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22 juin 2006
47 eurodéputés français rejettent le résultat du référendum

mercredi 21 juin 2006

Ils sont élus européens de l’UMP, du Parti socialiste, de l’UDF et des Verts. Le 14 juin vers midi, dans la torpeur générale de l’hémicycle du Parlement de Strasbourg, ils ont voté "pour" une résolution exigeant que la France remette la Constitution européenne telle quelle sur les rails de la ratification dès 2007.

Pire, ils ont voté "contre" un amendement qui rappelait la règle de l’unanimité pour la ratification et les invitait à exprimer leur respect pour le résultat des référendums français et néerlandais. Et dire que dans quelques mois, ces partis demanderont de nouveau la confiance du peuple...

Encore un vote passé inaperçu.
Nulle part vous n’en trouverez mention ni commentaire.
De deux choses l’une, soit nous sommes dans un système politico-médiatique réellement verrouillé où journalisme signifie complaisance, soit le niveau de déliquescence morale et politique dans notre pays est tel, qu’on se contrefout du Parlement européen, de ce qu’y font ou n’y font pas les élus des partis de M. Sarkozy et de Mme Royal.

Ce n’est pourtant pas rien, ce qui s’est produit, dans l’hémicycle du Parlement de Strasbourg, le 14 juin en fin de matinée, ainsi que nous vous en rendions compte quelques heures après.

Les députés européens étaient appelés à voter sur une proposition de résolution "Leinen" (du nom du président de la commission des Affaires constitutionnelles (AFCO) - parce qu’en effet il y a des "affaires constitutionnelles" dans cette Union sans Constitution...) - relative à la seconde phase de la période dite de "réflexion" sur l’avenir institutionnel de l’Union. 

Ce qui est extraordinaire dans le texte de cette résolution, comme d’ailleurs dans l’attitude des dirigeants européens depuis que le premier pays a dit "non", c’est la plus complète ignorance du droit des traités.

Comme si, ayant perdu ces deux référendums mais étant toujours aux commandes, ils pouvaient s’abstenir d’en tirer les conséquences juridiques qui, elles, relèvent de l’objectivité.


Christophe Beaudouin

Lire l'intégralité de l'article
http://www.revue-republicaine.org/auteur.php3?id_auteur=48

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21 juin 2006
Etudiants en lutte, en Grèce

"Ici, on fera comme en France !" C’est le mot d’ordre des étudiant-e-s en lutte en Grèce.
En France, en Grèce et ailleurs : les luttes contre le système libéral s’amplifient, malgré le silence des médias officiels.

Un mouvement étudiant prend forme en Grèce, pour contrer les projets libéraux du gouvernement concernant les universités. À l’instar du mouvement français, de nombreuses facultés sont occupées. L’essentiel du personnel lutte avec les étudiant-e-s.

Les mobilisations étudiantes grecques s’amplifient. C’est le plus important mouvement étudiant depuis les années 1970. À l’origine, les projets du gouvernement, à replacer dans le contexte libéral européen. 
Contre ces plans, des mobilisations ont débuté en mars, mais c’est depuis la victoire du mouvement étudiant en France, et la tenue du FSE à Athènes, que l’action a pris de l’ampleur, depuis quinze jours en particulier, avec des grèves enseignantes reconductibles selon les facs (à l’initiative du syndicat unique du supérieur, le Posdep), et une activité étudiante inconnue depuis 1974.

Comme preuve de la radicalisation en cours, de très nombreuses occupations ont été votées : début juin, environ 210 départements sont occupés. Face à ce mouvement de fond, la droite suit l’exemple français : discours provocateur et violence policière. Les télés ont fait silence jusqu’à cette semaine.

Les enseignant-e-s, conformément aux consignes syndicales, votent, AG par AG, en faveur de la proposition de grève illimitée.

L’un des principaux mots d’ordre des étudiants est "ici, on fera comme en France". Comme l’affirme, dans sa phrase de conclusion, le communiqué voté par la coordination étudiante d’Athènes à l’attention des travailleurs, "ce mot d’ordre exprime notre engagement de continuer la lutte du mouvement étudiant jusqu’à la victoire. Nous appelons à la convergence dans cette lutte pour l’éducation, le travail et pour notre vie toutes les composantes de l’éducation nationale (enseignants et lycéens) et tous les travailleurs".

Le mot d’ordre principal est : "non à la loi-cadre" proposée par le "Ministère de l’Education et des Religions". Cette nouvelle loi-cadre (proposition par une commission d’experts en vue de devenir une loi ce Juillet et rentrer en vigueur dès Septembre) propose la "modernisation" du système de l’enseignement supérieur grecque. A savoir :
- L’introduction du syllabus/livre de référence payant. Aujourd’hui en Grèce l’Enseignement (Primaire, Secondaire, Tertiaire/Supérieure) est gratuit et public. Ceci est un droit assuré dans la Constitution grecque (article 16). Ni minerval, ni livre, ni syllabus sont payants. Selon la loi cadre, ceci est un mode distribution dépassé qui encourage la stagnation et le monopole. Selon cette proposition il faudrait avoir un choix des livres payants. Les AG des étudiant-e-s sont collectivement contre cette proposition.
- La reconsidération de "l’asile académique". Aujourd’hui l’asile assure la liberté d’expression et de circulation d’idées dans tous les lieux académiques. Ainsi la police ne peut aujourd’hui entrer dans les lieux académiques que dans des cas extrêmes (accord unanime d’une Commission d’Asile). es AG voient ici un danger démocratique et une potentielle limitation de leur pouvoir de contester les politiques au sein de leur établissement.
- Limitation des possibilités de doubler 2 ou 3 fois, selon la faculté.. Aujourd’hui les étudiants en Grèce peuvent rester aux études le temps qui est nécessaire pour passer leurs examens. Ainsi nous avons les phénomènes des "étudiants éternels". Toutefois selon les Service Statistique Nationale, 60% des étudiants doivent travailler à côte de leurs études parce que leurs parents ne peuvent pas assurer leurs dépenses de base. Ceci explique pourquoi beaucoup d’étudiants prennent plus de temps aux études. D’ailleurs le système d’éducation a était fait ainsi pour répondre à ce phénomène. Selon la loi-cadre, ces étudiants sont des fainéants et coûtent trop à l’Etat. Pour cela il ne faut pas donner des opportunités illimitées pour doubler une année et un cours. Les étudiants ne pourront faire que 2 ou 3 ans de plus, après cela c’est l’exclusion. Pour les étudiants qui travaillent des bourses sont proposées mais contre 40 heures de travail par mois au sein de l’Université (dans la bibliothèque ou ailleurs). Les AG nationales sont contre.
- La révision du budget des Universités. Ainsi celles-ci doivent, d’une part, à l’avance faire des contrats de 4 ans (par opposition au financement direct qui est le système actuel) avec les Ministres des Affaire Economiques et, d’autre part, elles doivent chercher des compléments budgétaires, du sponsoring. Donc des fonds privés. Les AG se disent résolument pour l’Enseignement Gratuit et Public et donc contre toute proposition des collaboration avec le privé.

L’introduction des Managers dans chaque faculté. Selon la loi-cadre le chaos bureaucratique des Universités en Grèce doit être solutionné.. Ainsi il propose l’introduction d’un Gestionnaire dans chaque secteur et direction de l’Université. Les AG sont contre parce que cela introduit la conception de l’enseignement business. A savoir que l’institution l’institution scolaire doit être gérée de la même manière qu’une entreprise.

Avec ces reformes institutionnelles le ministère de l’éducation et le gouvernement essayent de faire émerger un nouveau modèle du salarié pas cher et flexible, qui sera en même temps discipliné et productif, c’est-à-dire d’un salarié qui ne coûtera pas cher, ne réclamera pas l’amélioration des conditions de vie et de travail, et sera complètement intégré aux normes du marché et de la concurrence des entreprises, pour imposer le fonctionnement de l’université avec des critères privés et économiques, et remettre en cause le caractère public et gratuit de l’éducation et l’intégration des fractures de classe.

