régulièrement renouvelé-e-s.
Afin de se prémunir de toute prise de contrôle des collectifs, il est indispensable d'abandonner toute organisation hiérarchique pyramidale. La prise de parole doit être facilitée, notamment en instituant des tours de parole afin que chacun-e puisse s'exprimer. Le recours au vote ne doit être envisagé que dans la mesure où aucune décision n'a pu être prise à l'unanimité. Le jeu démocratique ne consiste pas à opposer des groupes mais à faire en sorte que des solutions soient trouvées, et acceptées, par l'ensemble du collectif.

Ces débats doivent permettre d'élaborer et de proposer des alternatives concrètes quant à l'organisation de notre société. C'est en cela que l'expérience de chacun-e devient indispensable, tout comme celle émanant d'autres régions, d'autres pays.

Enfin ces alternatives doivent prendre en compte une question que le système actuel s'ingénie à occulter, à savoir celle des limites imposées par l'écosystème. La dégradation du climat, l'augmentation des maladies auto-immunes et la raréfaction de la plupart des ressources, du fait de l'activité industrielle et économique de seulement 20 % de la population humaine, doit nous amener à réfléchir à la façon de sortir de cette course à la croissance et au développement.

Il est urgent de prendre le temps de la réflexion !

Kshoo

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5 juin 2005
Après le "NON", halte à la casse du système ferroviaire public français !

Les électeurs français viennent de se prononcer contre le projet de traité constitutionnel européen qui leur était proposé. Ils ont réalisé que cette "constitution" visait surtout à pérenniser les politiques néo-libérales, donc anti-sociales, menées en Europe depuis 20 ans, sous le "talon de fer" de la concurrence à laquelle était encore et toujours conférée la primauté sur toute autre considération.
Il faut maintenant élaborer démocratiquement une nouvelle constitution européenne, qui permette enfin aux peuples de choisir des politiques de solidarité entre individus et entre pays, du Nord comme du Sud, de qualité de la vie quotidienne, de sauvegarde de notre biosphère planétaire, d'égalité réelle entre hommes et femmes.

Sans attendre le lancement du processus, le gouvernement français et les instances européennes, chacun pour ce qui les concerne, doivent sans délai prendre acte officiellement de ce à quoi le peuple français vient de dire "Non !".

Sans l'ombre d'un doute, c'est un "Non" social qui vient de s'exprimer dans les urnes et pas un "Non" anti-européen de repli, comme ont tenté en vain de le faire croire les tenants du "Oui".
Les citoyens attendent la preuve que les instances dirigeantes européennes et nationales savent encore ce que signifie le mot "démocratie".
Face à la demande positive de construction d'une Europe sociale qui s'est exprimée, la meilleure façon de fournir cette preuve consiste à mettre un coup d'arrêt à la politique de démantèlement et de privatisation des services publics qui sévit depuis tant d'années.
La vocation première des services publics est en effet, précisément, d'être les vecteurs privilégiés de la politique d'égalité, de solidarité et de protection de l'environnement que les français viennent d'exiger par leur vote.

Dans le domaine particulier du transport et du service public ferroviaires, il est urgent de mettre fin à la casse avant de reconstruire. Cette urgence découle, d'une part, du rôle que peut et doit jouer le rail dans l'instauration d'un véritable droit au transport et, d'autre part, des atouts éminents du train en matière d'efficacité énergétique et de modération des rejets atmosphériques polluants, qu'il s'agisse des pollutions locales ou des gaz à effet de serre.

Stopper la dynamique de casse, c'est d'abord annuler purement et simplement les projets de textes législatifs et réglementaires européens qui visaient à la poursuivre et que le "Non" français a rendus totalement illégitimes.

Cette exigence surprendra d'autant moins les auteurs et les partisans désavoués du traité constitutionnel, au sein du gouvernement ou ailleurs, qu'ils avaient obtenu de la Commission de Bruxelles que ces textes soient mis en attente - vulgairement, "planqués sous le tapis" - jusqu'après le référendum français, sachant bien ce qu'ils visaient et ce qu'en pensait la majorité de l'électorat.

Cela a été le cas du projet bien connu de "directive Bolkestein" mais aussi, dans le domaine ferroviaire, de deux autres projets de textes européens.
Il s'agit tout d'abord du "Projet de règlement du Conseil et du Parlement européen relatif aux services publics de transports de voyageurs par chemin de fer et par route", qui devait rendre obligatoire la mise en concurrence de la SNCF et de la RATP avec des transporteurs privés, à l'occasion du prochain renouvellement des conventions en cours avec les Conseils régionaux, pour les services TER en province et les trains de banlieue, RER, métros et autobus en Île-de-France.

Ce règlement correspondrait, pour ces services, à la mise en place forcée de l'organisation en vigueur pour l'ensemble des chemins de fer britanniques depuis la privatisation de 1994 avec, potentiellement, les mêmes résultats désastreux en terme d'accidents et d'augmentation des tarifs, sans oublier la suppression probable de milliers de postes de cheminots, dans les secteurs de la conduite et de l'accompagnement des trains, ainsi que dans les ateliers d'entretien du matériel roulant TER.
Ce projet de règlement est illégitime ; il doit être annulé !

Le second ensemble d'ukases néo-libérales temporairement gelé constitue ce qu'il est convenu d'appeler le troisième "paquet ferroviaire", projet constitué de deux directives et de deux règlements qui vise notamment à ouvrir à la concurrence, d'ici 2009, le transport ferroviaire international de voyageurs en attendant - nul n'a de doute à ce sujet - d'ouvrir à la concurrence l'ensemble des trafics intérieurs de grandes lignes.
Cette opération a déjà été réalisée pour le fret par les premier et deuxième "paquets ferroviaires" en commençant, là aussi, par l'international pour aboutir, en 2006, à l'ouverture totale.

Au passage, signalons que le premier train de fret international privé - qui devait être mis en circulation au mois de mai 2005 sur le réseau ferroviaire français par la société Connex, filiale de Véolia (ex-Vivendi) - a été, comme par hasard, convié à patienter jusqu'à la mi-juin, après le référendum...

La libéralisation du fret ferroviaire en Europe, plus ou moins avancée selon les pays, n'a abouti nulle part à le développer et à lui permettre de reprendre des flux à la route ; au contraire, les trafics ferroviaires ont globalement baissé et ceux qu'assurent des transporteurs privés proviennent d'un simple transfert de trafics existants qui étaient assurés par les établissements publics historiques.

Par contre, les conséquences ont été violentes en matière de baisse des effectifs cheminots dans ces établissements et de dumping social sous la menace.
N'était-ce pas ce que visait la libéralisation ferroviaire ?

Le troisième "paquet ferroviaire" est illégitime ; il doit, lui aussi, être annulé !

Il ne s'agit là que de mesures d'urgence, car c'est toute la logique qui a présidé à la libéralisation ferroviaire depuis plus de 15 ans qui doit être remise en cause. Après la victoire du "Non" en France, il convient de substituer à la logique concurrentielle des anciens traités une logique nouvelle, fondée sur la coopération entre réseaux ferroviaires européens, sur des investissements d'infrastructures publiques de transports en commun financées par des fonds communautaires et sur un projet de service public européen de chemins de fer qui réponde aux besoins de ses usagers sans imposer le dumping social à ses personnels.

La séparation entre infrastructure et exploitation ferroviaires imposée par la Commission européenne ne visait qu'à permettre la mise en concurrence des établissements publics.
A l'expérience, ses conséquences ont été négatives pour l'efficacité et le développement du service public ferroviaire. C'est particulièrement vrai en France, où la contre-réforme ferroviaire de février 1997 est allée au-delà du minimum nécessaire pour respecter les directives européennes déjà en vigueur concernant le rail.

Le choix national de la séparation institutionnelle a conduit a créer Réseau ferré de France
(RFF), entité irresponsable vis-à-vis des usagers du train, pur et simple instrument de marchandisation du réseau moyennant des péages, d'ouverture du rail à la concurrence, de mise sous pression des cheminots et de baisse de l'entretien des voies, comme l'attestent les 1 000 kilomètres de ralentissements des vitesses imposées sur le réseau pour maintenir la sécurité des circulations.
Le dispositif mis en place en France, en brisant l'unité de stratégie et d'action du système ferroviaire public national, obère son efficacité et son développement au service de l'intérêt public.
Il conduit la SNCF à se comporter toujours plus comme une entreprise privée, soucieuse seulement de rentabilité et aucunement des besoins des populations, comme le montrent la disparition progressive des trains Corail et le recul du fret ferroviaire sur un "noyau rentable", en préalable à sa privatisation.
Ce dispositif doit être abrogé afin de reconstruire l'unité perdue et un établissement public intégré doit être mis en place, ce qui est possible tout en respectant la législation européenne encore provisoirement en vigueur.
Ultérieurement, cette législation régressive et inefficace pour les populations européennes sera vraisemblablement remplacée, à l'issue du débat public constituant, par une véritable politique coopérative des transports, qui prendra pleinement en charge les dimensions sociales et écologiques, sacrifiées jusqu'ici sur l'autel d'intérêts purement mercantiles.

Dans le domaine du transport ferroviaire comme ailleurs, les forces sociales seront vigilantes pour s'assurer que le résultat du référendum sur le traité constitutionnel va se traduire en réorientations des politiques antérieures.

En 1877, Gambetta, qui n'était pas un révolutionnaire mais seulement un républicain, avait ainsi apostrophé le monarchiste Mac Mahon : "Lorsque le peuple a fait entendre sa voix souveraine, il faut se soumettre ou se démettre !".
Cela ne serait-il plus vrai au XXIème siècle ?

Philippe Mühlstein, membre du Conseil scientifique d'Attac-France

 

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4 juin 2005
Appel : Nous avons gagné ensemble,
continuons pour une alternative au libéralisme, en France et en Europe

Le 29 mai, le traité constitutionnel a été massivement rejeté. C'est une grande victoire pour les forces progressistes de notre pays.
Le peuple français a saisi l'occasion d'exprimer son rejet des politiques libérales menées ces vingt dernières années, son refus d'une constitution européenne qui les pérennise et son ressentiment envers ceux qui refusent de l'entendre et de répondre à ses revendications.
Le consensus PS-Droite "compatible" dans le libéralisme a été sévèrement condamné.

Ce référendum a permis de mesurer la souffrance sociale de larges couches de la population. Les ouvriers, les employés, les couches moyennes, les jeunes, touchés par l'exclusion, le chômage, la précarité, les bas salaires, la baisse du pouvoir d'achat, ont crié leur colère et leur exaspération face à l'accroissement des inégalités sociales.
Le démantèlement des services publics, la casse des acquis sociaux, le dumping social et les délocalisations, le bradage des richesses industrielles et agricoles pour le seul profit des puissances financières, ils ne s'y résignent pas.

Ces vingt dernières années, malgré de multiples avertissements les gouvernements qui se sont succédés n'ont rien voulu entendre. 
Accrochés à la perpétuation d'un mode de fonctionnement de la société en fin de course, les forces de droite et de la social-démocratie n'ont d'autres solutions à proposer que la fuite en avant dans le libéralisme, la confrontation militaire pour l'appropriation des ressources mondiales, la confiscation des pouvoirs.

Sous la pression du peuple quelque chose a craqué dans ce système, ce 29 mai. 
L'espoir renaît. Le peuple se réapproprie la politique. Une autre politique se cherche.

En France, la question de l'alternative politique est fermement posée en termes de contenus mais, aussi, de force politique alternative. 

La gauche antilibérale qui a construit cette victoire est fortement interpellée. Ne pas répondre dès à présent à cette demande serait laisser le champ libre aux pires aventures.

Une gauche antilibérale qui a grossi au feu des multiples mouvements sociaux depuis 1995 jusqu'à devenir aujourd'hui majoritaire, qui a su porter dans cette élection les souffrances du monde du travail et montrer sa capacité à rassembler sur une dynamique de classe.
Une gauche antilibérale traversée par les courants révolutionnaires et altermondialistes, du réformisme radical, républicain, écologiste, tout à fait compatibles dans l'anti-libéralisme et qui doit assumer ses différences comme une richesse.

C'est cette force là qui doit porter aujourd'hui les couleurs de la gauche toute entière en montrant sa capacité à représenter les intérêts du peuple français. 

Pour cela, nous appelons à des assises de la gauche antilibérale.

Nous adressons cet appel à toutes les forces politiques, associatives, aux comités locaux, aux syndicalistes, aux simples citoyens qui ont construit cette victoire et entendent continuer ensemble, avec tous ceux qui le voudront, pour construire une alternative au libéralisme en France et en Europe. 

Appel lancé par les communistes de l'ouest biterrois
Contact : Christian.Harquel@wanadoo.fr

 

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3 juin 2005
Contre la criminalisation du mouvement social

Le groupe "Un Autre Futur", de la Coordination des Groupes Anarchistes, dénonce la répression tous azimuts qui s'abat sur les actions militantes, politiques comme syndicales.
Aujourd'hui, de très nombreuses luttes sont transformées en délit pour les discréditer et effacer les questions qu'elles posent.

Aussi, nous apportons notre soutien à tout ceux qui luttent et subissent la répression de la part des pouvoirs publics ou du patronat.
C'est le cas du Grraou, squat autogéré de Montpellier qui, à la fois, dénonce une politique du logement toute dirigée sur un centre ville, cher et aseptisé, et souhaite créer des espaces collectifs de vie et de création. Ils sont assignés en référé par la Mairie de Montpellier le 9 juin.
Nous appelons tout ceux qui ne veulent pas voir le centre ville vidé de ses habitants peu argentés, à les soutenir devant le tribunal, ce jour là.

Nous dénonçons aussi la répression contre le mouvement lycéen.
Plus de quarante d'entre eux doivent passer devant les tribunaux. Les premiers à avoir été jugés voient les peines tomber. C'est le cas notamment de Samuel Morville, lycéen originaire de Montpellier, qui vient d'être condamné en première instance à 5 mois de prison avec sursis.

C'est la réponse qu'a choisit le gouvernement, pour mettre fin à l'un des plus long conflit qu'ait connu le monde lycéen.
Nous appelons l'ensemble des acteurs et actrices du mouvement social et tout ceux qui sont épris de justice et de liberté à manifester un soutien sans faille à la jeunesse.

Enfin, dans ce contexte du tout répressif, l'utilisation du GIPN pour évacuer le Centre de Tri postal de Bègles, en Gironde, montre quels moyens l'état peut envisager pour répondre aux revendications des travailleurs.
Nous saluons et encourageons les prémisses de solidarité interprofessionnelles qui se font jour, pour obtenir la relaxe des militants syndicaux inculpés dans cette affaire.


Tout ces événements confirment les analyses que nous faisons, dans le livre qui vient de paraître à l'esprit frappeur "Ordre sécuritaire et inégalités sociales", sur la mise en place d'une société sécuritaire, dont un des objectifs est de permettre de museler toute contestation sociale.
Une des autres illustrations de ces pratiques sécuritaires est aussi la multiplication de l'utilisation par la police des délits de outrages et rébellion. A ce titre nous apportons notre soutien à Brice Petit, enseignant dans le Vaucluse, qui comparait le 9 juin, à Montpellier, pour ce délit, qui permet si souvent de masquer des irrégularités de procédure policière.


Groupe "Un Autre Futur" de la Coordination des Groupes Anarchistes
Montpellier, le 1 juin 2005

 

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3 juin 2005
La plume est une arme... jusqu'à un certain POING !!!

Oh, combien je comprends le dégoût que peuvent inspirer les soixante-huitards à la jeune génération ! L'affligeant spectacle que leur offrent les grosses merdes molles comme le July et le Cohn Bendit ne peut que les entretenir dans ce rejet viscéral.
Je leur laisse imaginer ce que nous, les soixante-huitards "has been", puisque nous n'avons rien renié de nos engagements, pouvons ressentir face à ces trahisons dégueulasses.