Les étudiant-e-s en lutte et le personnel solidaire luttent pour :
- Des titres universitaires unifiés donnant le droit au travail à tous les jeunes, sans morcellement et sectorisations.
- Le droit à un travail stable pour tous, pour des salaires dignes et pour le droit à la sécurité sociale pour tous.
- Non aux rapports de travail précaires
- Une éducation publique et gratuite pour tous. Livres, Logement, restos U gratuits pour tous les étudiants. Augmentation du budget social pour les étudiants
- Des rythmes d’études humains

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21 juin 2006
Sortir du nucléaire : agissez, en écrivant à "Midi Libre"

A vous de réagir contre le dossier pronucléaire de "Midi Libre"
Le 26 mai dernier, le "Midi Libre" a publié un énorme dossier pronucléaire, totalement unilatéral avec, en particulier, en UNE le Haut-commissaire à l'énergie atomique, à grand renfort de tapis rouge et brosse à reluire : "Bernard Bigot n'a évité ni éludé aucune question, au cours de cet entretien qu'il nous a accordé en exclusivité". 

Pour réagir et demander la publication d’une contre-information, voici le mode d'emploi : 

1) Se rendre ici : 
http://www.midilibre.com/services/contact/formulaire_contact.php?id=redaction&type=chef

2) Remplir la zone "coordonnées"

3) Dans la zone "Votre message", coller le texte ci-dessous (ou tout autre texte à votre convenance)

4) Envoyer un mail à stephane.lhomme@sortirdunucleaire.fr pour "mesurer" le nombre de réponses.

5) En cas de réponse de "Midi Libre" (on ne sait jamais), la faire suivre, aussi, à : stephane.lhomme@sortirdunucleaire.fr 


TEXTE :

A : Monsieur le Directeur de la Rédaction et Monsieur le Rédacteur en chef

Messieurs,

Le 26 mai, vous avez publié un gros dossier pronucléaire avec, en UNE, le Haut-commissaire à l'énergie atomique Bernard Bigot qui a bien voulu vous accorder "un entretien en exclusivité".

Et bien, décidément, vous avez de la chance, sachez qu'à son tour le Réseau "Sortir du nucléaire" (Fédération de 723 associations - http://www.sortirdunucleaire.fr) est disposé à vous accorder un entretien "en exclusivité".
Cela permettra à vos lecteurs d'avoir un point de vue très intéressant sur le "nucléaire durable" que Monsieur Bigot a massivement pu promouvoir dans vos colonnes.

Il sera possible aussi d'aborder la question des libertés publiques, à la lumière de la récente arrestation (16 mai 2006) du porte-parole du Réseau "Sortir du nucléaire" par la DST, envoyée par l'industrie nucléaire pour tenter d'enterrer la vérité sur le nucléaire (en l'occurrence sur la vulnérabilité du projet EPR à un crash suicide).

Dans l'attente de votre réponse, je vous prie de croire, Messieurs, à notre attachement à la protection de l'environnement, aux libertés publiques, et au pluralisme de l'information.

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19 juin 2006
Calendrier préparatoire à l'ouverture de la chasse à l'enfant

Communiqué RESF : (version pdf disponible sur le site www.educationsansfrontieres.org)

Par une nouvelle circulaire aux préfets, le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des collectivités locales a décidé de réglementer quelque peu la chasse à l'enfant dont il prévoit toujours l'ouverture à la fin de l'année scolaire.
En effet, une circulaire ministérielle datée du 13 juin 2006 prévoit la régularisation, sous certaines conditions, des parents d'enfants scolarisés depuis septembre 2005, nés en France ou entrés en France avant l'âge de 13 ans. C'est incontestablement l'effet des innombrables mobilisations dans les établissements scolaires et autour d'eux. Et, du même coup, un encouragement à poursuivre et étendre les actions.

En procédant de la sorte, le ministre de l'Intérieur réussit l'exploit d'accorder à des futurs français (enfants nés en France) ou à des jeunes qui étaient assurés d'obtenir un titre de séjour à leur majorité (enfants entrés en France avant 13 ans) le privilège de n'être pas expulsés avec leurs parents. Quel courage politique !

Dans le même temps, le parlement s'apprête à adopter une nouvelle loi sur l'immigration, présentée par ce même ministre, qui supprime le droit au séjour des jeunes résidant en France depuis au moins l'âge de 13 ans sans leurs parents, créant ainsi des nouvelles situations de jeunes scolarisés sans papiers. Bel exemple de double langage !

Par ailleurs, cette circulaire réaffirme la volonté du ministre d'expulser tous les autres : les jeunes scolarisés entrés après l'âge de 13 ans, les anciens mineurs isolés, les parents d'enfants encore trop jeunes pour être scolarisés, etc.
Les demi-mesures et les faux-semblants de Monsieur Sarkozy n'y changent rien : réglementée ou pas, c'est toujours la chasse à l'enfant qui est programmée pour cet été.
A cette date, les préfets, les fonctionnaires de police, de gendarmerie et de l'administration préfectorale seront invités à traquer en tous lieux, sur le territoire national, les jeunes majeurs sans papiers, les bébés et tout jeunes enfants dont les parents sont sans papiers et les parents eux-mêmes, à les interpeller à leur domicile, dans la rue, en préfecture… ou même à l'hôpital, à les placer aussitôt en garde à vue, à les enfermer dans des centres de rétention, à les faire monter, sans billet de retour, de force s'il le faut, dans des avions pour des pays de misère, qui sont parfois en guerre, à menotter les parents devant les enfants, à les scotcher à leurs sièges d'avion.
Force doit rester à la loi, quand bien même elle serait de circonstance et inhumaine.
Bonnes vacances !

Le Réseau Education Sans Frontières entend saluer une telle persévérance dans l'inhumanité. A cette fin, il organise ou s'associe à plusieurs initiatives :
  • Vendredi 16 juin, 14h30 au Sénat. Au moment même ou le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur, Grand Veneur des chasses à l'enfant fera adopter par le Sénat son nouveau texte contre le genre humain baptisé CESEDA, des parlementaires, sénateurs et députés, accueilleront au Sénat des parents et des enfants sans papiers pour les placer symboliquement sous leur protection, les parrainer collectivement et manifester ainsi leur volonté de combattre les conséquences dramatiques de la politique du gouvernement.
  • Dimanche 18 juin, M. Jack Lang, initiateur de la Fête de la musique en 1982, des personnalités (parmi lesquels Yannick Noah, Josiane Balasko, Stomy Bugsy, Nicolas Sirkis, Smaïn, Muriel Robin, Yvan Attal, Charlotte Gainsbourg, Gérard Jugnot), le RESF et une délégation des familles et de jeunes sans papiers s'adresseront aux artistes qui animeront la Fête de la musique 2006, le 21 juin, pour leur demander de dédier cette fête aux jeunes sans papiers scolarisés et menacés d'expulsion.
  • Mardi 20 juin, Musée des Arts premiers, Quai Branly. Le RESF s'invite à l'inauguration du Musée des Arts premiers. Accaparer les ouvres et chasser les descendants des artistes, est-ce bien humaniste ?
  • Jeudi 22 juin, 19h30, au Cabaret Sauvage - Porte de la Villette, à Paris, Concert de solidarité Les Ogres de Barback et K2R Riddim.
  • 1er juillet : Cérémonie d'ouverture de la Chasse à l'Enfant placée sous le haut patronage moral du Grand Veneur de l'Hôtel de Beauvau.
Education sans Frontières
educsansfrontieres@free.fr
15/06/2006


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18 juin 2006
L'émission "Là bas si j'y suis" menacée

URGENT PÉTITION

"Là-bas si j'y suis" ne reprendrait pas en septembre !

Contrairement à ce qu'avait annoncé le nouveau directeur de France Inter, l'émission de Daniel Mermet "Là-bas si j’y suis" ne figurerait pas dans la grille à la rentrée de septembre.

Actuellement programmée à 17 heures avec une excellente audience (500 000 auditeurs) "Là-bas..." serait programmée à 15 heures, ce qui lui ferait perdre plus de 50% de ses auditeurs, la tranche horaire de 15 heures étant traditionnellement beaucoup moins écoutée, quelle que soit la radio considérée.

"Là-bas si j'y suis" n'est pas une émission neutre et cette relégation n'est pas neutre, non plus, surtout au lendemain de mobilisations sociales et au seuil d'une année électorale.


Lire la suite de l’article et signer la pétition :
http://www.la-bas.org/petition/index.php?petition=5
http://www.la-bas.org/

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13 juin 2006
Témoignage sur la "manif Anti-Nanotechnologie" de Grenoble... et la répression

Salut à toutes et tous,

Comme je vous l'avais annoncé, avait lieu à Grenoble, jeudi dernier, une manifestation contre l'inauguration de Minatec et contre le monde nécro-technologique que nous préparent les nanotechnologies.

Comme on pouvait s'y attendre, le dispositif policier était impressionnant.
Comme on pouvait l'imaginer, depuis les manifestations anti-CPE de Grenoble, la police a eu le lacrymo et le Flash-ball faciles : une jeune manifestante, alors qu'elle était assise sur un banc au milieu d'un rassemblement pacifique, a été défigurée par un tir dans la joue... et opérée le soir-même.
Comme vous le savez, je suis membre du collectif "Opposition Grenobloise aux Nécrotechnologies" qui appelait à cette manifestation et tentait de l'organiser (débats les jours précédents et hébergement collectif des manifestants extérieurs à Grenoble) dans la mesure de ses faibles moyens. Mon colocataire, Samuel, aussi ! Mais, lui, c'est encore pire, puisqu'il a parlé dans un mégaphone pendant la manifestation.

Pendant la manif, avant la dispersion, la vitrine d'une banque a été entièrement détruite par quelques personnes, que nous ne connaissons pas.
Donc, pour la Police, je suis coupable d'avoir "participé à un attroupement armé" et Samuel est coupable "d'incitation à la destruction de biens en réunion".

Nous avons été, tous les deux, interpellés le lendemain matin, vers 9h30, alors que nous nous rendions en vélo vers le centre-ville pour y diffuser des tracts ou, peut-être, juste pour nous reposer car nous nous étions levés à 5h00 du matin afin de veiller sur les gens dormant dans le lieu d'hébergement.

Je ne vous raconterai pas en détail les 10 heures de garde-à-vue qui ont suivi. Juste quelques moments forts :
- fouille au corps (nudité totale),
- découverte des cellules de béton de garde-à-vue,
- transport, menottes aux poignets, à notre domicile pour perquisition... pour y chercher des armes (ce n'est pas une blague !),
- pression psychologique intense lors de notre refus de nous soumettre à un prélèvement ADN, notamment en nous faisant croire que cette décision entraînerait la prolongation de la garde-à-vue... et une nuit passée en prison préventive,
- audition, où nous découvrons qu'un policier, infiltré parmi les manifestants ces derniers jours, nous aurait vu "applaudir" lors de la casse de la banque, et aurait entendu Samuel dire "on va péter un laboratoire" (tissu de mensonges incohérents).

Nous sommes finalement convoqués au tribunal de Grenoble, le lundi 19 juin à 14h00, où nous serons jugés pour "avoir participé volontairement à un attroupement après sommations et dispersion".
Quant au refus de prélèvement ADN, il constitue un autre délit (le saviez-vous ? Et oui, Bienvenue à Gattaca, le Meilleur des Mondes des lois Perben 2 !). Mais, ça, c'est le dessert, ce sera pour plus tard.

Nous sommes donc jugés, pour être restés dans la rue alors que les CRS pourchassaient les manifestant-e-s à coups de matraque, de lacrymogènes et de flash-balls, tirés à hauteur de visage.
Nous sommes jugés parce que notre colère face à cette répression, a été plus forte que notre peur des cogneurs de la Brigade Anti Criminalité, en chasse, et en tenue de combat...

Je m'arrête là, vous comprenez que je suis toujours, plus que jamais, en colère.

Il me reste une chose, une seule, à vous demander : si vous pensez que notre arrestation est injuste et indigne d'un pays qui se dit "des Droits de l'Homme", si vous ne voulez pas que nous soyons condamnés à 2 ou 4 mois de prison avec sursis pour rien (c'est vraisemblablement ce que nous allons prendre), diffusez cette histoire autour de vous, parlez-en, dites à tout le monde qu'aujourd'hui, en France, c'est le simple droit de manifester qui est menacé.

Il ne s'agit plus, aujourd'hui, de se demander si nous sommes encore en démocratie. Face à la dictature qui s'installe en France, loi après loi, se nourrissant de la misère et de la résignation du plus grand nombre, du silence des nantis et de la cacophonie des médias, il s'agit de choisir son camp.

Ce récit est encore trop parcellaire et incomplet, il y aurait tant à dire sur ces quelques jours... Si vous voulez plus de précisions, vous pouvez m'appeler demain (mardi) soir ou jeudi soir, pas trop tard car je bosse et je me lève tôt ! (04 76 00 02 83).

A bientôt, grosses bises

Lucas

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29 mai 2006
 Les cheminots expulsent un cabinet d'audit privé

SNCF - Ateliers de Quatre-Mares (Seine-Maritime)

La direction de la SNCF utilise tous les moyens pour accroître la productivité des cheminots. Elle fait de plus en plus appel à des cabinets privés, qui viennent dans les établissements faire des audits et réorganiser la production. Cette fois-ci, son coup a manqué !

Aux ateliers de Quatre-Mares (ateliers qui réparent des locomotives diesel), elle a fait venir un cabinet anglais dans un atelier. Le but avoué était de réduire la durée d'immobilisation de certaines locomotives, la SNCF voulant les faire réparer en 39 jours au lieu de 45.

Les conditions de travail étant déjà de plus en plus dégradées, les choses ne peuvent évidemment pas s'améliorer avec l'augmentation des cadences. Pour faire passer la pilule, la direction a essayé de nous embobiner, expliquant que le cabinet privé en question était destiné, aussi, selon le patron, à réaliser de meilleures conditions de travail.

Personne n'était dupe, mais pas grand-chose n'avait été organisé par les syndicats pour refuser la présence des représentants du cabinet privé.

Pourtant, jeudi 18 mai, une assemblée générale était organisée dans l'atelier et environ 200 cheminots y assistaient. Il était prévu de déposer une motion pour dénoncer les suppressions de postes et la politique de la SNCF.
À la fin de l'assemblée, quelques cheminots demandaient à ce que tout le monde passe à l'action et mette à la porte, vite fait bien fait, ce cabinet privé. Un vote avait lieu et tout le monde était d'accord pour aller voir le patron de l'atelier et lui dire de congédier le cabinet. Celui-ci a bien sûr refusé et a essayé de manoeuvrer. Selon lui, ce cabinet était là pour notre bien, etc.

Le ton est monté parmi les cheminots, qui sont tous partis à la recherche des gens du cabinet dans les ateliers et ont fini par les trouver dans une salle de réunion qu'ils ont envahie. Le ton a encore monté au vu de l'ordre du jour de la réunion, inscrit sur un tableau noir. Il était écrit, entre autres choses : "Comment reprendre en main les agents ?". Le patron de Quatre-Mares, arrivé en courant, a essayé de s'interposer, effaçant aussitôt le tableau pour que nous ne puissions pas lire. Mais c'était trop tard. Certains cheminots avaient déjà photographié l'inscription avec leurs portables...

Les deux membres du cabinet ont été évacués sous les huées des cheminots toujours plus nombreux, et emmenés par la direction pour les cacher dans un autre bâtiment, pensant qu'on allait se calmer. Eh bien non ! Nous les avons cherchés dans les bureaux et retrouvés, confinés dans celui du sous-directeur !
Ils ont eu juste le temps de prendre leurs affaires personnelles avant de se retrouver à la rue tandis que tout le monde criait : "Dehors, pas de ça chez nous, voleurs !", et bien d'autres choses...

Aux ateliers de Quatre-Mares, la direction a donc passé une mauvaise journée. Quant aux cheminots, ils ont bien eu l'impression de marquer un point. Depuis, la direction a envoyé une "demande de concertation immédiate" aux organisations syndicales avec à l'ordre du jour "les événements du 18 mai". À croire qu'elle n'a toujours pas digéré !

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29 mai 2006
Sarkozy au Mali, au Benin et au Maroc : "Immigration choisie" ou "Esclaves choisis" ?