Ce n'est certes pas moi, qui l'utilise si facilement, qui vais tenir rigueur aux plus jeunes de pratiquer l'amalgame. Cela m'est reproché assez souvent, à juste titre. Personnellement c'est par paresse que j'ai recours à ces raccourcis. Si je devais fournir à chaque fois une analyse approfondie des sujets évoqués ce serait un vrai taf... et moi je suis un vrai cossard ! De plus d'autres, qui ont une âme de journaliste comme Jean Dornac, Patrick Mignard, Agie, etc. le font bien mieux que je ne saurais le faire.
Pardonnez cette digression, c'était juste pour dire que je suis aussi révolté que ces jeunes, que nous sommes encore quelques centaines de "has been" à n'avoir jamais renoncé à faire gicler cette caste de "bobos" qui fait mal, dignes héritiers des bourges Gaullo-Pompidoliens de 68.

Mais se révolter sur le net, ça ne suffit pas ! Il nous appartient, et il appartient à la nouvelle génération, sous peine pour elle de finir comme celle des deux saloparts précités, d'employer les moyens qui conviennent face aux agressions dont nous sommes victimes tout azimut.
Il faut prendre conscience que nous sommes bel et bien, et ce au niveau Européen, en train de sortir, par la petite porte, du système démocratique.
En France ce référendum, comme les deux scrutins précédents, en est l'illustration flagrante. On consulte le peuple, super ! C'est démocratique... Le peuple renâcle... ILS S'EN BRANLENT !!!
En Europe, au vu des résultats français, hollandais et de ceux, probables, du Luxembourg, Blair n'est plus partant pour tenter le coup chez lui. Les Allemands et les Italiens "ouiouistes", se réjouissent ouvertement, sur tous les médias, qu'il n'y ait pas eu de référendum chez eux, n'hésitant pas à dire qu'ils auraient pris la même raclée... Ça c'est démocratique !

Alors, oui ! Bordel de merde, reconsidérer la démocratie, se bouger le cul de façon appropriée, pour ne pas que vous soyez, vous aussi, un jour, assimilés par VOS enfants aux vieux connards qui leur ont volé leur avenir.
Pace que, sc'usez-moi les jeunes, mais z'étiez combien à vous dresser contre Fillon ?
Et pis combien n'ont pas suivi comme des boeufs les manifs bien orchestrées par des syndicats bien lisses, avec meneurs de jeu façon "Télé-Réalité" ?
Et pis combien d'entre vous ne sont pas rentrés sagement dans les bahuts ?
Dans notre société de merde, le port de la couille est, paraît-il, une valeur repère ! Ça, ça fait partie des quelques bricoles à revoir, et bien je n'ai pas l'impression qu'il s'en portait beaucoup dès que Môssieur le Proviseur et ses keufs faisaient les gros yeux.
Ceux qui ont osés se dresser contre "l'autorité" n'en sont que plus grands... et plus condamnés par les tribunaux, d'ailleurs !

Là, merde, je crois vraiment qu'il faudrait arrêter de se laisser foutre sur la gueule gratos. Que vous ayez les mains en l'air ou sur une caillasse, de toute façon, ils vous colleront un outrage et rebelion au cul... Alors, autant les aider à trouver le chemin de la vérité !
A chaque facture doit correspondre un produit, tous les comptables vous le diront. C'est d'ailleurs appliquer ce principe si cher aux libéraux, la "concurrence non faussée" : ils ont le droit de distribuer des gaz et du bourre-pif ? Alors que nous n'avons pas la possibilité d'écouler nos cocktails Molotov ! Stop au protectionnisme ! J'vais gueuler à l'OMC !

On commence par la peur de rater les exams et puis on enchaîne par la trouille de perdre son emploi. Alors, on enfile les pantoufles, elles glissent sur tout. Leur bruit furtif est, peu à peu, couvert par le bruit des bottes qui martèlent le pavé que l'on a renoncé à jeter.
La barrière des interdits se dresse partout où le peuple asservi n'a pas su élever ses barricades.

Les barricades d'aujourd'hui s'appellent désobéissance civique. C'est la résistance passive. Si elle est d'ampleur, elle peut tout bloquer. Ils seront placés dans l'impossibilité technique d'amener tout le monde devant leurs tribunaux et contraints de rouvrir les camps de prisonniers... Rigolez pas, ils existent toujours, suffit de les réhabiliter.
La gendarmerie aussi existe toujours. Pas de problème, on peut tout lui ordonner, elle n'a pas de conscience. Toujours prête à servir ou à sévir, même dans les coups les plus tordus. Qu'il s'agisse de tenir des enfants au bout du fusil pour les livrer aux nazis où bien d'aller les enlever à La Réunion, la gendarmerie est fière de son uniforme et de son gros pétard.

En 68, nous étions plus... physiques, plus radicaux. Puis, la dialectique l'a emporté sur l'action et a fini par produire les Cons-bandits, les July, les Jospin, Hollande et consort qui sévissent aujourd'hui. "Il nous faut maintenant préparer l'alternance", proclament-ils.
Bande de fumiers arrivistes, vous pouvez vous la carrer dans le derche votre alternance ! Nous, ce qu'on va mettre en place c'est une alternative à votre rêve de pouvoir ! La seule chose à réformer c'est votre clan de politoquards.
Nos réformes à nous s'appellent révolution, et toutes les révolutions ne sont pas sanglantes !
La seule croissance bénéfique pour tous, est celle de notre colère. Il faut juste qu'elle se canalise... un peu.

Entre les "élus" qui ne représentent, pour la plupart, que les pontes de leurs partis et le peuple qui, lui, a les pieds dans le quotidien, il y a un monde. Un monde solidaire, juste la place pour d'autres représentants, véritablement représentatifs. Des représentants, révocables, exprimant les besoins réels de telle ou telle collectivité (locale).
Mettons en place des comités de quartier, de village, inspirons-nous de ce qui a été fait à Porto Alegre, au Vénézuela, chez les Zapatistes et adaptons-le à notre culture.
Une idée de constituante est dans l'air. Faut voir ! Pourquoi pas ? Mais faut voir...

"Ce n'est pas la rue qui gouverne" disait l'échappé du marais poitevin ? Eh bien, agissons ! Chacun à notre niveau, pour que ce ne soit plus cette Europe d'en haut qui gouverne et nous impose ce qui est bon pour elle.

Si nous rations cette marche vers l'altermondialisme, il ne nous resterait bientôt plus d'autre forme de résistance, que celle que nos parents ou grand parents ont connue... Mais soyons un tout petit peu réaliste. Faute d'un soulèvement international, et vu les moyens dont disposerait alors la "ligue des marchands" qui, elle, ne manquerait pas de faire front commun, toute tentative armée relèverait de l'irresponsabilité criminelle et ressemblerait foutrement à un suicide collectif.
Quand à l'idée d'un mouvement international... !!! Est-ce que, nous, nous prenons les armes pour aider justement, et entre autres, les Zapatistes ou les indiens d'Amazonie ?

En conclusion, n'étant pas porté sur le suicide, et n'entendant pas fermer ma gueule trop vite, je crois plus réaliste, donc plus productif, de mettre le paquet sur la désobéissance civique et la coordination des collectifs locaux.

Avoir eu les tripes de dire « NON », c'est fort ! Maintenant, au taf, camarades !

Bakou
 

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Loft
Story carcérale

Texte publié dans "CQFD N°18"


Quand la mode du Reality Show entre en prison, il en ressort "9 m2", sit-com carcérale garantie sans matons, sans bagarre, sans rêves de cavales. Et, plus incroyable que tout pour un habitué du placard : sans cris et sans vacarme. On y passerait presque ses vacances.
Voilà, il fallait bien que ça arrive ! La mode est au Reality Show et aucun domaine de la vie des hommes et des femmes n’échappe à la moulinette du faux vécu...
Après le Loft, le lycée et la ferme, aujourd'hui, la prison avec la série "9m2". En se démarquant des grosses chaînes de la lobotomie commerciale, ARTE a exploité ce filon inédit et nous a collé une semaine durant de la fausse existence cellulaire.

Je suis allongé sur le même lit à trois étages. J'ai la même fenêtre, la même table, finalement la même cellule. Néanmoins face à ces images, le faux me saute à la gueule. Et quelle que soit l'intention des faussaires. D'ailleurs Momo avoue qu'en jouant cette comédie : "c'est comme si je me retirais... du monde carcéral".
Et c'est bien là le problème : dans "9 m2", la prison a disparu.
Quiconque connaît la zonzon ressent un malaise et l'immense silence dénonce la supercherie. Au plus profond d'un quartier de haute sécurité, elle ne s'évanouit jamais autant. Car qu'importe l'heure, la rumeur des centaines d'emmurés pèse sur l'instant personnel.
Chaque peau de béton palpite à celles des voisins. Et pas une nuit sans qu'un gars ne pète les plombs : celui qui n'a pas eu sa dose, celui qu'ils baluchonnent, direction le mitard. Du soir au matin et du matin au soir, la prison frappe à la porte et hurle à la fenêtre.
Il n'y a rien à faire contre cet envahissement, sauf quand on ne supporte plus, comme un congénère à Moulins qui, en rentrant de l’atelier, tirait des rideaux opaques et portait un casque anti-bruit.
Dans leur "9 m2" de télé, où sont les centaines de gars du bâtiment ?
Si ce n'est le caricatural et lointain appel à la prière d'un mufti d'occasion, la fenêtre est muette, pas de discussions, ni de disputes. Les murs et les tuyaux ne résonnent pas aux différents codes pour annoncer l'approche de la ronde ou les trois coups brefs pour "les yoyos !".
Chez moi, à 5 heures du mat’, les matons éveillent les transférés. Une demie-heure après, le roulis des chariots secoue le bâtiment. Les premiers verrous. A la période du carême, les bruits des assiettes et les repas préparés sur les chauffes. La dernière ronde tourne et sort par les promenades. Un maton shoote une canette vide pour effrayer les rats. Ils discutent comme en plein jour. Les insultes pleuvent des fenêtres et, en réponse, quelques menaces s’élèvent. D'un coup, la galerie s'ébroue des verrous.
A l'ambiance, on sait si on aura affaire, la matinée entière, à une équipe de fachos. Les portes claquent. Les ordres sont hurlés par le chef de table. "1er, 2eme, 4eme, envoyez les mouvements ! 7 heures 30 !". Chaque étage doit confirmer "1er reçu!", "2eme reçu" et ainsi de suite. "3eme, 4 arrivants", "3eme reçu". Et les cris sont incessants jusqu'au changement d'équipe et, ensuite, jusqu'à la tombée de la nuit... et la fermeture des verrous.
A chaque heure du jour et de la nuit, la prison vit... et passent les heures. Nous sommes ces heures qui sonnent et s'enfuient. C'est la condition des prisonniers. Et pas besoin de montre, la rumeur nous alerte. L'horloge rythme le tempo de son sempiternel tic-tac de murs et de fer. Et son tapage nous sert de baromètre, on y pressent le degré de tension, si une bagarre se prépare, si des comptes se régleront à la douche ou dans l'escalier. La prison nous prévient si la journée sera longue ou si elle sera comme toutes les autres... un jour à perdre ou un jour à échapper au pire.
Il est normal que si dans l’émission "9 m2", on ne ressente pas la prison, les matons aient disparu avec elle. Aucun commandement, pas de présence menaçante... sans parler des encagoulés !
Ils sont curieusement absents. Du coup, l'enfermement est châtré de tout contenu d'oppression et de résistance. Il faut un effort d'imagination pour sentir la présence du maton derrière l’oeilleton. Savoir qu'à tout moment, ils peuvent entrer et éructer un ordre, sonder les barreaux, retourner la cellule, pour une fouille.

Même en rêve, dans ce loft, les acteurs ne pensent pas à la cavale. Et s'ils existent - on finit par en douter - les matons vaquent à des occupations tout à fait anodines. Où est la menace omniprésente du fusil dans le mirador ? Surtout aux Baumettes où, il n'y a pas si longtemps, un maton a flingué un détenu désarmé et a blessé quatre autres candidats au départ.

Derrière la porte, toujours le silence. L'absence. Pas de cri : "En ligne, sortez les mains des poches". "En silence, alignez-vous". Pas d'insultes, ni d'humiliations jusqu'aux tabassages et, en réponse, les dizaines de portes secouées à coups de tabourets.

Dans cette zonzon imaginaire ni trafic, ni arme. Pas besoin de se serrer les coudes, plus de balances. La cellote ne fleure pas le chichon, pas de flasque de pastis dissimulée dans le caleçon. Pas d'infos à mots couverts, pas de portable.
Tout est clean jusqu'à l'aseptisé. Rien à cacher, pas de révolte contre la direction, le JAP ? La longueur des peines, pas de désespoir ultime, pas de récrimination ou de gueulante contre le système anthropophagique, aucune revendication pour soi ou pour ses congénères, pas de rêve d'incendie, pas de souvenir des émeutes passées...
Les acteurs bidonnent. D'ailleurs ils savent ce que le spectateur attend. Et pour dealer du folklore, ils collent dans le décor trois ou quatre photos de nanas à poil. Finalement, le seul intérêt de cet exercice est de nous exposer le drame social de la prison. L'immense majorité de la population pénale n'a aucune conscience de sa situation. Ils subissent la prison, ils en sont les éternels vaincus.

Le feuilleton "9 m2" nous expose un carcéral civilisé et propret. Le rêve de tout maître en communication de l'AP, une prison qui ne serait qu'une gentillette privation de liberté. Et pour le dehors, c'est d'autant plus crédible que ce sont des détenus qui nous le servent ! On comprend pourquoi l'ensemble des médias trouve ce triste spectacle très chouette.
Par contre, regardez "L'Expérience", le film d'Olivier Hirschbiegel et vous saisirez un des aspects essentiels du problème et pourquoi les laudateurs ont tout intérêt à dissimuler le face-à-face taulards/matons. Car que l'on soit d'un côté ou de l'autre tout change, entre l'opprimé et celui qui, par son rôle même, devient finalement un tortionnaire.

Campagne internationale :
http://www.action-directe.net

http://nlpf.samizdat.net
e-mail : nlpf@samizdat.net
 

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Appel
à toutes les fédérations syndicales de l'Éducation Nationale

Texte envoyé par le collectif Reseau des Bahuts à toutes les fédérations syndicales de l'Education Nationale.
Excellente initiative, soyons unis dans la lutte !


site: www.reseaudesbahuts.lautre.net
contact: contact@reseaudesbahuts.lautre.net


Adresse aux syndicats...

Les revendications catégorielles faisant l'objet de pétitions de soutien montrent une atomisation des luttes.

A l'éducation nationale, nous avons vu défiler, au fil des mois, des appels pour soutenir :

  • le nombre d'heures de français,
  • les lettres anciennes,
  • la recherche,
  • les travaux personnels encadrés,
  • les arts à l'école,
  • l'éducation physique et sportive,
  • les sciences économiques et sociales...
En parallèle, viennent se greffer des revendications salariales et statutaires...
Or qu'y a-t-il à négocier ?


Il serait temps de se dire que batailler en ordre dispersé pour des pourcentages n'a aucun sens. L'interlocuteur a suffisamment montré par des déclarations inacceptables, le peu de cas qu'il faisait de ses "partenaires sociaux". Sans réaction, d'ailleurs ! 

Syndicats : l'heure est à l'unité, pas seulement dans les mots mais dans les actions. Nous voulons un front uni de négociations, et non des menées de chapelles concurrentes.

Le texte complet de cette "adresse" est en téléchargement, au format pdf : http://www.reseaudesbahuts.lautre.net/docs/adressesyndicats.pdf

Le Réseau des Bahuts

 

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En 2005
: la révolution !