Les peuples du Mali et du Bénin ont exprimé à l'occasion de "la visite de travail" de Sarkozy sur la terre africaine toute leur colère contre l'infâme loi Ceseda et les insultes en guise de discours que ce dernier ne cesse de livrer contre les immigré(e)s, particulièrement les sans papiers. Les rues ont été envahies aux cris de : "Non à Sarko le fils d'immigré qui s'est renié", "Non au raciste Sarko le franco-hongrois", "Les tirailleurs morts ou sous payés n'étaient pas choisis pour libérer la France et l'Europe", "ta visite Sarko n'a pas été choisie", etc.
Cette condamnation sans appel des peuples africains de la politique xénophobe et anti-africaine menée par Sarkozy a trouvé un écho jusqu'à l'intérieur de l'Assemblée Nationale du Mali où 20 députés de la région de Kayes ont lu une motion de protestation contre la venue du ministre de l'Intérieur.

Comme l'ont fait les populations Martiniquaises lorsque l'Assemblée Nationale française a voté comme une lettre à la poste l'affront incroyable en ce début du XXIème siècle du "colonialisme positif", Sarkozy était le malvenu.
En guise de réponse Sarkozy, dans le style du double langage dont il est coutumier, a servi : "La France n'a pas sur le plan économique besoin de l'Afrique", "Il faut en finir avec la françafrique", "L'immigration choisie va bénéficier à la fois à la France et à l'Afrique".

Sarkozy s'évertue, vainement et faussement, à brouiller les pistes sur sa politique lepénisée; le mensonge sur "la France n'a pas besoin économiquement de l'Afrique" doit être démasqué.

En effet, cette sortie démontre clairement que les prix des matières premières agricoles et minières sont bradées. Fixés à Paris, Londres et New York en vertu de "lois du marchés" prédatrices, le pétrole, le fer, la bauxite, le cuivre, le coton, les fruits dits "exotiques", le bois, etc. coulent à flots pour faire tourner les industries de la France et de l'Europe.
Sarkozy, en bon marchand usurier-pilleur, peut se permettre cette nouvelle insulte aux peuples africains condamné à suivre le chemin macabre que prennent les matières premières agricoles et minières pour atterrir dans les usines modernes des Bolloré, Bouygues, Vivendi, Pechiney, etc.

Dans le monde exploiteur et saccageur de Sarkozy, l'exploitation du "travail clandestin" par les patrons négriers non plus n'existe pas. Ces patrons voyous, professionnels de la fraude fiscale, des salaires payés à la carte, à la tête du client sans papiers et, trop souvent, tout simplement impayés n'existent que dans la propagande imaginaire des sans papiers en lutte pour les papiers.

Sarkozy brise le "consensus gaullien" en France. En effet, De Gaulle aussi avait une politique utilitariste dans la relation franco-africaine. Cela s'est traduit notamment par "l'importation" massive d'immigrés, après 1945, pour reconstruire la France et, aussi, dans la période dite des "30 glorieuses".
Mais De Gaulle, malgré sa politique utilitariste, reconnaissait la dette de sang et érigeait une ligne de démarcation entre Républicains de droite ou de gauche et l'extrême droite fasciste.

Sarkozy, c'est le gouvernement Brüning, c'est à dire un gouvernement qui fascise le pays, souille la République, dévoie ses valeurs et, comme il le proclame lui-même, brouille les pistes, efface les différences.
Sarkozy crédibilise, en fait, Le Pen, De Villiers et leurs sbires fascistes, racistes.

Comment s'étonner alors que le député UMP Mariani, dont Sarkozy se félicite de l'apport à l'Assemblée Nationale lors du débat sur la loi Ceseda, ait pu déclarer SON OPPOSITION AUX MARIAGES MIXTES ; n'est-ce pas là la résurgence de la théorie fasciste de LA RACE PURE dont, au XIXème siècle, Gobineau s'est fait le chantre ?

Le délire sarkozien dans un "gant de velours" fait partie de sa stratégie pour devenir, en 2007, président de la France.
Mais l'hypothèse d'un second tour où Sarkozy se verrait éliminé au profit d'un Le Pen ne peut être exclue. Des électeurs en détresse sociale, complètement trompés par le brouillage des pistes, peuvent s'égarer dans un vote de protestation contre les "tous pourris" (affaire ClearStream) en plus de la partie raciste de l'électorat même, nous en sommes convaincus, minoritaire.

Alors les 82% de Chirac au second tour le 5 mai 2002 peuvent se réduire sérieusement parce qu'une partie de l'électorat de droite rechignerait à voter pour un candidat PS. Ce scénario possible est dangereux, car il accroîtrait la pression fasciste et raciste sur la société ; la République est en effet menacée par l'irresponsabilité politique d'une droite UMP, sous la houlette de Sarkozy, réduite à jouer au pyromane par calcul politique.

Les Sans Papiers en lutte lancent clairement cet avertissement et espèrent être entendus par les démocrates de ce pays pour barrer la route à la grave menace qui plane sur le pays berceau des droits de l'homme.


Fait à Paris le 26/05/06
Sans Papiers en lutte - Coordination nationale

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18 mai 2006
Mise en examen par la DST d’un porte parole du Réseau "Sortir du nucléaire"

URGENT - Communiqué de presse du mardi 16 mai 2006 - URGENT

Document confidentiel défense sur l'EPR


Ce matin à 8h00, la Direction de la sûreté du territoire (DST) a mené une perquisition dans l’appartement de Stéphane Lhomme, porte parole du Réseau "Sortir du nucléaire" et auteur du livre "L’insécurité nucléaire. Bientôt un Tchernobyl en France ?" (Editions Yves Michel).

Stéphane Lhomme a été en garde à vue au Commissariat central de police de Bordeaux pour une durée indéterminée. Il est soupçonné de détenir un document confidentiel défense qui démontre la vulnérabilité du réacteur nucléaire EPR en cas de crash suicide d’un avion de ligne. L’affaire est entre les mains de la section anti-terroriste du Parquet de Paris.

Le Réseau "Sortir du nucléaire" dénonce cette arrestation et demande la libération immédiate de son porte parole.
Le Réseau "Sortir du nucléaire" avait publié en septembre 2005 une lettre d’un responsable d’EDF (non couverte par le secret défense) faisant état de ce document confidentiel défense (voir : http://www.sortirdunucleaire.fr).

Lors du débat public sur l’EPR qui s’est terminé début avril 2006, la CPDP (Commission nationale du débat public) avait censuré un passage de la contribution écrite du Réseau "Sortir du nucléaire" faisant état de ce document confidentiel défense.

Cette affaire démontre une fois de plus toute l’opacité et la censure concernant le nucléaire.

Les citoyens sont en droit de connaître la vérité sur le nucléaire et en particulier sur l'EPR. Le Réseau "Sortir du nucléaire" demande à l'Etat de "déclassifier" le document Confidentiel défense sur l'EPR afin que la vérité soit faite sur ce réacteur.

Nous assistons actuellement à un véritable passage en force du lobby nucléaire qui tente par tous les moyens d’imposer la relance du nucléaire en France avec la construction d’un nouveau réacteur nucléaire EPR.
Le 15 mai 2006, le Premier ministre Dominique de Villepin a annoncé que l'enquête publique sur la construction par EDF du réacteur EPR sera lancée "avant l'été". Après le succès du rassemblement de Cherbourg contre l'EPR, le 15 avril 2006, qui a rassemblé 30 000 personnes, le gouvernement tente de rendre inéluctable la construction de l’EPR avant les prochaines élections présidentielles et législatives de 2007.

Alors qu’une très grande majorité de l’opinion publique est opposée à la construction de nouvelles centrales nucléaires en France, le Réseau "Sortir du nucléaire" dénonce ce passage en force du gouvernement qui tente de museler l’information citoyenne par une criminalisation de l’action associative. La perquisition, l’arrestation et la garde à vue d’un porte parole du Réseau "Sortir du nucléaire", Fédération de 720 association, en est la preuve flagrante.


*********


Merci de faire circuler ce texte et merci de nous signaler toute publication du document "confidentiel défense" sur votre site internet.

Contre la censure : publions le document Confidentiel Défense sur l'EPR
A l’initiative de Greenpeace France et du Réseau Sortir du Nucléaire.

Nous, citoyens, associations, élus, partis politiques déclarons solennellement être en possession du document "Confidentiel Défense" émanant d’EDF et portant sur la résistance de l’EPR aux chutes d’avion de ligne que la DST est allé chercher chez Stéphane Lhomme, porte-parole du Réseau Sortir du nucléaire, au cours d'une perquisition, le mardi 16 mai 2006.

Stéphane Lhomme a été remis en liberté après plus de 14 heures de garde à vue et la DST a procédé à de nombreuses saisies à son domicile personnel (ordinateurs, téléphone portable...).

Nous publions ce document confidentiel sur nos sites internet, publications ou tout autre moyen de rendre public ce document et encourrons à ce titre 75 000 euros d'amende et 5 ans de prison.

Ainsi, nous nous élevons pour que cessent les attaques contre le droit à l’information des citoyens dans notre pays et la répression des opposants. C’est aujourd’hui ceux qui dissimulent les informations qui devraient être poursuivis.

Nous appelons tous les citoyens à télécharger ce document et à le publier le plus largement autour d'eux. 

Le document confidentiel défense est publié, ce jour, sur les sites internet suivants :
- Greenpeace France :
http://www.greenpeace.org/france/
- Réseau Sortir du nucléaire :
http://www.sortirdunucleaire.fr
- Helène Flautre, présidente de la sous-commission des Droits de l'Homme au Parlement Européen :
http://www.flautre.net/article.php3?id_article=235
- Groupe des députés Verts au Parlement européen :
http://www.verts-ale.org/index.htm
- Les Verts France :
http://lesverts.fr/
- Dominique Voynet (sénatrice) :
http://dominiquevoynet.net/
- Jean Dessessard (sénateur) :
http://www.desessard-senateur.org/article151.html
- Noël Mamère (député) :
http://noelmamere.org/
- Martine Billard (député) :
http://martinebillard.org
- Yves Cochet (député) :
http://yvescochet.net
- World Information Service on Energy - WISE Amsterdam :
http://www.antenna.nl/wise/

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2 mai 2006
Actualités sur les OGM

Il y a des jours comme ça où l'actualité se précipite !

- Le Parlement Polonais a décidé d'interdire les OGM en Pologne.

- Le tribunal de Bobigny a constaté que Monsanto France, qui saisissait les comptes de la Confédération Paysanne suite à une action de 98 n'avait plus d'existence légale depuis 2001.

- Le Conseil d'Etat a jugé illégaux les essais OGM de Monsanto de 2004, au prétexte que la Commission du Génie Biomoleculaire aurait du connaitre la localisation précise des essais et non pas seulement leur région d’implantation. C'est rigolo, c'est pour avoir fauché du maïs Monsanto, en 2004, que 49 faucheurs volontaires sont convoqués devant la Cour d'Appel d'Orléans, les 15 et 16 mai prochains.

- Par ailleurs, la durée initiale de consultation public sur les programmes de recherche 2006 (du 14 au 28 avril) a été prolongée d'une semaine. Cette dernière est donc possible jusqu'au 5 mai inclus (voir http://www.ogm.gouv.fr/).

... Et le Conseil d'Etat a, aussi, confirmé aujourd'hui l'interdiction du Gaucho !

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22 avril 2006
OGM : le gouvernement devrait enfin respecter le droit

Communiqué de Presse de "France Nature Environnement" - jeudi 20 avril 2006


Saisi par la fédération France Nature Environnement, le tribunal administratif de Clermont-Ferrand vient d'examiner, au fond, les autorisations de cultures expérimentales d'OGM médicamenteux en plein champ, délivrées à la société MERISTEM THERAPEUTICS par le ministère de l'Agriculture, le 27 avril 2005.

Dans ses conclusions, le commissaire du Gouvernement demande l'annulation de ces autorisations, au motif que la consultation préalable du public par voie électronique est contraire à la Convention d'Aarhus.

France Nature Environnement se félicite de ces conclusions qui, si elles sont confirmées, sanctionneront le simulacre de consultation proposée par l'État sur le dossier des OGM. Le mépris des citoyens et des élus, sous-jacent à cette démarche restrictive et discriminatoire, ne saurait être toléré plus longtemps.

Surtout, un jugement d'annulation signifierait que les cultures d'OGM en France sont illégales et doivent être immédiatement arrêtées.

La procédure d'information en cours, concernant 17 nouveaux dossiers de demande d'autorisation de cultures expérimentales d'OGM présentés par les principales firmes biotechnologiques, est donc sérieusement remise en cause.

Et au-delà, c'est tout un pan du projet de loi sur les OGM, actuellement en discussion et s'appuyant sur cette consultation par voie électronique, qui s'écroule.

France Nature Environnement demande donc au Gouvernement de revoir sa copie et de proposer une loi respectant les principes de précaution, de responsabilité et de transparence.

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22 avril 2006
Mobilisation nationale pour la première "Semaine sans pesticides"

Du 21 au 29 avril, l'Action Citoyenne pour les Alternatives aux Pesticides (ACAP - collectif de plus de 100 organisations) organise la première "Semaine nationale d'actions pour les alternatives aux pesticides de synthèse".

Objectif : communiquer auprès du grand public sur l'impact néfaste des pesticides, sur l'environnement et la santé, et mettre en avant les alternatives existantes à leur utilisation.

Partout en France, des experts, des jardiniers amateurs, des professionnels de l'agriculture, des espaces verts, du jardinage se mobilisent.

Au programme des actions variées et fédératrices :
  • des visites de fermes bio ou durables, de jardins écologiques, d'AMAP, de vergers bios avec démonstrations de méthodes de lutte sans pesticides de synthèse,
  • des formations d'agriculteurs à la réduction de l'utilisation des pesticides,
  • des formations sur les méthodes non chimiques de contrôle des herbes en ville,
  • des conférences-débats autour des cantines bios, des pesticides et de leurs impacts,
  • des projections des films : "Pesticides, non merci", "Témoin gênant",
  • des expositions thématiques sur l'impact des pesticides, le jardinage bio,
  • des pétitions contre l'épandage aérien et pour la réduction de l'utilisation des pesticides en ville,
  • etc.
A l'heure où le lobby des pesticides déclenche la colère des écologistes et des consommateurs en osant lancer une nouvelle campagne de publicité,

A l'heure où les experts de l'INRA et du Cemagref s'inquiètent de l'utilisation outrancière qui est faite de ces produits en France et propose une agriculture qui utilise moins de pesticides,

A l'heure où, plus que jamais, les études montrent les conséquences néfastes de ces pesticides tant sur l'environnement (pollutions des eaux, des aliments, de l'air) que sur la santé (augmentation de la stérilité, promotion des leucémies chez les jeunes enfants, des cancers du cerveau), qu'ils soient utilises au champ, au jardin ou dans l'habitat,

Des Hommes et des Femmes vous montrent qu'un avenir sans pesticides est possible !

Pour en savoir plus retrouvez nous sur le site :
http://www.semaine-sans-pesticides.com

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21 avril 2006
OGM : "consultation" du public... par internet !

Bonjour,

Comme une directive européenne l'y oblige, le gouvernement met en place une consultation du public, par Internet, sur les autorisations d'essais d'OGM.

Les années précédentes, ils n'ont évidemment pas tenu compte du résultat, largement opposé aux OGM dans les champs.
Il est néanmoins important d'être de plus en plus nombreux à dire notre désaccord.
Merci de transmettre largement dans vos réseaux.

Pour le collectif, Daniel

Répondez au gouvernement à l'adresse courriel suivante :
brab.sdrrcc.dgal@agriculture.gouv.fr
Les réponses sont acceptées du 14 au 28 avril.

Vous pouvez également consulter le site officiel qui vient d'être mis à jour :
www.ogm.gouv.fr/experimentations/consultation_public/consultation_public.htm

Vous y trouverez, aussi, les résultats de l'année dernière qui donnaient les OGM perdants... 
On sait ce qu'il en a résulté !