Bon ! C'est vrai, c'est pas très original d'envoyer des voeux en cette période !
Mais considérez que c'est à l'occasion du solstice d'hiver.
Cette date, fête païenne depuis la nuit des temps (qu'on nous a fait oublier au profit d'une fête de propagande et du départ de l'année civile), est la fin de la réduction de la longueur des jours. Les nuits se raccourcissent à nouveau, c'est comme une relance vers de nouvelles aventures...
Une année solaire recommence et vous savez quoi ? Cette année sera celle de la Révolution !!!
Alors, préparez-vous y, parce que j'aurais l'air malin si je suis tout seul...
D'abord, cette année, on fête pas Noël, puisqu'on vient de fêter le solstice. Ensuite, ça va aller vite !
On va arrêter d'utiliser de l'argent, comme ça, on n'aura plus besoin d'en gagner. A partir de là, on aura plein de temps pour s'entraider. D'abord pour s'héberger, car si on ne paye plus de loyer ou qu'on squatte, on risque de se faire expulser. Donc, en attendant de retrouver un logement, dont on ne payera pas le loyer, ou un nouveau squatt, il faut qu'on s'héberge mutuellement.
Ensuite, faut bien bouffer. Heureusement qu'on ne travaillera plus, parce que faudra cultiver des aliments, ou en récupérer, ou s'en faire donner en échange de services. Et ça prendra déjà pas mal de temps.
Après, comme on va pas faire voeu de pauvreté pour la révolution (et puis quoi encore ?), on va mettre en place plein d'ateliers pour construire tout ce dont on a besoin, pour réparer ce qu'on trouvera.
On va faire beaucoup d'efforts pour s'expliquer ce qu'on sait, pour qu'on devienne tous super-intelligents (ça c'est la révolution !).
Une fois qu'on sera super-intelligents, on trouvera le moyen de se défendre contre la police et l'armée, qui seront appelés à la rescousse pour nous punir, parce que le système économique s'effondrera lamentablement.
Sans parler qu'on va trouver le moyen d'ouvrir les frontières pour que nos amis du monde entier puisse venir nous voir et pour qu'on puisse aussi aller les voir.
Comme y'aura plus d'école publique et qu'on paiera pas d'école privée, il faudra bien s'occuper des enfants, leur expliquer ce qu'on sait et leur expliquer qu'il faut qu'ils expliquent ce qu'ils savent à leurs camarades.
Comme y'aura plus d'hôpitaux publics, on se soignera les uns les autres. Heureusement qu'on aura du temps pour en apprendre plus que ce qu'on sait maintenant. Tant pis pour les techniques de pointe, dans un premier temps ! Ensuite, comme les hôpitaux auront fait faillite, on pourra récupérer leur matos (si on veut).
Comme on se sera fait couper le jus par EDF, on en profitera pour s'en passer (et du nucléaire avec), en utilisant des éoliennes et des moulins à eau (peut-être même qu'on sera capables de fabriquer des panneaux solaires).
On fera de l'agriculture bio dans les campagnes pour se nourrir.
On s'occupera de réhabiliter les villes avec poésie et subversion, avec de la peinture qu'on aura faite nous-même et qui ne sera pas pleine de produits chimiques. En faisant de gigantesques fêtes autour des feux de joie alimentés par les immeubles des institutions et les grands bâtiments marchands (on peut faire aussi des petites fêtes autour de feux de banques, d'assurances ou de sociétés immobilières...)
On aura vachement plus de temps pour faire l'amour, la fête, de l'art, de la poésie, des chansons révolutionnaires :

"Ah qu'il était beau, ce policier nu !
Mis dans un cachot, une matraque dans l'cul !
Ah qu'elle était belle, la prison en flammes !
C'était bien réel, un bon gros vacarme !"

Si tout se passe bien, la fête du solstice d'été redeviendra la fête signalant la nuit la plus courte de l'année. On fêtera la révolution, on aura oublié la fête de la musique.

Bon c'est vrai, ça fait un peu ambitieux... Donc c'est pour ça que je compte sur vous pour ne pas me retrouver tout seul, comme un con, à faire la révolution.
Et puis bon ! C'est pas parce que y'a peu de chances que ça se fasse en 6 mois ou un an, qu'il ne faut pas s'y mettre tout de suite.
Je vous accorde que ça risque de durer un an ou deux de plus. Mais c'est sûr qu'on va y arriver !
Regardez : la situation actuelle n'évoque-t-elle pas la décadence de l'empire romain, ou l'absolutisme de la monarchie ? Depuis la dernière révolution (certes ratée), il y a tellement de choses qui ont changé dans la société !
Tout le monde sait lire et peut donc participer à la démocratie directe.
On peut maintenant se déplacer à travers le monde super-rapidement, et communiquer d'un bout à l'autre de la planète instantanément (contrairement à il y a deux siècles, on peut faire une démocratie directe mondiale!).
Sans parler qu'aujourd'hui, la plupart des gens considèrent les gens de couleur différente comme leurs égaux (d'ailleurs il faudra faire changer d'avis ceux qui ne sont pas d'accord, ou bien les mettre entre eux).
Y'a aussi le fait que l'institution de la famille, le patriarcat, est enfin en train d'exploser de toutes parts, grâce aux revendications féminines, homosexuelles, bisexuelles, etc.
Les divorces sont plus nombreux que jamais, l'idéal du couple vole en éclat ! (youpi!).
En plus, si le libéralisme a accompagné partout la démocratie, et que le libéralisme est aujourd'hui à l'échelle de la planète, il n'y a aucune raison pour que la démocratie ne soit pas à l'échelle mondiale.
Non vraiment, je vous le dis, la révolution est une affaire de semaines, au pire de quelques mois. Alors faut se mettre au travail tout de suite ! Parce que faudrait pas que la révolution soit encore détournée par des malins (d'où l'intérêt d'échanger notre savoir entre nous pour être plus intelligents qu'eux)...
Et puis de toutes manières, si on ne pense pas que la révolution est imminente, pourquoi demander à d'autres de le penser? Et d'ailleurs, il n'y a aucune chance que la révolution arrive si on croit pas qu'elle est imminente!
Donc si vous ne me croyez pas, faites au moins comme si ! Moi je vous le garantis, la révolution est là, en train de se faire... et c'est beau !!!

Quentin

 

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Un collégien
de Pau en instance d'expulsion

Samuel Johnson a 16 ans et demi. Orphelin, Ghanéen réfugié en France depuis plusieurs mois, placé par le juge des enfants dans un foyer de la région paloise, excellent élève assidu au collège Jeanne d'Albret depuis la rentrée de septembre dernier, il ne présente aucun danger ni aucune menace pour notre pays.

Le 18 novembre, à 9h45, trois fonctionnaires de la Police Aux Frontières viennent l'arrêter à l'intérieur du collège. Ses camarades de la classe qu'il a dû quitter brutalement pendant le cours sont traumatisés. Le personnel, et particulièrement les enseignants du collège, est choqué, indigné.
Il est ensuite interné au centre de rétention administrative d'Hendaye, puis dans celui du Mesnil Amelot, à proximité immédiate de l'aéroport de Roissy.

Comme il est mineur, la police ne peut pas l'expulser. Elle demande au consulat du Ghana un laissez-passer pour le Ghana pour Samuel. Le consulat le fournit, en indiquant la date de naissance de Samuel, car il ont reconnu leur ressortissant.
Chou blanc pour la police car le document indique que Samuel est mineur. Qu'à cela ne tienne. Elle fait pression sur le consulat pour obtenir un nouveau document et exige "qu'il soit conforme aux examens radiographiques que nous lui avons fait subir" !
C'est à dire qu'ils veulent faire primer un examen radiologique sans valeur scientifique, et très discutable, sur deux papiers officiels indiquant l'âge de Samuel. Il faut absolument que Samuel apparaisse comme majeur pour pouvoir être expulsé... et il faut expulser Samuel pour respecter les quotas d'immigrés à expulser.
Malheureusement les pressions sont efficaces et le consulat fournit, paraît-il (personne ne l'a vu), un nouveau laissez-passer avec une date de naissance "convenable".
Vendredi 16 décembre, Samuel doit être expulsé. Il refuse de monter dans l'avion. Il est placé en garde à vue. Il est présenté à un juge qui l'inculpe pour "entrave à procédure administrative". Il risque trois mois de prison.

Un cas parmi tant d'autres, dans tous les départements de France. Mais celui-ci, c'est chez nous, et nous pouvons exprimer notre refus et notre indignation.
Le silence et l'acceptation d'aujourd'hui, c'est l'arbitraire et l'oppression de demain !

Nous invitons chacune et chacun d'entre vous à faire connaître cette situation inacceptable. Nous vous invitons à demander à vos élus d'intervenir pour faire libérer Samuel, afin qu'il puisse reprendre les cours et ne pas croupir en prison.

Nous vous appelons à participer nombreux au rassemblement pour la libération immédiate de Samuel, jeudi 23 décembre à 15h00, devant la préfecture.



CGT, CIMADE, Collectif pour le respect de droit des étrangers, FCPE, FSU, MRAP, SGEN-CFDT, UNSA.

 

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Guerre aux chômeurs ou guerre au chômage ?

Emmanuel Pierru http://www.atheles.org/editionsducroquant/guerreauxchomeursouguerreauchomage

Le chômeur condense tout un ensemble d'indignités sociales et politiques qui en font une figure peu fréquentable et peu respectable.
Le chômage "volontaire", les "trappes à chômage", la "violence" des chômeurs, leur tentation électorale vers le FN sont quelques-uns de ces lieux communs de la vision néo-libérale du chômage, empiriquement réfutables à la seule lumière des travaux sociologiques menés sur ce thème.
Par ailleurs, si chômage et démocratie sont deux termes très souvent mis en relation, c'est pour poser la question sous l'angle unique des effets : "quels effets sociaux et politiques le chômage exerce-t-il sur la démocratie ?" Or, si on renverse les termes de la question initiale - "qu'est-ce que la démocratie fait, ou doit faire, des chômeurs ?" - on retrouve l'origine du chômage en tant que réforme sociale visant, dans la toute fin du XIXème siècle, à arracher les chômeurs à une "dangereuse" pauvreté.
Cette vieille réforme du chômage contribuait à construire le chômage en risque collectif auquel il devait être apporté des solutions collectives.
Elle cherchait alors à conférer de véritables droits aux chômeurs, présumés non responsables de leur situation dans la mesure où elle était définie comme le résultat involontaire d'un aléa économique.
Le rappel des origines de cette réforme n'en devient que plus urgent à l'heure où la plus grande confusion sémantique règne autour de la délicate question du chômage.


Emmanuel Pierru est sociologue, chargé de recherche au CNRS (CERAPS, à Lille), membre de l'association "Raisons d'agir".

 

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Dualité sociale / Dualité de pouvoir

Il y a quelque chose d'étrange dans la vision que nous avons aujourd'hui du "changement social". Ce changement serait une sorte de "basculement" spontané d'une réalité dans une autre réalité. Que ce soit les élections, chères à la Gauche ou la "grève générale insurrectionnelleé, chère aux anarchistes, le changement dans les deux cas est "datable".
Nous sommes confortés dans cette erreur par la manie de fêter des évènements : le 14 juillet 1789, c'est la Révolution Française,… Qui peut le nier ? Pourtant est-ce aussi simple ?

Cette pratique, qui représente j'en conviens une certaine commodité, est parfaitement réductrice de la réalité historique et nous entraîne depuis des décennies dans des erreurs stratégiques regrettables. C'est aussi peut-être une conséquence de la manière dont on nous a enseigné l'Histoire et/ou, peut-être, dont nous l'enseignons : souvent une liste fastidieuse, mais aussi parfois, plus ou moins anecdotique de dates, d'évènements et de personnages plus ou moins (plutôt plus que moins) mythiques. Des évènements qui deviennent tellement importants qu'ils semblent suspendus dans le temps historique. La réalité historique est tout autre.


Le sens de l'Histoire

La spontanéité des changements dans l'Histoire n'est que pure illusion. Un évènement important, voire déterminant, n'est jamais que l'aboutissement d'un processus qui lui a donné naissance et qui lui a donné son sens.

L'importance que, parfois, il prend est trop souvent fabriquée par les historiens ou ce qui se prétendent l'être ou ceux qui ont intérêt à présenter les choses de cette manière. On ne saurait entrer dans une période de l'Histoire en s'attachant simplement à quelques dates.
Certes, certaines dates représentent des évènements importants et peuvent être des repères dans le fil complexe des évènements, mais c'est l'ensemble du processus, des faits sociaux, dont les dates ne sont que des jalons, qui donnent tout son sens à ce qui s'est passé.

Le moment du basculement, de l'effondrement d'un système et son remplacement par un autre est, peut être, moins important que tout ce qui l'a précédé. L'aspect spectaculaire du basculement prend le pas, dans l'imaginaire collectif, sur la mécanique intime du déroulement des évènements qui y ont conduit.
Le danger, dans la lecture de l'Histoire est, bien entendu, de ne retenir uniquement que la fin du processus, la partie la plus spectaculaire, celle "qui fait date"… Et d'en tirer des conclusions toujours beaucoup trop hâtives.
Réduire la connaissance de l'Histoire à de simples évènements caractéristiques conduit à une double erreur :
- fétichiser l'évènement "final", en en faisant un exemple en soi. Ainsi, sa "théorisation" occulte totalement le processus historique qui lui a donné naissance. La connaissance (en fait la méconnaissance) de l'Histoire se réduisant à la lecture, souvent subjective et passionnelle, et pour cause, de l'évènement.
- séduit par l'évènement, tenter de reproduire mécaniquement "ce qui s'est passé". La "théorisation" basée sur la fétichisation de l'évènement conduisant évidemment à des erreurs stratégiques… Simplement (si l'on peut dire), parce que n'existent pas deux évènements, deux situations identiques, dans l'Histoire.


La mauvaise conscience de l'Histoire

Ceci explique que la question du pouvoir est fondamentalement, stratégiquement moins importante que celle qu'on lui donne depuis deux siècles.

Le XX ème siècle a été celui des "stratégies et tactiques" de prises du pouvoir. Que ce soit de manière violente et théorisée, sous sa forme putschiste avec toutes ses variantes, que ce soit sur le mode électoral ou à l'occasion d'une guerre. Toutes les formes ont abouti à un même résultat : l'échec.
Si le système marchand a pu être, à un moment donné, déstabilisé, mis en difficulté socialement, il s'en est toujours tiré et en est toujours sorti renforcé…Les soit-disantes "victoires" ont toujours été relatives et conjoncturelles. Il suffit de voir où nous en sommes aujourd'hui. (voir, par exemple, l'article "Acquis sociaux, rien n'est jamais acquis !").

Donc, de deux choses l'une : ou bien le système marchand est indestructible et constitue la quintessence du développement des rapports sociaux… Et il n'y a plus rien à faire. Ou bien le problème de son dépassement a été, et est, systématiquement mal posé et ne pouvait aboutir à aucun succès.

Le drame c'est que le problème n'est jamais posé en ces termes et que l'histoire des luttes n'est qu'un sempiternel renouvellement des erreurs.
La nature du "pouvoir alternatif" n'est pas de la même nature que celle du pouvoir en place. Poser la question de l'existence, de la nature, du pouvoir alternatif n'a pas de sens, en dehors de la structure sociale qu'il est censé représenter.
Or, ce à quoi nous assistons actuellement c'est précisément à une tentative de définition d'un pouvoir "en soi", de "Gauche", de "Vraie Gauche", de "100% à Gauche", "Alternatif",… Dont on ne sait évidemment pas de quelle structure sociale, c'est-à-dire que tels rapports sociaux il est, ou sera, représentatif.
On se base, pour le définir, sur de vieux schémas qui nous ont séduits :(Front Populaire, Libération, Révolution Française, celle de 1917, …).

En bref la situation se résumerait à : "on va prendre le pouvoir puis, ensuite, on verra". Non seulement les choses ne se passent pas comme cela, mais quand elles se passent ainsi, c'est la catastrophe.


Repenser la nature du pouvoir

C'est une fausse conception de la nature du pouvoir qui entraîne cette vision singulière de l'Histoire, source d'aberration stratégique en matière d'action politique.

Le "Pouvoir" est toujours celui d'une structure sociale, aussi bien quand elle le prend, le pouvoir, et à fortiori quand elle l'a. La neutralité sociale du "Pouvoir" n'existe donc pas. Il est vrai que tous les systèmes ont combattu cette idée, faisant du "Pouvoir" une entité absolue, détachée des contingences sociales et qu'il est, bien entendu, impossible de remettre en question.
Démarche tout à fait logique car tout "Pouvoir" installé, institutionnalisé, est conservateur, tout "Pouvoir" est totalitaire, dans la conception qu'il a de lui-même et dans la conception qu'il a des rapports sociaux dont il est le garant.
Aucun Pouvoir ne peut imaginer la remise en question de la structure sociale, des rapports sociaux, dont il est le garant… Cela reviendrait, pour lui, se nier lui-même.

Le système marchand ne fait évidement pas exception, et fait que toutes les variantes de la forme du "Pouvoir" qu'il autorise, garantissent les rapports sociaux marchands et exclusivement eux… Essentiellement le salariat, sous toutes ses formes, aussi bien les plus "sociales" que les plus libérales.

Les seuls changements autorisés ne se font que dans le respect et la garantie de la pérennité de ces rapports, le processus dit démocratique ne fonctionnant d'ailleurs que dans le respect de ce principe… Ce qui explique que les élections, aussi démocratiques soient-elles, ne changent et ne changeront fondamentalement rien.

Le changement, l'alternative, ne se jouent donc pas dans la sphère du "Pouvoir", mais ailleurs, dans l'évolution de la nature des rapports sociaux, c'est-à-dire dans ce qui fonde, justifie et donne un sens au "Pouvoir" (voir l'article "Transition").
C'est essentiellement la structure sociale, les nouveaux rapports de production, qui font le pouvoir social et économique, qui fondent le "Pouvoir"… Pas l'inverse. L'Histoire du XX ème siècle, avec toutes ses "révolutions" avortées, en est le plus parfait exemple.


L'alternative dans la dualité de pouvoir

C'est donc dans la dualité du pouvoir social, économique, dans la "pratique alternative" ou plus exactement "l'alternative pratique" que se forge le Monde Nouveau…
Pas dans les déclarations et motions, aussi pertinentes et convaincantes soit-elles, élaborées à grand frais de réflexion, de concertation, de négociation entre petits ou grands groupes politiques restreints.

L'alternative commence à apparaître quand, concrètement, l'organisation sociale et économique prend des formes alternatives, nouvelles, qui correspondent à un autre état d'esprit, une autre philosophie, d'autres valeurs. Autrement dit, lorsque le vieux système en place entre en déliquescence, est contourné, est nié dans son existence quotidienne.
Lorsque la collectivité fait l'apprentissage concret d'une nouvelle relation sociale, lorsqu'elle se convainc que l'ancienne est obsolète et a fait son temps (voir les articles "Décadence" et "Transition").

Alors, mais alors seulement, on peut parler d'alternance, la vraie, celle qui substitue des rapports sociaux nouveaux aux anciens. On peut parler de dynamique de changement. Alors oui, se posera la question du "Pouvoir", celui de l'ancien monde déliquescent et celui du nouveau.

Quelle forme prendra cette confrontation dans la phase finale de l'alternance ? Sous quelle forme apparaîtra le nouveau "Pouvoir" ? Personne ne peut évidemment le dire, mais l'issue du processus dépendra de la qualité des rapports sociaux nouveaux qui auront été créés.
Le discours sur le changement ne sera alors plus du simple domaine de la spéculation intellectuelle ou des promesses électorales, il plongera ses racines dans une pratique sociale dans laquelle tout un chacun-e sera partie prenante.


Patrick MIGNARD

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A lire : "Les dépossédés, figures du refus social"

Revue "Marginales" numéro 3/4, 2004


Alors que le gouvernement vient de rappeler (avec la création du revenu minimum d'activité) la vieille figure de l'assistance par le travail et qu'il dénonce la "paresse de cette France qui ne travaille pas" ; alors que notre société a inventé un nouveau substantif, celui des "sans", qui en dit long sur la régression de la conscience sociale de l'idéal défendu ("sans" renvoie à "sans avoir", or "avoir", c'est accumuler l'avoir comme unique raison de vivre et d’être) ; voilà que revient le vagabond, voilà que revient le dépossédé.

Le "peuple" des vagabonds est toujours coupable d'avoir résisté aux intempéries sociales, au déracinement forcé, à l'oeuvre de dépossession à laquelle s'emploie toute classe possédante.
Il porte la marque d'infamie d'une "culpabilité constitutionnelle du déviant", preuve des démérites personnels de ses membres.
Au XXIème siècle comme au Moyen Age, les vagabonds fuient les asiles et les foyers et leur préfèrent le risque de prison : toujours aussi "inconscients" de leur intégrité et de l'hygiène publique.
La charité procède toujours d'une idée politique de division du peuple et de contention de ses forces de rebellion. Son but n'est pas la rémission de la pauvreté, mais la protection de la propriété privée.

La littérature nous permet-elle de suivre la "conscience d'eux-mêmes" des vagabonds ? Nous permet-elle de comprendre les mécanismes d'une construction de vie en-deçà des institutions, c'est-à-dire d'une vie hors-la-loi ?


Sommaire
1. Figures du refus social
(littérature, témoignage et critique)
Louise Michel / Andreas Latzko / Harry Martinson / Georg K. Glaser / Gaston Coute / Matt Mahlen / Josefa Ramine / Panait Istrati / George Orwell / Rosa Luxemburg / Tom Kromer / Pierre Hamp / Daniel Martinez / Régis Phily / Thierry Perisse / Simon Armitage / Bruno K. Oijer / Flora Tristan.

2. Petite histoire des gens de la rue par temps de racaille (1895-2004)
(perspective historique)
Mecislas Goldberg / Léon et Maurice Bonneff / Diether Kerbs / Marinus Van der Lubbe / Journal des laissés-pour-compte de Baltimore


Revue "Marginales. Propos périphériques"
Format 18x18 cm, 252 pages - ISBN 2-914363-08-7
Le numéro : 20 euros - Abonnement : 40 euros pour 3 numéros
En librairie le 17 janvier 2005
http://www.agone.org/marginalesn3et4

 

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Substituer
le revenu au salaire... c'est le rêve du MEDEF !

Le système de protection sociale mis en place en 1945 imposait aux employeurs le versement d'un salaire indirect, socialisé, sous forme de cotisations destinées à garantir les salariés notamment contre les risques de maladie, d'accident et de chômage.

Les différentes réformes imposées depuis lors par le patronat ont toujours eu pour objectif de diminuer le montant de leur contribution au régime de sécurité sociale. Le MEDEF souhaite maintenant supprimer purement et simplement les cotisations patronales en préconisant l'institution d'un revenu minimum universel financé par l'État.

Le salaire socialisé remplacé par le revenu universel, les profits peuvent encore augmenter.

Dans le même temps, le travailleur privé d'emploi passe du statut de chômeur ayant droit aux allocations de chômage à celui d'assisté bénéficiant de la solidarité nationale, à qui l'on ne tarde pas à demander une contrepartie. Lorsque l'impôt se substitue au salaire, le travail forcé n'est jamais très loin. On va très vite du RMI au RMA...

Face à cette offensive patronale, il convient de revenir à la logique du salaire socialisé. Pour améliorer les prestations de protection sociale, il faut augmenter les cotisations patronales.

Les gains de productivité sont tels que les employeurs, qui les récupèrent dans leur chiffre d'affaires, peuvent et doivent financer un pré-salaire pour les jeunes en formation et le maintien du salaire en cas de maladie, accident, chômage, maternité et retraite à toute personne résidant dans le pays.

La bataille qu'il faut mener, c'est celle du salaire sous ses deux formes, le salaire direct et le salaire socialisé.

Préconiser un revenu universel ("d'existence", de "citoyenneté" ou autre) financé par l'État, c'est finalement, qu'on le veuille ou non, faire le jeu du MEDEF.

Bernard

 

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Action contre les distributeurs automatiques de billets
 

Vendredi 17 et samedi 18 décembre, 15 000 autocollants portant la mention "Notre système est hors service. En raison de la surconsommation, nos réserves sont épuisées. Merci de votre compréhension." et signés : "Le responsable" ont été apposés sur les écrans des distributeurs automatiques de billets.

En pleine période de frénésie consumériste, des centaines d'individus autonomes ont participé à cette action de sabotage du système bancaire. Ce dernier constitue en effet le nerf de la guerre que le capitalisme mène contre notre monde.

Le suivi a été massif dans Paris et sa banlieue ainsi qu'à Grenoble ; les villes de Nancy, Tours, Dijon, Bordeaux, Lyon, Marseille, Montpellier etc. ont aussi été touchées.

Robert Johnson

 

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L'école prostituée
 

L'école prostituée (l'offensive des entreprises sur l'enseignement)
(Nico Hirtt) - Editions Labor - prix 9,00 euros


Résumé : Depuis la fin des années quatre-vingt, on assiste dans l'ensemble des pays européens industrialisés à une soumission croissante de l'enseignement aux lois du marché.
"Employabilité", "fléxibilité", "formation tout au long de la vie", "apprendre à apprendre" constituent les maîtres mots de la novlangue pédagogique néo-libérale dictée par l'OCDE ou la Commission Européenne et relayée par nombre de responsables de l'éducation.
Cette évolution en cours, Nico Hirtt ne se contente pas de la décrire, pièces à l'appui : il donne des armes pour une résistance collective, dans laquelle les enseignants de tous niveaux ont leur part active à jouer.

A consulter également : www.ecoledemocratique.org

Biographie : Professeur de physique dans l'enseignement secondaire, Nico Hirtt est l'auteur de plusieurs ouvrages sur la marchandisation de l'école,dont "tableau noir" (epo,1998) et "les nouveaux maîtres de l'école" (Epo éditions, 2000).
Il est aussi l'un des fondateurs de l'association "Appel Pour une Ecole Démocratique" (Aped).


 

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Z'étions à Riom, se geler les rognons !
 

Ehh, ohhhhhhh ! Vl'a Jocelyn qui m'engueule pace-que j'ai pas encore fait de compte rendu.

J'viens juste de me réchauffer les glaouis au coin du feu, de me déglacer les phalanges au pastaga. Et faut qu'je fasse encore les 25 chèques qui vont faire chier les nucléairopathes d'EDF. Après faut qu'je trouve un créneau où je n'serai pas en pétard, ou alors en fumer un !
Pis faut aussi que j'informe du programme, les camarades du collectif qui étaient malades ou qui courraient après leurs chèvres ou qui s'ruinent pas en déplacement, même quand c'est pas si loin.
Alors bon, Jocelyn du CROAC, faut pas me mettre trop la pression, paceque sinon, moâ, j'vas sortir dans la rue et j'vas me payer le gendarme Bertrand ! Et même qu'après j'vais être tout l'temps emmerdé comme mon pote Kof.
J'vous en ai déjà parlé du gendarme Bertrand, mais bon aussi, vous faites pas gaffe. Le gendarme Bertrand, y ressemble au capitaine Haddock mais carrément... gendarme. C'est lui qu'a répondu à mon pote Kof, foutu par terre pace qu'il avait été pris pour un intermittent, "Vouloir comprendre c'est déjà désobéIr !". C'est un vrai philosophe le con mandant Bertrand, et c'est nous qu'on l'a, à Largentière en Ardèche !!!

Eh ben , figurez vous qui y'a à Riom des juges qui veulent comprendre !!!
Non ? Si ! Non ? Si !
Si, si ! Des qui sont tout pareils qu'à Toulouse. Des qui sont capables d'envoyer les procs de notre bananière république, se faire épiler la tuyère.
A travers eux, c'est l'ondulé de la cafetière, le Per Ben, qui tombe du bananier.

Pas question de dissocier les dossiers des trois inculpés, pas question de ne juger que ces trois lascards, fleurons de notre belle organisation. 167 comparants volontaires, gloire à eux, seront présents à la barre ! Et... et... y feront sombrer le navire !
Ouiii ! En vérité, je vous le diiis , le navire sombreraaa ! Ouiii ! Ces multi coq..euh, national, perdront leurs flotteurs (comme Pamela Anderson, après un choc frontal avec un cactus, un matin de cuite).

Et nous pauvres Faucheurs ? N'aurions-nous pas le droit de prendre une cuite pour fêter ce jour d'allégresse ? N'aurions-nous pas le droit d'écraser une larme chaude sur nos joues froides ?
Moi, à l'annonce de la décision du tribunal, j'ai senti couler tout au long de mon corps, martyrisé par les éléments hostiles - c'est bien ça, "martyrisé par les éléments hostiles" (de toute façon, c'est un compte-rendu pour ceux qui n'étaient pas là, donc y peuvent pas savoir, que l'après-midi on pétaient presque de chaud) - j'ai senti couler... , disais-je, un tiède liquide à la saveur marine. A tel point que j'ai cru un instant, un instant seulement, m'être pissé dessus !
Rigolez pas, avec toute la bière des faucheurs qu'on s'est enquillé dans le sas, ça aurait bien pu arriver à qèques-uns que j'nommerais pas. Non pas pace que j'suis pas une balance, mais pace que j'sais pas leur nom !

Bref , ça fait deux points pour nous, et deux tronches en biais de plus chez les porcs...  (pardon ! chez les procs, s'cusez je suis parfouis dyslexique) !
Et c'était pas gagné d'avance, parce que, là haut, c'est mis en coupe réglée par les Monsantos et con-sort.
Pour ne pas risquer d'affaiblir leur discours sur notre prétendue action violente, ils avaient préféré annuler leur contre-manif de mercenaires "Limagrain-FDSEA- même combat".
Y'a un mec de l'Hérault que j'aime bien, son vin aussi, qui m'a dit : "dommage !". Hé, hé ! C'est le même qui a taxé, pour son trésor de guerre, une breloque "Gendarmerie", sur une manche bleue, à Millau. On se comprend... Salut l'ami !

Mais bon, faut pas mollir camarades ! Voici que se profile à l'horizon, Pithiviers et ses quarante faucheurs qui, par un prompt renfort, se trouveront 1 000 en arrivant au tribunal (en vrai c'est 49, mais ça m'faisait chier pour la référence).
Voici que se profile à l'horizon Avelin et ses 11 inculpés qui, nom d'une betterave, ne seront pas tout seul non plus.
Et à Toulouse, et à Grenoble, et à Poitiers, où nous ne nous arrêterons pas, vu que Charles Martel c'est que du pipeau, et caetera, etc... Nous sommes les nouveaux routards, non d'un pétard ! Faut q'ça roule !

La production remercie le comité de soutien, le collectif 63, la Conf, qui ont assuré grave et tout les justes qui nous ont hébergé.
La production remercie également les gros dégueulasses grâce à qui nous nous retrouvons de plus en plus nombreux à avoir mauvais caractère et à refuser de plier la nuque.
Certes, je ne crois plus au grand soir, mais je crois encore à la possibilité de lever notre pied jusqu'à la hauteur de leur cul, de façon suffisamment répétée pour les expédier dans les profondeurs de l'oubli.

Bakou, Collectif 07.
 

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Silence ! On tue !
 

Silence ! On tue ! Ou l'omerta des rédactions des "Grands médias" (Compte-rendu de la réunion du 24 novembre 2004 - Iraq Resistance.net

Le 24 novembre s’est tenue dans la salle de l’AGECA, à Paris, une réunion publique d'information sur la situation en Irak. Elle était organisée conjointement par le Comité contre la guerre en Irak, le Collectif communiste Polex, la Conférence internationale de solidarité avec la résistance du Peuple Irakien, l'Appel franco-arabe.

Un public nombreux, au point que la taille de la salle était insuffisante, est venu écouter, et dialoguer, avec Aouni Qualandi, porte-parole de l'Alliance patriotique irakienne et Madame Samira Raja, journaliste irakienne (Akhbar Bahrayn, les infos de Bahrayn).
L’AFP, les journalistes des quotidiens parisiens, les radios, les télévisions, avaient été informées de cette réunion. Pourtant aucun journaliste n’était présent à cette assemblée où ils auraient pu être éclairés sur une situation en Irak qu’ils ignorent manifestement. On sert sur un plateau d’argent à Paris un représentant de la résistance irakienne qui informe et répond aux questions mais la presse est absente.