Kristell Trochu - Terre Nourricière - 22ter, rue de la fontaine Saint Berthomieu
34070 Montpellier
06 27 51 70 42 et 08 73 07 33 35
www.terrenourriciere.org

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19 avril 2006
Répression, quand tu nous tiens !

Sébastien Marchandot a été arrêté à la fin de la manifestation contre le CPE du 23 mars, à Montpellier, lors de la tentative d'occupation du Mac Donald de la place de la Comédie. Condamné à 2 mois de prison ferme en comparution immédiate, le lundi 27 mars, il a été transféré de Villeneuve lès Maguelone à la prison de Toulouse, le vendredi 14 avril.
Cette manoeuvre remet en cause sa demande de liberté conditionnelle et elle est clairement destinée à briser le moral de Sébastien ainsi qu'à décourager le soutien qui s'était constitué autour de lui.

Nous appelons formellement le mouvement qui s'est créé, à Toulouse, contre le CPE, à nous relayer dans le soutien de Sébastien en organisant, tous les dimanches, un "tam-tam" (faire du bruit sur les rambardes de sécurité avec des pierres ou jouer d'un instrument...) à la prison de Toulouse.

Nous continuerons à faire de même, à Montpellier, pour montrer que ces manoeuvres d'intimidations ne fonctionnent pas et, aussi, pour soutenir les autres prisonniers.
Le rendez-vous est toujours fixé à 16h00, à la fac de lettres, pour le co-voiturage et à 17h00 à Villeneuve-lès-Maguelonne.

Continuons, ce soutien est plus que jamais nécessaire ! Non à la répression des mouvements sociaux ! Liberté pour tous nos camarades emprisonnés !

SVP, faites circuler ce mail à tous vos contacts.

Merci pour Seb, 
Emma (pour plus d'infos, me contacter au 06 50 01 61 39)

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19 avril 2006
Les États-Unis peuvent-ils envahir le Venezuela ?

Il ne se passe pratiquement plus une semaine sans qu'un haut représentant de l'administration américaine n'attaque publiquement le gouvernement Chavez. Aucune insulte ne leur semble trop basse, aucun mensonge trop flagrant. "Narco-trafiquant", "terroriste", "dictateur" : tout y passe. Début février, le ministre de la défense, Donald Rumsfield, est allé jusqu'à comparer le président du Venezuela à Adolf Hitler.

Ce flot de propagande a une fonction bien précise : préparer l'opinion publique à un renversement du gouvernement vénézuélien par la force. Le phénomène n'est d'ailleurs pas limité aux Etats-Unis. Partout, dans le monde, des journalistes à la solde de l'impérialisme noircissent des pages de calomnies contre le président vénézuélien. En France, Le Monde et Libération se sont acquittés de cette sale besogne en accusant Chavez d'être un antisémite.

Bush, Rice et autres "amis de la démocratie" ne reculeront devant rien pour renverser Chavez. Il est clair qu'ils étudient la possibilité de l'assassiner. Par ailleurs, ils n'hésiteront pas, si possible, à organiser une intervention militaire. Chavez en est parfaitement conscient. En conséquence, il achète des armes, ouvre aux masses les rangs de l'armée et prévient régulièrement les impérialistes que s'ils s'avisent d'envahir le Venezuela, ils seront accueillis par une révolution en armes.

Les menaces des Etats-Unis sont très sérieuses, et Chavez a parfaitement raison de se préparer à l'éventualité d'une intervention américaine. Cependant, à ce stade, les Etats-Unis ne peuvent pas envahir le Venezuela. L'une des raisons en est justement la mobilisation révolutionnaire des masses vénézuéliennes, qui opposeraient une résistance acharnée aux troupes étrangères.


Le bourbier irakien

Mais il y a une autre raison : l'impérialisme américain est complètement embourbé en Irak. Trois ans après l'invasion du pays, les Etats-Unis sont plus loin que jamais de leur objectif initial : installer un "gouvernement" irakien à la solde de Washington, laisser quelques milliers de soldats sur place et piller le pays en toute tranquillité. L'actuel gouvernement irakien n'a aucune légitimité, et ne tiendrait pas une semaine sans les 150 000 soldats américains que la résistance irakienne frappe chaque jour. A cela s'ajoute, aux Etats-Unis, la montée en puissance de l'opposition à la guerre. Dans ce contexte, même un imbécile comme Bush peut comprendre qu'il serait insensé d'ouvrir un nouveau front direct – qui plus est en Amérique latine, sachant que 36 millions de latinos vivent aux Etats-Unis.


L'option colombienne

Une intervention directe est donc exclue à ce stade. Cependant, il est possible que les Etats-Unis poussent leur allié colombien dans un conflit armé avec le Venezuela. Des incidents ont déjà éclatés à la frontière entre les deux pays. Sous prétexte de lutter contre le trafic de drogue, les Etats-Unis ont inondé la Colombie d'armes, d'argent et de "conseillers militaires". Le "Plan Colombie" est justement destiné à des interventions militaires contre des révolutions ou des régimes de la région qui ne se soumettent pas aux diktats de l'impérialisme américain.


Cependant, du point de vue de Washington et du gouvernement colombien, une telle stratégie est extrêmement risquée. Uribe doit déjà faire face à une recrudescence d'activité des FARC, la guérilla colombienne. Une guerre avec le Venezuela signifierait donc l'ouverture d'un deuxième front. Et n'oublions pas que les révolutions ne respectent pas les frontières : une invasion du Venezuela par l'armée colombienne pourrait provoquer la chute, non du gouvernement de Chavez, mais de celui d'Uribe. Deux millions de Colombiens vivent au Venezuela, auxquels Chavez a accordé des droits civiques, et notamment le droit de vote. Leurs familles et amis, en Colombie, constitueraient un secteur de la population particulièrement opposé à une aventure militaire contre le Venezuela.


La révolution doit aller à son terme

Les ennemis de la révolution vénézuélienne sont-ils pour autant condamnés à l'impuissance ? Non. Les Etats-Unis travaillent sans cesse au renversement de Chavez. Ils financent les partis d'opposition. Ils ont leurs agents au sein même de l'appareil d'Etat vénézuélien. En janvier, par exemple, des officiers de la marine qui transmettaient des renseignements au Pentagone ont été découverts et arrêtés. Dans la direction même du mouvement bolivarien, l'aile droite, qui demande une "pause" dans le processus révolutionnaire, joue le rôle de courroie de transmission de Washington. Faute de pouvoir intervenir directement – encore une fois, à ce stade –, l'administration Bush s'appuie sur cette aile réformiste du mouvement bolivarien pour affaiblir la révolution.

A chaque étape, ce sont les masses qui ont balayé les offensives de la réaction. Cependant, comme Chavez lui-même l'a reconnu, la révolution n'a pas atteint le point de non-retour. Si une large part de l'économie demeure sous le contrôle de l'oligarchie, et si l'Etat n'est pas purgé de ses éléments contre-révolutionnaires, les masses vont inévitablement finir par se laisser gagner par le fatalisme et la lassitude. Cela modifierait le rapport de force entre les classes en faveur de la réaction, qui saisirait alors la première opportunité de tenter un nouveau coup de force. La seule alternative, c'est le parachèvement de la révolution bolivarienne, c'est-à-dire la réalisation de ses tâches socialistes.


Jérôme Métellus
"La riposte"

Pour consulter le site internet de La Riposte : www.lariposte.com

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18 avril 2006
Cyber @ction 168 : Cambior en Guyane

En Guyane Française, des citoyens et de nombreuses associations de protection de l'Environnement s'opposent au projet d'une multinationale canadienne qui envisage l'implantation d'une mine d'or primaire, à ciel ouvert, sur la montagne de Kaw.

Le site choisi est une forêt primaire à haute biodiversité (ZNIEFF).

Ce site exceptionnel fait l'objet de plusieurs mesures de conservation : Réserve Naturelle des Marais de Kaw-Roura, sanctuaire entre autre des derniers caïmans noirs, site Ramsar, Réserve Naturelle Volontaire de Trésor, ZNIEFF de type I.