Visiblement, ce silence arrange tous ceux qui préfèrent ne pas savoir. Et tous les jours les médias Français déversent des contrevérités sur la résistance irakienne ("saddamiste", puis "intégriste", ou simplement "sunnite", etc.). Dans leur immense majorité, les rédactions demandent aux journalistes les plus soumis de reprendre, comme des perroquets, les mensonges de la CIA, et de l’armée US. Sans aucune retenue, ils qualifient les résistants d’islamistes, d’assassins ou de tortionnaires, faisant ainsi l’amalgame entre les résistants et les groupes de terroristes manipulés par les services secrets extérieurs ou les groupe de bandits qui ont proliféré depuis la destruction de l’état irakien et l’appauvrissement massif de la population.

Le Président de l’Alliance patriotique irakienne, Abd El Jabar Al Kubaysi, rédacteur en chef du quotidien Nida al Watan (L’appel de la Patrie) est prisonnier, à Bagdad,depuis le 4 septembre, des services US de Negroponte, le fondateur des escadrons de la mort en Amérique centrale à l’époque des révolutions nicaraguayenne et salvadorienne. Il est tenu au secret et personne, pas même sa famille, n’a le droit de savoir où il est.
Silence radio, y compris de la part de la très médiatique association "Reporters sans frontières" chargée, en principe, de militer contre l’internement des journalistes dans le monde et contre toute atteinte à la liberté de l’information.
Il en serait différemment, sans aucun doute, s’il s’était agi d’une réunion avec des opposants ukrainiens, cubains, vénézuéliens, soudanais ou d’autres pays qui gênent la mondialisation de l’hyper puissance US.
Circulez, il n’y a rien à voir ! Face à la résistance du peuple irakien le média-mensonge, et le médiasilence, sont à l’oeuvre.

Et pourtant lors de cette réunion, nous avons pu comprendre à quel point les différentes composantes politiques, idéologiques, religieuses de la réunion sont désormais unies sur le plan des actions militaires. Elles sont unies dans le refus de la collaboration avec les autorités d’occupation, dans le refus des enlèvements d’otages irakiens ou étrangers innocents, dans les jugements sur la base du droit et sur la répression des actes de trahison envers l’occupant.
Elles préparent une coordination devant préparer l’Irak de demain qui sera pluraliste. Elles refusent la tenue d’élections sous l’égide des occupants.

Les participants ont aussi été informés de la trahison des régimes arabes envers l’Irak et de la solidarité active, à l’image des brigades internationales, des masses arabes envers la lutte des peuples palestinien et irakien.
Ils ont été informés de la couardise de la plupart des grandes puissances qui pensent qu’elles pourront éviter l’orage et grappiller quelques miettes des richesses de l’Irak. Le public a posé beaucoup de questions sur le caractère diversifié de la résistance populaire en Irak, résistance armée, résistance passive, résistance économique, etc.

Le public a pu se convaincre que le peuple irakien, vieux d’une histoire plurimillénaire, avait déjà gagné la guerre puisque plus d’une vingtaine de villes ont réussi à se libérer des armées de la plus grande puissance militaire de tous les temps.
Les élections de janvier 2005 seront une farce... Mais les journalistes occidentaux n’en sauront rien. Ils ne sortent pas des corridors balisés en Irak et ne se déplacent pas à Paris quand on leur offre des moyens de poser des questions à ceux qui rentrent d’Irak.
Mais, c’est vrai, il y a plusieurs dizaines de sites Internet informant sur la résistance multiforme du peuple irakien.
Avez-vous jamais entendu un seul "grand" média d’un pays "libre" se référer à une telle source d’information directe ? Avez-vous vu un seul "grand" média "libre" recouper les "informations" reçues de la part des occupants avec des sources d’information irakiennes ?

Allez, circulez ! Il n’y a rien à voir ! Puisque les grands de ce monde disent qu’on ne peut rien faire, on ne peut rien faire...
Sauf que les Irakiens font, dans le silence assourdissant, comme des fourmis, pas à pas. Ils marchent, ils avancent, ils avancent, ils seront bientôt là. Leur victoire sera la victoire de tous les êtres humains libres.


Bruno Drweski, membre du Comité Iraq Résistance
 

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Après la manifestation viticole d'Avignon…
 
Sur le parvis du Palais des Papes, on écoute les orateurs qui déroulent toujours le même discours, celui des années 1970 à 1982.
La société évolue, nos dirigeants de la filière sont -ils capables de répondre à l'attente des viticulteurs ?
Certes, il y a urgence pour les plus fragiles, certes il faut arrêter rapidement la spirale de l'endettement, mais réclamer des financements supplémentaires pour la restructuration quand tous les créneaux de nos produits sont en surproduction, demander la mise en préretraite des plus âgés d'entre nous, tout cela est vraiment indécent quand une partie de la population subit la précarité, le chômage, etc.
Non, ce discours ne passe plus ! Nous ne sommes pas des soldats, mais des paysans responsables. Nous demandons un revenu équitable à travers notre travail et notre production, faite dans un cadre respectant notre environnement, nos pratiques, notre culture.
Le travail de vigneron, c'est la pérennité de notre métier, de notre savoir. C'est sa transmission, mais pas pour l'occupation de la terre ! Pour l'équilibre entre les hommes, les terroirs, la biodiversité, le social et l'économique.

Ne pas avoir laissé parler notre représentant, ce n'est pas la démocratie. Il a été jeté manu-militari, quand à la tribune on s'affirme "solidaire et pluraliste". Cela démontre une fois de plus que "l'idéologie FNSEA" est devenue un danger pour le devenir de nos paysans.
Sachez que cela nous conforte dans notre démarche pour une viticulture différente de "l'agriculture productiviste".

Il faut :
  • réaffirmer d'urgence nos positions devant les viticulteurs, qui n'acceptent plus cette forme de démagogie,
  • sauver les producteurs en difficulté,
  • répartir les marges équitablement,
  • imposer une affectation parcellaire stricte, afin de maîtriser les volumes,
  • systématiser un stockage qualitatif régulateur,
  • refuser les pratiques oenologiques correctives et l'agronomie industrielle, pour conserver le vin comme boisson alimentaire, énergétique et culturelle,
  • sortir de ce faux débat autour de la Loi Evin et, au contraire, casser le marketing et l'intégration vers l'agro-alimentaire, la grande distribution et le hard discount, pour maîtriser son produit,
  • faire l'éducation à la consommation de tous les alcools mais, aussi, informer sur leurs dangers,
  • mettre en évidence le paradoxe du vin qui, à dose modérée, apporte un plus à la santé.
Serge
 

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Bhopal : 20 ans après...
Les victimes demandent toujours justice à Dow Chemical !

 
C'est en ce jour que Bhopal, en Inde, commémore depuis 20 ans l'une des plus grandes catastrophes industrielles de notre courte ère industrielle (+ de 20 000 morts à ce jour et 500 000 personnes exposées). Le site de Bhopal est toujours souillé par un cocktail de produits chimiques autour duquel des familles pauvres vivent toujours.
En 2001, Dow Chemical a racheté tous les actifs d'Union Carbide mais refuse l'héritage des responsabilités de la catastrophe.
L'ICJB, International Campaign for Justice in Bhopal (infos sur www.bhopal.net), à l'initiative de cette journée, regroupe l'association des femmes victimes de l'intoxication par le gaz en 1984 et plusieurs organismes non gouvernementaux. Cette campagne réclame le jugement du PDG de l'époque, Warren Anderson qui, malgré un mandat d'arrêt international, vit confortablement sans se cacher aux Etats Unis, et la responsabilisation de Dow Chemical à qui il revient maintenant de compenser justement les victimes.
Pour soutenir cette demande, nous vous invitons à cibler la multinationale Dow Chemical elle même, au niveau national mais aussi européen, ainsi que l'ambassade américaine en France pour mettre la pression sur la demande d'extradition de Warren Anderson afin qu'il soit jugé en Inde.

La situation industrielle n'est pas moins préoccupante en France.
- À Toulouse, depuis 2001, les associations de victimes de l'explosion de l'usine AZF, propriété du groupe Total, luttent pour que les responsables soient identifiés.
- Grenoble subit le contre-coup de l'accident d'AZF en récupérant les activités de production de phosgène interdite à Toulouse, créant une tension extrême entre habitations et zones industrielles.
C'est pourquoi Greenpeace avec d'autres associations appellent à une manifestation de commémoration du 20ème anniversaire de Bhopal, à Grenoble ce vendredi 3 décembre :
Manifestation de commémoration du 20ème anniversaire de Bhopal
Vendredi 3 décembre - Place St André, GRENOBLE, 17h30


Des toxines dans votre TV, des poisons dans votre PC ?
Les produits électroniques de nombreuses marques connues contiennent des substances chimiques toxiques. Même en petites quantités, ces substances chimiques provoquent une pollution environnementale massive.
Nous vous proposons de tester les produits que vous possédez et d'écrire à leurs fabricants. Votre geste nous aidera à pousser ces sociétés à ce qu'elles suivent le bon exemple déjà montré par Samsung, Sony, Philips et Nokia. Ces dernières se sont engagées auprès de Greenpeace à éliminer, dans le futur, les substances chimiques toxiques de leurs produits.

Faites le test TECHNO TOX

Pour en savoir plus sur la pollution chimique de votre environnement, visitez : www.VIGITOX.org

A bientôt.

Greenpeace France
22, rue des Rasselins
75020 Paris
http://www.greenpeace.fr/
 

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Ni Eta ni prison !
 
Jean-Marc Raynaud et Thyde Rosell sont en garde à vue pour les motifs policiers ci-dessous.
Dans la même situation, je me serais comporté de la même manière. Et je revendique cette complicité "morale" (comme on dit outre-Alpes) avec Jean-Marc et Thyde.
Et des milliers d'enseignants aussi.

Jimmy

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BORDEAUX, 30 novembre 2004 (AFP)
Arrestation de trois personnes liées à "Antza", le chef présumé de l'ETA.
Trois personnes liées au chef présumé de l'ETA, Mikel Albizu Iriarte, alias "Antza", et à sa compagne Soledad Iparagirre Genetxea, dite "Anboto", ont été arrêtées mardi dans les Pyrénées-Atlantiques et en Charente-Maritime, a-t-on appris de sources policières.
Le frère de Didier Arricau, qui hébergeait "Antza" et "Anboto" dans la villa de Salies-de-Béarn où ils ont été arrêtés, le 3 octobre, après plusieurs années de vie clandestine, a été placé en garde à vue à Bayonne, selon une source policière.

Un couple résidant sur l'île d'Oléron (Charente-Maritime), qui a accueilli pendant près de trois ans le fils des deux activistes basques, Pierre, 8 ans, a également été placé en garde à vue à Rochefort, selon une source proche de l'enquête.
Jean-Marc Raynaud, 59 ans, et Thyde Rosell, 49 ans animaient un centre éducatif libertaire sur l'île, "l'école Bonaventure", où le petit Pierre a été scolarisé quelques mois avant de rejoindre l'école publique de Saint-Denis d'Oléron.

Dans un témoignage recueilli par l'AFP, Raynaud a expliqué qu'Anboto et Antza s'étaient présentés à lui sous le nom d'Isabelle et Marc Iriarte et comme des "informaticiens amenés à se déplacer souvent", pour demander que leur fils soit pris en internat. "Nous n'en savions pas plus. Ce n'est pas notre propos de demander aux gens d'où ils viennent, ce qu'ils font. Nous ne nous intéressions qu'à l'enfant", a-t-il souligné en précisant que même s'il avait eu rapidement des soupçons, son but avait toujours été d'offrir une "oasis de stabilité" à Pierre. "Sa mère venait le chercher pour quelques jours ou une semaine. Son père est venu plusieurs fois" entre 1998 et 2001, a-t-il dit.

Une fois "l'école Bonaventure" fermée, le couple d'Oléron a joué le rôle de "famille d'accueil" pour l'enfant.
Jean-Marc Raynaud a précisé avoir vu le couple basque pour la dernière fois l'été dernier. "Ils sont venus sur l'île d'Oléron une semaine avec le petit que nous avons eu quelques jours. Eux, ils étaient dans un camping et ils ont passé une soirée avec nous", ajoute-t-il. "Comment aurions-nous pu supposer que des gens qui se comportaient comme tout le monde puissent être à un si haut niveau de responsabilité au sein de l'ETA ?", s'est interrogé celui qui a appris l'arrestation des parents du petit Pierre dans la presse, en octobre.

Cliquer ici pour afficher la totalité du document, avec la déclaration des copains actuellement gardés à vue
 

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Avant Projet de loi d'orientation pour l'avenir de l'école
 
Voici l'avant projet, tout chaud pondu. Les caractères gras ou soulignés sont de ma responsabilité.

Remarques :
- c'est la fin officielle des diplômes encore républicains, nationaux et garantis par l'anonymat (dont le bac, déjà ébréché ) qui ne sont plus qu'une partie d'un vaste ensemble où domine la formation continue ou "tout" autre moyen de "garantir".

- quand on fixe au système éducatif des résultats quantitatifs de formation, on enclenche un processus de fraude institutionnelle et de dévaluation ; l'objectif de croissance quantifiée des csp défavorisées est une erreur monstrueuse ; accorder des moyens supplémentaires de rattrapage : Oui ! des % de réussite : Non !

- c'est en cours d'année scolaire qu'il faut mettre en oeuvre des dispositifs de soutien et non pas en fin d'année, quand il faut orienter à partir des résultats et non de perspectives plus ou moins fumeuses, perverties par une hiérarchie politisée

Conclusion :
les pédagogos ont réussi à reprendre Fillon en main !

Didier

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Cliquer ici pour afficher le document "Avant projet de loi d'orientation pour l'avenir de l'école"
 
 


Et si Battisti était vraiment innocent ?
par Fred Vargas (1)
 
Extrait d'un article paru dans l'édition du 13 novembre du journal "Le Monde"
Pour voir l'article complet, cliquer ici.

Cesare Batistti semble avoir tout contre lui : accusé de quatre homicides, condamné à perpétuité et en fuite. Mais il clame son innocence. Quel homme, répondra-t-on, ne ferait pas de même à sa place ? N'est-ce pas la seule solution qui lui reste pour tenter de sauver sa vie ?
Pourtant, ce cri d'innocence existe, il est là. Qu'on ne le prenne pas pour argent comptant, voilà qui est normal. Ce n'est pas non plus une raison pour ne pas l'envisager, et c'est là d'ailleurs le moindre de nos devoirs. Laissons de côté mon intime conviction et celle des amis de Cesare. Et penchons-nous sur les faits, tel l'historien, le journaliste, avant de nous prononcer. L'enjeu n'est pas seulement intellectuel et éthique : il s'agit de la vie d'un homme.
(…)
Il reste cependant un "mais" qui n'aura pas échappé au lecteur : pourquoi, s'il n'est pas coupable, Battisti n'a-t-il pas répliqué aux accusations qui l'accablèrent de mars à juin 2004 ? Pourquoi a-t-il au contraire esquivé la question ou refusé de répondre, ce qui convainquit plus encore l'opinion publique de la réalité de sa culpabilité ?
Depuis vingt-cinq ans, Battisti ne faisait en réalité pas mystère, en privé, de son innocence. Sa famille et ses proches savaient, selon son expression, qu'il n'avait "pas de sang sur les mains". Ce n'est qu'avec l'explosion de l'affaire que, paradoxalement, il décida de se taire. Pourquoi ? A cela, une raison majeure, source d'un véritable blocage : Battisti ressentait intensément le sentiment d'une responsabilité politique collective. A ses yeux, proclamer son innocence personnelle, c'était fuir ce qu'il considérait être sa "responsabilité historique", c'était se dédouaner à bon compte de son passé, ce qu'il ne s'estimait pas le droit de faire.

(1) Fred Vargas est archéologue, auteure de romans policiers.
 

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L'échange marchand est-il équitable ?
 

Question fondamentale qui nous interroge sur le "sens" du rapport social qui fonde notre société, mais aussi question essentielle qui détermine le "ce vers quoi" nous allons ou voulons aller.
L'échange marchand est-il indépassable comme nous le dit la "pensée unique" ?
Est-il ce que l'on fait de mieux en matière de relations humaines ? En un mot est-il "juste" ?

A la question de l'équité de l'échange marchand, on peut répondre, formellement oui, et socialement non.
En effet, le rapport d'équivalence en valeur fait que dans l'échange, même et surtout par l'intermédiaire de la monnaie, une quantité de valeur s'échange contre une même quantité de valeur. Il y a donc formellement équité. Or cette équité apparente ne se retrouve pas dans ce qu'est et devient la société qui est fondée sur ce principe. Pourquoi?


Sur la nature du rapport d'équivalence

Le rapport d'équivalence, c'est le rapport qui fait que dans l'échange, aucune des deux parties n'est lésée, autrement dit, en terme de valeur, il est dit équitable, quand les marchandises qui s'échangent sont, en valeur, identiques. La réalité est cependant un peu plus compliquée.
En effet, la mesure de la valeur n'est pas évidente et jamais on n'a trouvé l'instrument 
parfait et incontestable de cette mesure. De plus la réalité sociale ne se résume pas à un simple échange de marchandises entre personnes les possédant.

"Qu'est ce qui fait qu'une marchandise vaut..." ? On peut, certes, répondre : "Parce que sa fabrication coûte". Soit, mais "Qu'est ce que coûter, sinon valoir quelque chose ?" Ce qui renvoie à la première question...
On ne peut pas sérieusement expliquer l'origine de la valeur d'une chose en se référent à la valeur d'une autre... Ce serait en fait "tourner en rond".

Il faut donc trouver la seule chose qui soit commune à toutes les marchandises et qui puisse se mesurer. Celle-ci n'est, ne peut-être, que le travail humain, puisque toute production en est le produit. Mais alors se pose le problème de : "Qu'est ce que le travail humain ?" et surtout "peut-on et comment le mesurer ?"

Le travail humain n'est pas facile à déterminer.
En principe, théoriquement, c'est facile mais... concrètement ?
En effet, le travail humain est multiple, non homogène, évolutif. Quant à sa mesure, ça ne peut être que le temps. Autrement dit la valeur serait déterminée par la quantité de travail nécessaire à la production.
Donc l'échange serait équitable dans le cas d'un échange entre deux marchandises nécessitant le même temps de travail.
Encore faut-il que l'on veuille, ou que l'on puisse, échanger marchandise contre marchandise... Ce qui n'est pas généralement le cas.
C'est la monnaie qui permet de dépasser cet obstacle.


Sur le rôle de la monnaie

Pour qu'il y ait échange il faut qu'il y ait de quoi échanger. Pour obtenir un pain encore faut-il que je donne en échange au boulanger une marchandise, de valeur équivalente, et que, bien entendu, le boulanger l'accepte, en ait besoin.
En l'absence de la monnaie, l'échange serait très limité, voire souvent aléatoire.

La monnaie joue donc non seulement le rôle d'intermédiaire dans l'échange, évitant le recours à un troc problématique, mais aussi de réserve de valeur, permettant ainsi à son possesseur de pouvoir s'acheter ce que bon lui semble, quand bon lui semble.
Mais où trouver de la monnaie ?

On peut l'acquérir en vendant ce que l'on a produit, auprès de l'acheteur, et donc en disposer pour ses achats. C'est le schéma le plus simple. Cela dit, tout le monde n'est pas directement producteur et vendeur de marchandise et l'évolution du système marchand éloigne de plus en plus de ce cas de figure.
Le schéma le plus courant et, généralisé dans le système marchand, est de travailler dans une entreprise (au sens large) et de toucher en fin de mois un salaire autrement dit d'avoir un emploi... Ce qui n'est pas une garantie absolue.
La monnaie n'est donc pas un simple instrument d'échange, économiquement et socialement neutre... Mais il y a pire.

La monnaie, du fait du simple dépassement de son rôle dans l'échange et de son rôle de réserve de valeur, a peu à peu acquis une sorte d'autonomie, au point de donner naissance à ce que l'on appelle une "économie financière", dans laquelle la monnaie ne sert pas d'instrument d'échange de biens et services mais d'instrument afin d'obtenir encore plus de monnaie, à partir de la monnaie... Le summum de ce processus étant la spéculation monétaire.

Ainsi, la monnaie qui, apparemment, devait servir d'instrument dans l'échange et garantir la fiabilité et la facilité de celui-ci, non seulement, dans le cadre du rapport marchand, ne garantie aucune équité sociale dans l'acquisition des biens et services, en vue de la satisfaction des besoins, mais devient objet de spéculation.
Elle est devenue une des expressions du rapport social marchand et le symbole de son caractère inégalitaire.


Le cas très particulier, et troublant, du rapport salarial

Le salaire est une quantité de monnaie qui permet à son possesseur, le salarié, de vivre en achetant des marchandises produites par d'autres.
On sait (voir l'article "Le travail en question (3) - Le salaire rémunère-t-il le travail ?") que le salaire ne rémunère pas le travail effectué mais ne correspond, en fait, qu'à la "quantité de valeur nécessaire au salarié pour se reproduire en tant que producteur".
Mais si le salaire est bien le moyen de vie du salarié, il est aussi un coût pour le producteur et entre, de ce fait, dans le coût de la marchandise.
Or, au niveau du marché, le consommateur sélectionne la marchandise par son prix. C'est le producteur qui vendra le moins cher (à qualité égale) qui vendra. D'où une tendance générale des producteurs à réduire leurs coûts et, en particulier, la masse des salaires. Ils peuvent le faire grâce à l'utilisation du progrès technique qui accroît la productivité du travail, permettant ainsi de réduire le nombre de salariés.

L'existence du salaire n'est donc pas un droit, un acquis automatique pour le salarié. Le salaire est acquis sous condition du besoin de son travail par le chef d'entreprise, ce qui explique le chômage et l'exclusion.

Ainsi donc, si le salarié voit payer, "à sa juste valeur", sa capacité de travail, toute la valeur qu'il crée par son travail ne lui est pas payée. Pourtant l'échange salarial (salaire en échange de la force de travail) est, au niveau du principe, équitable : en effet, ce qu'achète le chef d'entreprise ce n'est pas le travail, mais la capacité de travail, la force de travail, qui crée plus de valeur qu'elle n'en a besoin pour se reproduire et, même s'il la paie à sa valeur, la différence entre la valeur produite (moins les matière premières et l'amortissement du capital) et le salaire versé va dans la poche des propriétaires du capital.
Le rapport marchand salarial est donc formellement juste, mais socialement injuste.

L'expression : "Tout travail mérite salaire" est apparemment juste mais, en fait, source d'une incontestable inégalité et injustice.
Ce qui fait l'iniquité dans le rapport marchand ce n'est pas, contrairement aux apparences, le fait que l'on paie la marchandise trop chère, par rapport à sa valeur, quoique cela puisse jouer. La concurrence entre unités de production fait d'ailleurs en sorte que cette dérive soit limitée : elles ont en effet tout intérêt à vendre au prix le plus bas possible pour garder et même gagner de nouveaux consommateurs...

Ce qui fait l'iniquité c'est le fait que la capacité de travail soit une marchandise et cette iniquité est en fait double :
- le salaire ne rémunère pas le travail, mais la valeur de la capacité de travail. En ce sens il y a une appropriation privée et non contrôlée par l'intéressé de la valeur qu'il produit (la différence est évidemment le profit),
- l'organisation sociale qui institutionnalise le rapport marchand fait que le salaire apparaît et est considéré comme la rémunération du travail, ce qui est faux et mystifie totalement le rapport.

Ce qui justifie finalement le versement du salaire ce n'est pas l'attitude éthique du paiement du travail, de celle ou celui qui travaille, mais le fait qu'il puisse demeurer une force de production de valeur et qu'il puisse faire en sorte qu'en achetant, il permette au producteur de recouvrir ses frais et réaliser le profit. C'est tellement vrai que lorsqu'on n'a plus besoin du salarié, on le licencie...

Ceci explique ce qui a été dit au début : le rapport marchand est formellement équitable, mais ne l'est pas socialement.

Patrick MIGNARD
 
 

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10 décembre 2004

L'Ukraine et l'Otan : des dollars et des fascistes pour soutenir Iouchenko


En Ukraine, la lutte pour le pouvoir se poursuit. Quelles sont les forces politiques qui encadrent les manifestants de Victor Iouchenko, le candidat soutenu par l'Occident ?

Jef Bossuyt
08-12-2004



Dans l'Est de l'Ukraine, des centaines de milliers de personnes manifestent pour la présidence de Ianoukovitch. Dans l'Ouest et dans la capitale, par contre, ils sont des centaines de milliers à réclamer une nouvelle élection. Des masses de jeunes sont mécontents, à juste titre, de la crise économique qui sévit depuis les privatisations de 1991. Ils réclament du changement et sont faciles à mobiliser.
Les ministres et le parlement de Kiev sont encerclés et paralysés par les manifestants qui agitent les drapeaux orange de Iouchenko, mais également les drapeaux rouge et noir de l'UNA-UNSO, les néo-nazis ukrainiens.
Les manifestations en faveur de Iouchenko sont financées, entre autres, par le multimilliardaire Soros, qui n'en est pas à son coup d'essai. Soros a déjà recouru à ce genre de scénarios pour les coups d'Etat en Serbie et en Géorgie.


Les nazis de l'UNA-UNSO

L'OUN (Organisation des Nationalistes Ukrainiens) a entamé en 1929 ses attaques armées contre le pouvoir soviétique en Ukraine. Durant la 2e Guerre mondiale, leur chef, Stepan Bandera, a combattu aux côtés des occupants allemands. En 1941, son principal général, Chouskievitch, vêtu de l'uniforme allemand du Nachtigall Bataljon, a assassiné sept mille juifs. Après la guerre, les cadres de l'OUN ont été réaffectés dans les services secrets américains et la diaspora ukrainienne aux Etats-Unis a constitué un lobby d'extrême droite antisoviétique de masse.

Après la chute de l'Union soviétique, les successeurs de l'OUN, restés en Ukraine, ont fondé l'UNA-UNSO, en clair l'Assemblée nationale ukrainienne ­ Autodéfense populaire de l'Ukraine. En 1999 et 2000, ces néo-nazis ont incendié à Lviv (l'ancienne Lvov) des maisons de communistes, de Russes et de juifs. C'est dans cette région que l'ancien dirigeant de l'UNA-UNSO, Andry Chkyl, a été élu au parlement avec le soutien de Notre Ukraine, le parti politique de Iouchenko. Le gouvernement ukrainien a discuté pendant deux ans de la réhabilitation des collabos. Dans la région de Lviv, les anciens SS ont finalement touché les mêmes pensions que les anciens combattants contre le nazisme !

Le site internet de l'UNA-UNSO livre une grande bataille de propagande en faveur de Iouchenko. On y trouve également des liens vers des articles reprenant les points de vue de George Bush et de Zbigniew Brzezinski, le stratège américain qui, depuis 1997 déjà, exige que l'Ukraine se prépare à entrer dans l'Otan. Dans The Wall Street Journal du 1er décembre ­ dixit le website des fascistes ukrainiens ­ Brzezinski exige que Iouchenko soit proclamé vainqueur des élections, sinon il va falloir revoter. La Haute Cour de Justice ukrainienne a immédiatement exécuté cette injonction : il y aura de nouvelles élections le 26 décembre.


La revanche de l'Occident
La propagande nationaliste de Iouchenko joue sur les contradictions entre l'Ouest et l'Est de ce pays.

L'histoire de l'Ukraine consiste en une série d'invasions et d'occupations par l'Occident : au 14e siècle, par la Lituanie, au 15e, par la Pologne, au 17e, par l'Autriche et au 18e, par la Suède. Au 19e siècle, l'Ukraine est devenue une partie de la Russie tsariste, qui était aux prises avec l'invasion de Napoléon. Au 20e siècle, la capitale Kiev tombe successivement aux mains des Allemands (1918), des Polonais (1920) et à nouveau des Allemands (1941). En 1997, le président Koutchma signe la Charte de Partenariat de l'Ukraine avec l'Otan. La même année, cette dernière organise des manoeuvres navales dans la mer Noire.

La révolution bolchevique a libéré l'Ukraine du tsarisme. De 1922 à 1991, elle sera une république de l'Union soviétique. Mais ce n'est qu'en 1945 que les provinces les plus occidentales rejoindront l'Ukraine. Dans l'Ouest, les paysans ukrainiens ont été quatre siècles durant les serfs des grands propriétaires polonais qui leur avaient imposé manu militari la langue polonaise et la religion catholique.

La contradiction entre l'Ouest catholique, parlant l'ukrainien (et le polonais) et l'Est orthodoxe et russophone revêt en outre un aspect économique plus important encore. L'Ouest est agricole, mais bien des paysans se font des illusions en croyant que l'Union européenne va les subventionner. L'industrie est concentrée dans l'Est, qui produit 70% du produit national. Autour des charbonnages et des mines de fer du Donbass se trouvent les grandes industries sidérurgiques et chimiques. Lors des privatisations, bon nombre d'entre elles sont passées aux mains d'hommes d'affaires russes. Si l'UE et les multinationales européennes y avaient leur mot à dire, les travailleurs et les capitalistes de la région craignent ­ non sans raison ­ que ces entreprises ne soient liquidées.
Pour les travailleurs, cela fait une différence.
Pour qui doivent opter les communistes? Nous avons posé la question à Tamila Yabrova, président de l'Union des Communistes d'Ukraine.

Les deux candidats à la présidence représentent tous deux le grand capital. Tous deux ont mené des privatisations. Cela fait-il une différence, pour les travailleurs ukrainiens, que l'un ou l'autre soit élu ?
Tamila Yabrova : "Il s'agit de deux représentants du capital monopoliste, mais il y a une différence. Iouchenko représente exclusivement le capital américain. Il se sert des fascistes et des nationalistes ukrainiens comme de troupes de choc. Nous n'idéalisons pas l'autre candidat, Ianoukovitch. Mais celui-ci représente également les intérêts de la bourgeoisie nationale ukrainienne, laquelle veut garder intacte l'industrie dans l'Est et dans le Sud du pays. C'est favorable au développement de la classe ouvrière. Quand il y a du travail, le mouvement ouvrier est plus fort. Il reconnaît également les droits des russophones et c'est bon pour l'unité des travailleurs".

Les communistes sont quand même pour une société socialiste, pour le pouvoir de la classe ouvrière ? Aucun des deux candidats ne l'assurera...
Tamila Yabrova : "C'est vrai, mais, pour le moment, la révolution socialiste en Ukraine n'est pas à l'ordre du jour. Notre tâche actuelle, en Ukraine, n'est pas de renverser le capitalisme mais de défendre notre indépendance contre les Etats-Unis. L'impérialisme américain veut étendre son influence et installer son monopole dans la région. C'est pourquoi il veut couper la Russie du pétrole autour de la mer Caspienne. Dans cette situation concrète, nous soutenons par conséquent Ianoukovitch contre Iouchenko. Lénine nous enseigne que nous devons non seulement tirer parti des contradictions entre capitalistes, mais également de la moindre fissure dans le front des capitalistes".


http://www.ptb.be/scripts/article.phtml?lang=1&obid=25395

 

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9 décembre 2004

A propos d'Organismes Génétiquement Modifiés...