Les études pluridisciplinaires réalisées par les scientifiques ont mis en évidence une biodiversité riche et exceptionnelle sur la montagne de Kaw et particulièrement sur le site des permis de CAMBIOR (ZNIEFF de type I).
L'exploitation de ce site va entraîner une déforestation et une pollution importantes, préjudiciables à la faune et à la flore, notamment à plusieurs espèces protégées par la convention de Washington dont notre pays est signataire.

Une forêt primaire d'une importance majeure sera ainsi sacrifiée pour le seul bénéfice de CAMBIOR.
Sur la durée du projet (7 ans) plus de 9 millions de tonnes de roches seront broyées et mélangées à 30 000 tonnes de produits chimiques (cyanure, chaux...).
En plus d'un accident industriel (risques de rupture de digue avec déversement des résidus cyanurés dans les rivières en aval...), les risques sanitaires peuvent aussi provenir d'une contamination lente et continue des sols, des eaux de surface et souterraines par des substances extraites du sous-sol (métaux lourds, arsenic...).

La Construction de la route permettant l'acheminement de matériaux et produits toxiques se fera sur une zone de droit d'usage des communautés amérindiennes Palikur.

Les retombées économiques du projet sont dérisoires : en effet, seule la taxe sur la production d'or, soit 0.5 %, sera reversée par CAMBIOR.
Cette firme sollicite comme préalable à son implantation des privilèges injustifiés : l'exonération de l'octroi de mer, de l'impôt sur les sociétés, de la taxe foncière, de la taxe sur le carburant, la réalisation de 55 km de ligne haute tension, une subvention de 28 millions de d'euros (loi Girardin).

Un tel projet est incompatible avec un développement local et durable de la Guyane et va à l'encontre de l'intérêt général car il va détruire un patrimoine unique, commun à tous.

Prenez, s'il vous plait, quelques instants pour en savoir plus sur ce projet pharaonique et sans intérêt économique pour la Guyane mais susceptible d'engendrer de graves problèmes sanitaires et environnementaux dans les décennies futures.

Si vous êtes convaincu par nos arguments, vous pouvez participer en quelques clics à notre combat en remplissant la cyberpétition mise en ligne sur le site du Collectif "Quel orpaillage pour la Guyane ?" (http://www.collectifor.ouvaton.org/petition.html)

Ce courrier est à diffuser sans modération autour de vous !

Merci d'avance de votre soutien !


Le collectif "Quel orpaillage pour la Guyane ?"

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Merci d'y participer

Alain Uguen, Association Cyber @cteurs

Cette cyber @ction est également signable en ligne : http://www.cyberacteurs.org

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11 avril 2006
Le CPE est mort, finissons le boulot !

Le CPE est mort. Remplacé par un contrat aidé, des mesures "en faveur de l'insertion professionnelle des jeunes les plus en difficulté, de 16 à 25 ans, de faible niveau de qualification et résidant dans les zones sensibles".

Comment ? Avec des aides de l'État aux employeurs qui embaucheraient en CDI des jeunes en difficulté. Avec le CPE, les patrons obtenaient 3 années d'exonérations de charges patronales. Avec les nouvelles mesures, combien vont-ils encore gagner ?

Les exploiteurs patentés n'auront donc pas tout perdu. D'autant plus que l'article 8 (CPE) de la loi sur l'égalité des chances n'est pas le seul article pourri.
Et la mesure qui légalise l'apprentissage dès 14 ans, et le travail de nuit dès 15 ans, et le contrat de responsabilité parentale (suppression des allocations familiales).

Plus de 2 mois de lutte, d'effervescence, d'actions, de blocages, et combien d'arrestations : 4000. Des peines pouvant aller jusqu'à 8 mois fermes pour jets divers sur les condés, délirant !
Combien de blessé-e-s, parfois gravement, comme Cyril Ferez (qui est enfin sorti du coma, mais avec quelles séquelles ?), oublié dans les déclarations de tous les grands leaders syndicaux et politiques ce jour.
Combien de coups de matraque, de jets de gaz lacrymogène avons-nous subis pendant que ces mêmes leaders discutaillaient ?

La France d'en bas a bien fait son boulot, manifesté, organisé des actions, des blocages, reçu des coups, s'est faite gazer, hospitaliser pour beaucoup.
Eh bien, rentrez au bercail, on s'occupe de tout maintenant, nous allons débattre avec le pouvoir dans des salons dorés en buvant du champagne.

On se doit d'oublier les personnes arrêtées, enfermées, blessées, humiliées par la police ! Les sbires de la BAC toulousaine qui nous ont massacré-e-s lors du blocage de la gare Matabiau, le 6 mars, doivent bien se marrer. Ils se sont bien défoulés, amusés et ils vont continuer à nuire comme si rien ne s'était passé.
Nous n'oublierons pas ces actes et soutiendrons tous les inculpé-e-s.

Et le CNE ??? Aucune déclaration, non plus, ce jour pour dénoncer le grand frère du CPE chez "nos" grands chefs syndicaux et politiques.
Mêmes mesures dérogatoires au code du travail, absence de motif de licenciement et période d'essai de 2 ans. 400 000 personnes déjà prises dans cette mâchoire infernale de la précarité et de la soumission. On les laisse dans ce contrat de merde.
Il fallait profiter de l'occasion pour demander son abrogation, c'était le minimum syndical, non ?

Auraient-ils honte de n'avoir rien fait, en septembre 2005, lors de la sortie du CNE. En tout cas, la jeunesse donne une bien belle leçon de syndicalisme et de méthodes de lutte aux bureaucrates. Les revendications des étudiant-e-s et des lycéen-ne-s allaient au-delà du retrait du CPE. 

Continuons à lutter sur cette base. Il faut déborder le cadre du CPE, remettre en cause la flexibilité, les 35 heures, la précarité, les salaires, les conditions de travail, etc.
Un travail intersyndical a pu voir le jour, il faut le continuer. Créons une véritable lutte interprofessionnelle entre étudiant-e-s, chômeurs-euses, salarié-e-s, Rmistes, etc.

Les cadres vont vouloir enterrer la lutte comme la présidente de la Confédération étudiante (CÉ, syndicat étudiant de la CFDT), Julie Coudry, qui appelle de son côté les étudiants à "lever les blocages dans les universités" et traite l'UNEF, qui veut maintenir la pression, "d'activiste".

Nos revendications sont toujours le retrait du CNE, de la loi sur l'égalité des chances, et l'amnistie de toutes et tous les arrêté-e-s des événements anti-CPE et du mouvement lycéen du printemps 2005.

Arrêtons d'engraisser nos exploiteurs ! Organisons-nous et luttons pour une révolution sociale et libertaire !

Union locale de la CNT - Toulouse

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9 avril 2006
Affaire Brice Petit et Jean-Michel Maulpoix... suite !

Communiqué

L'écrivain Jean-Michel Maulpoix, également professeur à l'Université de Nanterre et Président de la Maison des écrivains, vient d'être condamné par la Cour d'appel de Montpellier à 5 000 euros d'amende et de frais de justice pour avoir relayé sur son site web personnel un témoignage relatif à des violences policières. Par la même décision, la Cour relaxe le poète Brice Petit, auteur de ce récit largement diffusé sur internet.

Il n'y a eu aucune instruction du dossier. Jean-Michel Maulpoix n'a jamais eu affaire à la justice. Il ne connaissait ni Brice Petit ni les personnes visées par ce texte. Personne ne lui a jamais demandé le retrait de ce texte de son site, ni de la quinzaine d'autres qui l'ont également publié sans être inquiétés. Il a seulement accompli un geste de solidarité citoyenne sur internet.

Dans son texte Brice Petit reprochait aux agents de police de l'avoir brutalisé et mensongèrement accusé d'outrage. Il a été relaxé de l'accusation d'outrage par la même décision qui condamne Jean-Michel Maulpoix. Il a aussi été relaxé des poursuites engagées contre lui pour avoir affirmé que les policiers l'avaient brutalisé. C'est donc qu'il disait la vérité et c'est donc la vérité que le texte publié sur internet dénonçait.