Extraits de la lettre d'information "Gentech-news n° 105"


1. Thaïlande : l'UICN plaide en faveur d'un moratoire global
L'UICN est la plus importante organisation mondiale pour la préservation de la nature. Lors du Congrès mondial de cette association qui s'est tenu à Bangkok et auquel ont participé plus de 1000 délégués, une résolution a été adoptée à une forte majorité des suffrages. Celle-ci demande un moratoire gobal sur la libération des OGM, en vue de protéger les ressources biologiques et la santé des espèces contre d'éventuelles conséquences nocives. (IUCN, 22.11.04)

2. Angleterre, Allemagne, Inde : génie génétique agricole en situation difficile
Suite au retrait d'action en justice de l'industriel agroalimentaire Bayer, l'Angleterre ne cultivera pas d'OGM au cours des dix prochaines années. En Inde, Bayer renonce également à ses recherches sur les plantes génétiquement modifiées. En Allemagne, l'entreprise bâloise Syngenta abandonne les essais sur le blé transgénique. (Indep., 21.11.04; BZ, 18.11.04; MZ, 3.11.04)

3. USA : la ville d'Arcata décide de rester hors OGM
Le gouvernement de la ville d'Arcata a adopté une résolution anti-OGM – et ceci, à l'unanimité. Commercialisation, culture et multiplication d'OGM sont désormais considérés comme »outrage public« et donc répréhensibles. Dans plusieurs autres districts et villes de Californie, à Hawaï et dans le Vermont, on assiste également à de telles interventions. (City of Arcata, 17.11.04)

4. USA : détectives contre paysans
Dans le Nebraska, la firme agroalimentaire Monsanto engage des détectives pour espionner quelques 500 agriculteurs: les plantes génétiquement modifiées étant en effet protégées par un brevet, le paysan ne peut utiliser le produit de sa récolte à des fins de semences. Tout contrevenant viole le brevet et encourt une peine. (OWH, 5.11.04)

5. Thaïlande : nouvelle variété de riz résistant aux maladies – sans génie génétique
Des chercheurs ont mis au point une nouvelle variété de riz appelée »Hom Mali«. Cette espèce résiste au redoutable champignon responsable du mildiou. Un tiers de la récolte annuelle de riz est menacée par le mildiou. La nouvelle variété devrait faire son apparition sur le marché d'ici la fin de l'année. Un rendement supérieur d'environ 60 % est attendu. (BP, 8.9.04)


Vous pouvez consulter les références et les articles de fond correspondants sur la rubrique "Gen-Lex-News français" de notre site http://www.blauen-institut.ch.
Si vous ne souhaitez plus recevoir le Gen-Lex-News, envoyez un mail à l'adresse info@blauen-institut.ch avec la mention "unsubscribe".
Le bulletin est rédigé par Florianne Koechlin du Blauen Institut (en collaboration avec le Groupe suisse de travail sur le génie génétique GTG).



 

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3 décembre 2004

Pourquoi les Américains sont-ils si intéressés par l'Ukraine ?

Les médias occidentaux voient en Ukraine une "révolution de velours", comme en Europe de l'Est après la chute du Mur de Berlin, en 1989. Le peuple s'exprime, résiste pacifiquement et met fin à la non-démocratie. C'est romantique, certes, mais à cent lieues de la vérité.

Jef Bossuyt - 1er décembre 2004

Après l'effondrement de l'Union soviétique, en 1991, les multinationales ouest-européennes et américaines estiment que le temps est venu pour ce que Hitler appelait le Drang nach Osten, la conquête de l'Europe de l'Est. A l'époque, le principal stratège américain, l'ancien conseiller national à la sécurité Zbigniew Brzezinski publie son ouvrage "Le grand échiquier".

On peut y lire : "Sans l'Ukraine, la Russie n'est plus qu'une grande puissance asiatique. Si la Russie reprend le contrôle de l'Ukraine, de ses 52  millions d'habitants, des richesses de son sous-sol et de son accès à la Mer Noire, elle redeviendra une grande puissance s'étendant sur l'Europe et l'Asie. L'Europe doit être un tremplin pour poursuivre la percée de la démocratie en Eurasie.
Entre 2005 et 2010, l'Ukraine doit être prête à des discussions sérieuses avec l'Otan. Après 2010, le principal noyau de sécurité en Europe consistera en: la France, l'Allemagne, la Pologne et l'Ukraine. Via un partenariat transatlantique plus consistant, la tête de pont américaine sur le continent eurasien doit se renforcer
."

On ne peut comprendre correctement les événements d'aujourd'hui sans ce contexte : l'Ukraine doit faire partie de l'Otan et ne peut en aucun cas constituer une alliance avec la Russie. Brzezinski est allé assister personnellement aux débats parlementaires à Kiev afin de pousser l'Ukraine dans cette voie. Non sans succès : en 1997, le président Koutchma signait à Madrid la Charte de partenariat de l'Ukraine avec l'Otan. La même année, l'Ukraine recevait 47 millions de dollars des Etats-Unis afin de financer la collaboration militaire.
En 1997 et 1998, le port d'Odessa a vu se dérouler les manoeuvres navales Sea-Breeze, auxquelles ont pris part des navires de guerre ukrainiens, américains, turcs, allemands, français, britanniques, italiens et grecs. L'Ukraine a signé le pacte du Guuam, qui réunit également la Géorgie, l'Ouzbékistan, l'Azerbaïdjan et la Moldavie sous les auspices de l'Otan. L'Ukraine a également envoyé 1 700 soldats en Irak afin de participer à la force d'occupation.

 

Pour lire la totalité de l'article cliquer ici
 

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29 novembre 2004

Les députés mettent fin au monopole de l'ANPE

LEMONDE.FR | 26.11.04 | 10h12

Les députés ont voté, dans la soirée du jeudi 25 novembre, les premiers articles de la loi de cohésion sociale, qui élargissent au privé la possibilité d'investir le terrain du placement des demandeurs d'emploi. Le ministre délégué aux relations du travail, Gérard Larcher, souhaite mettre en place 300 maisons de l'emploi d'ici à 2006.
L'Assemblée a adopté, jeudi 25 novembre au soir, en première lecture, l'article premier du projet de loi de cohésion sociale qui crée des maisons de l'emploi et met fin au monopole de l'ANPE en matière de placement des demandeurs d'emploi.
Les maisons de l'emploi seront chargées de coordonner l'action des différents services de l'emploi (Unedic, ANPE...). Les députés ont adopté un amendement de la commission des affaires sociales qui précise que le ressort des maisons de l'emploi doit être "adapté à la configuration des bassins d'emploi", mais dans le cadre d'une seule région administrative.
Le gouvernement souhaite mettre en place 300 maisons de l'emploi d'ici à 2006, mais le ministre délégué aux relations du travail, Gérard Larcher, a précisé que ce chiffre ne constituait "pas un plafond". Cet article, qui substitue la notion de "service public de l'emploi" à celle en vigueur de "service public du placement", met également fin au monopole de l'ANPE pour le placement des demandeurs d'emploi.

OUVERTURE AU PRIVÉ
Pourront aussi "participer" à ce service public les entreprises et associations d'insertion, les entreprises de travail temporaire et les agences de placement privées. Les demandeurs d'emploi resteront obligés de s'inscrire à l'ANPE mais les offres d'emploi n'auront plus à lui être obligatoirement notifiées.
En outre, l'article premier ne maintient le principe de gratuité de l'activité de placement que pour les personnes "à la recherche d'un emploi", autorisant la facturation de services de placement aux employeurs. Il inscrit par ailleurs le principe de non-discrimination à l'embauche dans le code du travail.
La gauche a accusé le gouvernement de "condamner l'ANPE à la disparition, par absorption dans les maisons de l'emploi". Estimant que ces "maisons de l'emploi peuvent être utiles, ici ou là", le socialiste Gaëtan Gorce a déclaré qu'elles "ne pouvaient pas servir à elles seules de substitut" à une vraie politique de l'emploi.

PRÉCARISATION ACCRUE
Selon M. Gorce, "l'ouverture à la concurrence" de ce marché du placement risque d'attirer les "organismes privés dont l'objectif est de réaliser des bénéfices" et qui "vont privilégier les chômeurs les plus faciles à réinsérer". L'Assemblée a rejeté des amendements PS, PCF et Verts, qui excluaient statutairement les entreprises de travail temporaire et les agences de placement privées du service public de l'emploi.
"Il ne faut pas donner de nouveaux pouvoirs aux entreprises d'intérim, qui sont un outil de précarisation, l'intérim n'étant pas choisi mais subi", a critiqué Jacques Desallangre (PCF).

L'article 3, qui réglemente l'activité des agences de placement privées, stipule notamment que "la fourniture de services de placement est exclusive de toute autre activité à but lucratif", à l'exception du conseil en recrutement ou en insertion professionnelle et de la fourniture d'intérimaires. Enfin, l'article 5 autorise l'ANPE à créer des filiales proposant des services d'assistance, qui pourront être facturés aux employeurs mais pas aux demandeurs d'emploi.

La séance a été levée peu après minuit, alors que les députés venaient d'entamer l'examen des articles relatifs au renforcement du contrôle des demandeurs d'emploi. La discussion du projet de loi reprendra mardi 30 novembre dans l'après-midi.
 


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25 novembre 2004

A propos d'Organismes Génétiquement Modifiés...

Extraits de la lettre d'information "Gentech-news n° 104"

1. Italie : les régions peuvent rester sans OGM
L'Italie autorise l'entrée des OGM sur son territoire. En revanche, elle accorde explicitement aux régions le droit de rester des zones sans OGM.
13 des 20 régions ainsi que près de 1 500 villes et communes se sont d'ores et déjà déclarées hors OGM. (AFP, 17.11.04)

2. Russie : Nestlé perd son procès – les chercheurs veulent un moratoire
Une ONG russe a accusé la firme Nestlé d'utiliser des OGM dans les aliments pour nourrissons. Nestlé a engagé un procès... qu'elle a perdu !
L'ONG déclare avoir fait réaliser des tests par deux laboratoires indépendants.
Entre temps, dans une lettre ouverte adressée au Président Poutine, des chercheurs connus mettent en garde contre les risques liés aux OGM ; ils demandent un moratoire sur la culture des plantes transgéniques. (Moscow Times, 2.11.04; MosNews, 14.10.04)

3. Canada : prix décerné à la première zone hors OGM
Le district de Powell River se déclare hors OGM et obtient un prix. Au Canada, Powell River est la première zone sans OGM. (PRP, 9.11.04)

4. USA : chats transgéniques anallergiques
La firme Allerca espère vendre chaque année, à partir de 2007, 200 000 chats transgéniques – prix de vente : 3500 $ par animal.
Selon la firme, ces chats transgéniques qui ne devraient plus déclencher d'allergies chez l'être humain, seraient les premiers animaux "life style" produits en série. (New Scientist, 6.11.04)

5. Le bio facteur de diversité
La plus importante étude menée jusqu'ici le prouve : la culture biologique augmente la diversité de la chaîne alimentaire à tous ses niveaux, depuis les bactéries jusqu'aux mammifères.
Cette étude évalue des données en provenance du Canada, des USA, d'Europe et de Nouvelle-Zélande.
Un exemple : en Grande-Bretagne, grâce à l'agriculture bio, vanneaux et chauves-souris, menacés jusqu'ici, ont une chance de survivre. (New Scientist, 9.10.04)

Vous pouvez consulter les références et les articles de fond correspondants sur la rubrique "Gen-Lex-News français" du site : http://www.blauen-institut.ch.

 

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25 novembre 2004

LOGEMENT : la Confédération Nationale du Logement engage les ménages modestes à se défendre.

Mouvement social contre la hausse des loyers

Selon la Fédération girondine de la Confédération Nationale du Logement (CNL), malgré les annonces ministérielles concernant la fin des expulsions, le Plan de cohésion sociale et le projet de loi "Habitat pour tous", le fossé continue de se creuser pour les ménages modestes.

Pour la CNL, les perspectives sont donc "inquiétantes" comme l'a rappelé Félix Lacombe, secrétaire général de la fédération de la Gironde, qui "voit dans la non-priorité du logement, dans le budget 2005, l'aveu d'une politique de classe qui ne dit pas son nom".
"Notre constat, c'est qu'à force de démolir et de ne pas compenser par des constructions nouvelles, le nombre de logements disponibles s'amenuise et les files d'attente s'allongent".

Pas d'accès à la propriété !
Selon M. Lacombe, les logements qui sont construits s'adressent plutôt à des catégories "intermédiaires" (les PLS) qu'à des familles pauvres dont les revenus représentent seulement 60 % des plafonds de ressources HLM. "Or ces familles ne peuvent accéder qu'à des logements aidés (PLUS ou PLAI) que l'on construit peu du fait d'un manque de financement de l'Etat ou par la volonté des organismes HLM".

La CNL, qui combat aussi le projet de "conventionnement global", visant à un alignement de fait du logement social sur le privé, a engagé une campagne de pétition contre les augmentations de loyer et de charges locatives, la revalorisation des aides à la personne (APL, AL) et la mise en oeuvre d'un "droit au logement pour tous".
 

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21 novembre 2004

Démocratie ou colonialisme ?

Information de "Ballon Rouge" (Aubagne)

21 novembre 2004 :
Une manifestation était organisée aujourd'hui à l'initiative de l'Association générale des Ivoiriens des Bouches du Rhône à Marseille "Pour l'amitié entre les peuples français et ivoiriens", mais contre l'attitude impérialiste de la France en Côte d'Ivoire.
Au moment où la manifestation s'est organisée, la police est intervenue pour faire supprimer des banderoles dénonçant la responsabilité de Chirac, et de l'armée française en Côte d'Ivoire.
Quand seulement une cinquantaine de personnes viennent exprimer leur opposition à la françafrique, il est difficile de s'opposer aux exigences policières.
Cet acte rarissime est bien symptomatique de ce que s'autorise le pouvoir en France.
Quand on gratte, sous la démocratie formelle veille le bon colonialisme.
 

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16 novembre 2004

Côte d'Ivoire : l'info manquante

Par Michel Collon

En regardant les télés françaises, a-t-on une chance de comprendre ce qui se passe en Côte d'Ivoire ?
"L'armée française protège nos ressortissants", nous dit-on.
Un classique. Mais quelle info manque ?

1. "Intervention humanitaire" ? Comme à chaque guerre, la question sans réponse est : où sont les intérêts ?
Les voici : tous les secteurs-clés de ce pays sont dominés par 240 filiales de sociétés françaises... Pétrole (Total), électricité (Bouygues), eau (Bouygues aussi), travaux publics (Bouygues toujours, Vinci, Setao, Colas), transports maritimes (Bolloré), ressources naturelles (Bolloré aussi, Castel), télécommunications (France Telecom), finances (Société Générale, Crédit Lyonnais, BNP-Paribas).
Ces groupes français détiennent 27% du capital social des entreprises ivoiriennes (1). La France est donc le principal fournisseur et client du pays. La véritable mission de l'Armée française serait-elle de protéger les super-profits de ces sociétés ?

2. "Info neutre" ? Étant donné que TF1, c'est Bouygues, France 2 l'État français, et Libération le groupe Bolloré, quelle chance le public français a-t-il d'être informé correctement ?

3. "Communauté internationale unie" ? Pourquoi ce silence sur les États-Unis qui cherchent à évincer la France de l'Afrique (les multinationales US ayant déjà fait main basse sur le cacao, richesse de la Côte d'Ivoire) ? Parce qu'on ne peut savoir que la guerre économique mène à la guerre tout court, par l'intermédiaire d'agents locaux ?

4. "Richesse" et "pauvreté" tombent-elles du ciel ? Quelle télé rappellera que la France a ruiné l'Afrique par la traite des esclaves, puis le colonialisme et le néo-colonialisme (2) ?
Qui dira que la pauvreté n'est pas une fatalité, mais un objectif politique de l'Occident ?
Que celui-ci a condamné l'Afrique à rester un réservoir de matières premières bon marché, ce qui implique des bas salaires et des régimes complaisants ?

Qui exposera les vraies raisons de la colère des peuples africains ?



(1) Source : "La paix s'éloigne de Côte d'Ivoire"
de Claudio Gramizzi - http://www.grip.org/bdg/g4554.html
(2) Voir, notamment, "Et l'Europe sous-développa l'Afrique"
de Walter Rodney - Editions caribéennes, 1986.

 

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16 novembre 2004

A propos d'Organismes Génétiquement Modifiés...

Extraits de la lettre d'information "Gentech-news n° 103"

1. Tasmanie : moratoire sur les OGM
En Australie, la province de Tasmanie a décidé d'interdire jusqu'en 2009 la mise en culture de plantes OGM à des fins commerciales. Les cultures en plein air soumises à un strict contrôle sont autorisées. (ABC, 29.10.04)

2. Suisse : près de 80% de non aux OGM
A la question "Des aliments génétiquement modifiés à bas prix: seriez-vous tenté ?" 79,8% des personnes interrogées ont répondu "NON", 16,1 % "OUI" et 4,2% ne savaient pas. (Weltwoche, 43/04)

3. USA : OGM et pesticides, bilan après les 9 premières années
Une étude le prouve : pendant les 3 premières années (de 1996 à 1998), les cultures d'OGM sur de grandes surfaces ont réduit l'utilisation de pesticides. Mais, depuis 1999, la quantité de pesticides nécessaire est en augmentation suite à la résistance acquise des mauvaises herbes ou parce que d'autres insectes nuisibles sont venus se loger dans la brèche.
Globalement, la quantité de pesticides utilisés sur des cultures d'OGM s'est accrue de 4 %. Cette étude s'appuie sur le matériel statistique de l'USDA. (NSEPC, 27.10.04)

4. USA : problèmes avec la punaise verte
En Caroline du Nord, du coton transgénique a été planté pour lutter contre la chenille de la capsule (helicoverpa armigera, bollworm).
A la suite de quoi l'envahissement de ce parasite a diminué. En revanche, d'autres ravageurs se sont multipliés : la punaise verte (nezara viridula, stink bug) cause de gros dégâts. (SFP, 25.10.04)

5. USA : aliment nutraceutique... sans génie génétique
De nombreuses cures d'amaigrissement recommandent de réduire de manière drastique les hydrates de carbone.
Aux USA, une nouvelle espèce de pomme de terre devrait bientôt faire son apparition sur le marché : sa teneur en hydrates de carbone serait inférieure d'un tiers.
La pomme de terre "low carb" (pauvre en hydrates de carbone), créée sans génie génétique, serait en outre très goûteuse et résistante aux maladies. (AP, 22.6.04)

Vous pouvez consulter les références et les articles de fond correspondants sur la rubrique "Gen-Lex-News français" du site : http://www.blauen-institut.ch.

 

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5 novembre 2004

Affaire Roland Veuillet :
le ministre de l'éducation nomme un médiateur,
Roland Veuillet suspend sa grève de la faim

Le mercredi 7 octobre à 17h00, à la demande expresse de l'Intersyndicale, Roland VEUILLET a annoncé qu'il suspendait la grève de la faim, qu'il avait engagée il y a 38 jours.

Cette action, commencée le 30 août avait pour but d'exiger :
- l'annulation de la sanction dont il est l'objet pour fait de grève,
- la réouverture du dossier disciplinaire, sur la base des conclusions d'une Enquête Administrative réglementaire.


Le ministère a d'abord refusé ces deux demandes.

Cette position est contradictoire : si la sanction est considérée comme fondée par l'Administration, celle-ci devrait accepter l'Enquête demandée par toutes les organisations syndicales.

Le ministère a ensuite chargé le Médiateur de l'Education Nationale d'intervenir sur cette question.
Cette solution est inadéquate car le rôle d'un médiateur est de rétablir du lien, quand le dialogue est rompu.
Or dans le cas présent, il s'agit d'établir la réalité de faits très graves (exactions violentes d'un proviseur contre une grève, cabale bâtie sur des faux par un recteur) qui ont permis de sanctionner Roland de façon inique.

Devant le refus de cette proposition, le ministère a reçu à nouveau l'Intersyndicale pour apporter les précisions suivantes sur la mission du Médiateur :
1) le Médiateur recevra les organisations syndicales,
2) il entendra de façon contradictoire toutes les parties et les personnes citées par Roland,
3) il communiquera un point régulier de l'état d'avancement des investigations,
4) les conclusions de ses travaux seront communiquées,
5) le Ministre suivra les recommandations du Médiateur.


L'Intersyndicale a conclu que ces précisions apportaient des garanties suffisantes pour considérer qu' il s'agit "d'une Enquête Administrative qui n'en porte pas le nom".
Elle a demandé à Roland d'arrêter la grève de la faim, car le ministère l'a exigé pour permettre au Médiateur de commencer.

Roland a émis de très fortes réserves sur cette proposition.
Il a rappelé deux Missions identiques, engagées sur le Lycée Dhuoda, qui n'avaient pas abouti (auditions partielles, conclusions non rendues).
Cependant, il a accepté de se plier à l'avis collectif et de suspendre la grève de la faim. Mais il a précisé qu'il la reprendrait si cette Mission ne répond pas à l'exigence minimum : faire la lumière sur tous les points d'ombre de cette procédure disciplinaire arbitraire.

Il faut donc poursuivre la mobilisation, l'information de la population et la pression sur le gouvernement !
Si la médiation tourne court, l'action devra repartir très fort !

Juste avant la décision de Roland Veuillet, 7 personnes sur Montpellier, Avignon, Lyon et La Guyane étaient prêtes à relayer Roland dans sa grève.
Dans différents départements des comités de soutien à Roland Veuillet ont été mis en place.

Pour plus d'informations, pour signer la pétition nationale intersyndicale, consulter les sites suivants :
http://roland-veuillet.ouvaton.org
http://perso.wanadoo.fr/sudeduc30/sommaire.htm
 

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20 août 2004

RAPPEL

URGENT : Signature de l'appel national du 13 juillet
contre l'extradition de Cesare Battisti

Tous nos efforts sont à présents portés vers Jacques Chirac, afin qu'il suspende la signature de Raffarin. Je vous adresse ci-après et en pièce jointe le texte de l'appel contre l'extradition de Cesare Battisti, appel unitaire et national, qui sera publié dans la presse le 13 juillet. Il sera nanti de quelques soixante à cent signatures de "tête" : pardon pour cette "sélection" parmi les noms, mais la presse ne publiera pas 100 000 signatures, et -vous le comprendrez sans mal- nous devons ébranler Chirac par un groupement de signatures fortes, susceptibles de le faire hésiter.

Ces "signatures de tête" doivent donc nous parvenir EN URGENCE, aujourd'hui si possible, demain, après-demain...
- Ceux d'entre vous qui aviez déjà signé l'appel du 26 juin pour la soirée de concert, acceptez-vous d'apposer à nouveau votre signature sur ce nouvel appel ? Merci beaucoup de votre rapide réponse.
- Outre ces signatures de tête, toutes les autres signatures citoyennes sont également essentielles. Nous devons tenter de dépasser largement le nombre de 24.000 auquel nous étions parvenus avant que la presse ne bloque la mobilisation.

Tout est urgent, car la Cour de cassation va plier le dossier le plus vite possible. On peut craindre qu'elle achève son travail en août. Nous avons donc très peu de temps pour agir dans cette ultime course de vitesse.
Elle n'est pas désespérée : si chacun de nous convainc dix ou vingt signataires, et si chacun de nous parvient aussi à apporter des "noms qui comptent", nous pouvons inquiéter le gouvernement et le faire reculer. Dans ces "noms qui comptent", nous visons tous les milieux professionnels : politique, recherche, université, médecine, sciences dures, sciences humaines, sport, musique, théâtre, cinéma, peinture, arts plastiques, journalisme, littérature, magistrature, psychiatrie, syndicats, associations humanitaires, milieux de la Résistance, milieux des Eglises, professorat, etc. Merci de nous aider en recueillant des signatures nouvelles, les plus nombreuses possible et le plus vite possible (nom et prénom suivis de la profession).

- Pour vous aider à "convaincre", je vous copie aussi la liste des signataires pour le concert rassemblement de soutien du 26 juin. (cliquer ici pour voir la liste)

POUR LE MOMENT, merci de m'envoyer les "noms de tête" à cette adresse mail (soit la confirmation des personnes déjà signataires de cette liste, soit des noms nouveaux), afin que tout soit listé dès dimanche, et prêt pour la publication de mardi.

Pour nos signatures citoyennes, une pétition en ligne est disponible sur ce site : http://www.vialibre5.com/arrestation_battisti.htm

On peut encore y parvenir.
MERCI DE VOTRE AIDE.

Bien chaleureusement à vous,
Fred Vargas

Cliquer ici pour afficher le texte de l'appel du 13 juillet


soutien.battisti.paris@wanadoo.fr
 

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19 août 2004

Communiqué de "AC ! - Ile-de-France" :

Les gouvernements libéraux européens mettent en oeuvre la destruction des droits sociaux :

Allemagne
Réduction des aides aux chômeurs de longue durée
Plan Hartz IV
Obligation d'accepter un emploi sous qualifié-sous payé,
Questionnaire sur les ressources financières annexes (tirelire des enfants)
Jobcenters

France
Recalcul - réforme des ASS
Plan Borloo dit "de cohésion sociale"
RMA, Contrat d'activité
Flicage des précaires et chômeurs
Maisons de l'emploi

et aussi : casse de la sécu, amputation des retraites, destruction du droit du travail, remise en cause du smic, des 35h et RTT ...

Le parallèle est évident, l'objectif est clair : maintien des chômeurs dans une pauvreté et une précarité de plus en plus grande, concurence et pression de plus en plus forte sur les salariés, baisse du coût du travail, des salaires, dégradation des conditions de travail.

Nos voisins Allemands se mobilisent par dizaines de milliers tous les lundis contre ces mesures.

Nous appelons à étendre ce mouvement en France.

Pour des droits nouveaux, pour résister à la précarité :
Premier rendez-vous lundi prochain, 23 août, 17h au Pont des Arts (Métro Louvre).



"AC! Ile- de- France" : 01 40 09 27 49
 

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17 août 2004

Appel de Greenpeace :
"Non aux transports de Plutonium !"

Dans les semaines qui viennent, les Etats-Unis et la France s'apprêtent à transférer 150 kilos de plutonium - de quoi faire une centaine de bombes atomiques ! - à travers l'Atlantique puis les routes françaises.
Ce transport a lieu en dépit des préoccupations mondiales croissantes autour de la cessation du commerce de matières militaires nucléaires. Il représente un risque immédiat gigantesque (un accident pourrait contaminer une région entière et provoquer des milliers de morts), mais aussi une ouverture pour le développement de l'industrie du plutonium aux Etats-Unis et en Russie.

Outre l'opposition continue exprimée par Greenpeace, des mobilisations citoyennes ont vu le jour aux Etats-Unis et en France. Elles s'expriment notamment à travers la constitution de la "Nuclear Free Seas Flotilla" - Flottille pour des mers sans nucléaire.
Tout au long du mois d'août Greenpeace va continuer d'alerter le public et de s'opposer au trafic de Plutonium.

Le samedi 21 nous organiserons une journée spéciale à Cherbourg (lieu d'arrivée du transport) : le STOP-PLUTONIUM DAY. Venez nous rejoindre et montrer votre opposition à ce transport irresponsable.
La journée se déroulera autour d'une manifestation nautique de la Flotille, d'un concert, d'un village associatif et d'autres activités...
Point Accueil Greenpeace sur la Plage Verte à Cherbourg, à partir de 9h30 (restauration sur place et campings à proximité).

Pour plus d'informations : valeriebonicalzi@wanadoo.fr
Sites internet à consulter : www.stop-plutonium.org et www.nuclearfreeflotilla.fr

 

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Discours du ministre brésilien de l'Éducation, en visite aux États-unis


Pendant un débat dans une université aux États-unis, le ministre de l'Éducation Cristovam Buarque, fut interrogé sur ce qu'il pensait au sujet de l'internationalisation de l'Amazonie. Le jeune étudiant américain commença sa question en affirmant qu'il espérait une réponse d'un humaniste et non d'un Brésilien.

Voici la réponse de Monsieur Cristovam Buarque
.

"En effet, en tant que Brésilien, je m'élèverais tout simplement contre l'internationalisation de l'Amazonie. Quelle que soit l'insuffisance de l'attention de nos gouvernements pour ce patrimoine, il est nôtre.
En tant qu'humaniste, conscient du risque de dégradation du milieu ambiant dont souffre l'Amazonie, je peux imaginer que l'Amazonie soit internationalisée, comme du reste tout ce qui a de l'importance pour toute l'humanité.

Si, au nom d'une éthique humaniste, nous devions internationaliser l'Amazonie, alors nous devrions internationaliser les réserves de pétrole du monde entier.
Le pétrole est aussi important pour le bien-être de l'humanité que l'Amazonie l'est pour notre avenir. Et malgré cela, les maîtres des réserves de pétrole se sentent le droit d'augmenter ou de diminuer l'extraction de pétrole, comme d'augmenter ou non son prix.

De la même manière, on devrait internationaliser le capital financier des pays riches. Si l'Amazonie est une réserve pour tous les hommes, elle ne peut être brûlée par la volonté de son propriétaire, ou d'un pays. Brûler l'Amazonie, c'est aussi grave que le chômage provoqué par les décisions arbitraires des spéculateurs de l'économie globale. Nous ne pouvons pas laisser les réserves financières brûler des pays entiers pour le bon plaisir de la spéculation.

Avant l'Amazonie, j'aimerai assister à l'internationalisation de tous les grands musées du monde. Le Louvre ne doit pas appartenir à la seule France. Chaque musée du monde est le gardien des plus belles oeuvres produites par le génie humain. On ne peut pas laisser ce patrimoine culturel, au même titre que le patrimoine naturel de l'Amazonie, être manipulé et détruit selon la fantaisie d'un seul propriétaire ou d'un seul pays.
Il y a quelque temps, un millionnaire japonais a décidé d'enterrer avec lui le tableau d'un grand maître. Avant que cela n'arrive, il faudrait internationaliser ce tableau.

Pendant que cette rencontre se déroule, les Nations unies organisent le Forum du Millénaire, mais certains Présidents de pays ont eu des difficultés pour y assister, à cause de difficultés aux frontières des États-unis. Je crois donc qu'il faudrait que New York, lieu du siège des Nations unies, soit internationalisé. Au moins Manhattan devrait appartenir à toute l'humanité. Comme du reste Paris, Venise, Rome, Londres, Rio de Janeiro, Brasília, Recife, chaque ville avec sa beauté particulière et son histoire du monde devraient appartenir au monde entier.

Si les États-unis veulent internationaliser l'Amazonie, à cause du risque que fait courir le fait de la laisser entre les mains des Brésiliens, alors internationalisons aussi tout l'arsenal nucléaire des États-unis. Ne serait-ce que par ce qu'ils sont capables d'utiliser de telles armes, ce qui provoquerait une destruction mille fois plus vaste que les déplorables incendies des forêts Brésiliennes.

Au cours de leurs débats, les actuels candidats à la Présidence des États-unis ont soutenu l'idée d'une internationalisation des réserves forestières du monde en échange d'un effacement de la dette. Commençons donc par utiliser cette dette pour s'assurer que tous les enfants du monde ont la possibilité de manger et d'aller à l'école. Internationalisons les enfants, en les traitant, où qu'ils naissent, comme un patrimoine qui mérite l'attention du monde entier. Davantage encore que l'Amazonie. Quand les dirigeants du monde traiteront les enfants pauvres du monde comme un Patrimoine de l'Humanité, ils ne laisseront pas travailler alors qu'ils devraient aller à l'école; ils ne les laisseront pas mourir alors qu'ils devraient vivre.

En tant qu'humaniste, j'accepte de défendre l'idée d'une internationalisation du monde. Mais tant que le monde me traitera comme un Brésilien, je lutterai pour que l'Amazonie soit à nous. Et seulement à nous !"

Ce texte n'a pas été publié. Aidez-nous à le diffuser.
 

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