Mais Jean-Michel Maulpoix, simple internaute solidaire, a lui été condamné grâce aux règles procédurales de la diffamation qui lui interdisent de démontrer qu'il a dit la vérité et qu'il était de bonne foi. On lui a appliqué à la lettre une loi obsolète au bénéfice de policiers dont les mensonges et la brutalité ne sont pas démentis par la même décision de justice.

Existe-t-il une liberté d'expression si elle ne protège pas une personne qui dit la vérité et qui est de bonne foi ?


Merci de faire circuler le plus possible ce communiqué.

Nous vous rappelons qu'à la suite de ce verdict, JMM a fermé son site personnel maulpoix.net, et c'est un pan entier de la présence de la poésie contemporaine de langue française sur Internet qui a disparu : par exemple, "Les Planches courbes", d'Yves Bonnefoy, au programme du baccalauréat, plus de 150 personnes (lycéens, enseignants), se référaient quotidiennement sur le site JMM aux seules pages concernant cet ouvrage.

De nombreux messages de soutien et des réactions de site, reprises en ligne sur :
http://www.tierslivre.net/spip/article.php3?id_article=311

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29 mars 2006
Robien veut le déblocage des lycées jeudi, les syndicats s'insurgent

2006-03-29 19:22:44
PARIS (AFP)



Le ministre de l'Education nationale Gilles de Robien a donné la "consigne orale" aux recteurs d'académie d'organiser jeudi la "réouverture" de tous les lycées, provoquant la réaction indignée des syndicats, qui craignent des interventions des forces de l'ordre.

Le ministère a précisé à l'AFP que ces réouvertures devaient se faire "en fonction des situations locales" et non forcément en ayant recours aux forces de l'ordre. "Les recteurs, avec les proviseurs, verront comment ils peuvent faire pour rouvrir les établissements", a-t-on ajouté.

Près de 1 400 lycées étaient bloqués ou perturbés par le mouvement anti-CPE mardi, sur 4 330 en France. Entrés en force dans la mobilisation il y a une quinzaine de jours, les lycéens constituent le gros des cortèges de manifestants et poursuivent la bataille au quotidien devant leurs lycées, de plus en plus nombreux chaque jour.

"Demain, il faut que les lycéens rentrent vraiment dans leur lycée, parce que sinon ils vont gâcher une partie de leur avenir, ils vont gâcher leur année scolaire", avait déclaré Gilles de Robien sur Europe 1 mercredi matin.

Dans une lettre aux proviseurs de son académie dont l'AFP a obtenu copie, le rectorat de Lille a, semble-t-il, retranscrit cette consigne orale, y ajoutant une invitation formelle à "saisir directement les autorités de police et de gendarmerie pour obtenir les concours nécessaires à la levée des blocages".

Le rectorat y précise que "le cabinet du ministre de l'Education nationale demande à tous les proviseurs qui ont fermé leurs établissements de les rouvrir pour le jeudi 30 mars au matin et de le faire savoir", en prenant "toute disposition utile pour que soit mis un terme à ces blocages, le jeudi 30 mars au matin".

Ayant pris connaissance de cette lettre, les syndicats de chefs d'établissement, d'enseignants et de lycéens, ainsi que les parents d'élèves FCPE, y ont vu un appel direct de Gilles de Robien à recourir aux forces de l'ordre pour faire cesser les blocages.

Indignés, ils ont rappelé que la sortie de crise était d'abord "politique" et passait par le seul retrait du CPE.

Evoquant "une maladresse importante", Philippe Guittet, le secrétaire général du SNPDEN, principale organisation des chefs d'établissement, a rappelé que "le problème politique dû au CPE n'est pas résolu". Il a suggéré que les évacuations se fassent plutôt "en concertation" avec les élèves.

Premiers concernés, les lycéens de l'UNL ont assuré au ministre de l'Education qu'il ne réussirait "pas à faire accepter aux lycéens mobilisés le CPE à coups de matraques !". "C'est de la provocation !", a commenté Karl Stoeckel, président de l'UNL, appelant le gouvernement à "revenir à la raison".

"C'est une attitude irresponsable, ce type de décision peut aboutir à des incidents, ces jeunes, ce sont nos enfants, nos élèves, on ne peut pas les traiter comme ça", a de son côté prévenu Gérard Aschieri, secrétaire général de la FSU, principale fédération de l'Education.

Jugeant que "le gouvernement prend la responsabilité des graves incidents qui ne manqueront pas de se produire", le Snes-FSU a menacé de faire grève pour "se tenir auprès des lycéens".

Quant à la FCPE, traitant Gilles de Robien de "pompier pyromane", elle s'est interrogée: "le ministre veut-il pousser les jeunes dans leurs derniers retranchements, pour pouvoir alors dénoncer les débordements qui risquent fort de s'ensuivre ?".

© AFP

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22 mars 2006
Pour la grève générale

(vu sur Indymedia)


En refusant de lancer un appel immédiat à la grève générale, les Confédérations abandonnent les étudiants, la jeunesse fatiguée et confrontée à une répression policière violente. Une seule journée de grève d'action pro du 28 sert uniquement à donner le change. Le lendemain, la jeunesse se retrouvera encore plus seule à se battre.
Face à leur plan de défaite déjà expérimenté en 2003, il ne reste plus à la jeunesse qu'à aller aux portes des entreprises, se passer d'intermédiaires, et s'adresser directement aux salariés. Les manifestations doivent avoir comme point d'arrivée, les grandes entreprises.

Les directions syndicales appellent à une journée d'actions professionnelles uniquement pour le 28. Bravo, engagés, depuis plus d'un mois seules, après une mobilisation de 1,5 millions de personnes, les DIRECTIONS SYNDICALES répondent aux étudiants : 
"Continuez à vous épuiser tous seuls, on vous soutiendra dans huit jours, un seul jour, sans appeler à la grève générale.
Le lendemain vous serez encore plus seuls
.


L'ordre de mobilisation qui flanque la trouille au Medef et au gouvernement, ne l'employons surtout pas. 

L'expression est rattachée à des traditions anarcho-révolutionnaires, elle ne souffre d'aucune compromission et s'ouvre le lendemain sur une poursuite éventuelle, sur un élargissement toujours plus puissant jusqu'à l'assimiler à une prise de pouvoir, de facto, dans les entreprises. Elle crée une peur panique chez les patrons et réveillent chez nos exploiteurs des souvenirs cuisants. 

Pendant que la jeunesse se bat seule et s'en ramasse plein la gueule, on ne va rien dire quand les directions syndicales nous laissent crever, au nom de l'unité ? Un travailleur est dans le coma, des dizaines d'étudiants ont été arrêté, des centaines ont été tabassés, PAR LES CASSEURS POLICIERS. On doit continuer à les laisser se battre seuls, alors qu'ils n'ont aucun poids économique, alors que ce sont nos enfants qu'on tabasse parce qu'ils refusent d'être livrés à une exploitation sans limite ? 

C'est quoi cette unité tiède, sans saveur, ni couleur, où les directions syndicales abandonnent les étudiants face à la répression policière et ferment leurs universités. La jeunesse est tabassée, la culture est séquestrée, Les étudiants appellent les confédérations au secours, et on attend, on les regarde et on programme une journée banale, interprofessionnelle, sans lendemain. C'est ignoble !

Jeunesse, il vous faudra exploiter la compromission des dirigeants syndicaux pour aller manifester devant les entreprises (étudiants, chômeurs, précaires) et ainsi appeler directement les salariés (vos parents) à se mettre en grève générale, et mettre en avant leur propres revendications de salariés. Les confédérations ont la trouille de la grève générale car elles risquent de détruire le système de parité sociale et de participation syndicale dans la gestion et la finance d'épargne des entreprises. 

Il faut le savoir pour comprendre leur position. 80% de leur rentrée financière proviennent des patrons et du gouvernement, et le reste des syndiqués... Villepin et le MEDEF tiennent les partenaires sociaux par les bourses. Villepin n'est pas arrogant, il sait tout simplement qui dépend de lui. 

Mais nous jeunesse, personne ne nous tient encore. Quant aux salariés, les confédérations ne les tiennent pas non plus. Si nous allons au devant des salariés aux portes des entreprises, grâce à notre force en mouvement, notre détermination, nous pouvons les pousser à rentrer en grève générale, ce sont nos parents, notre défaite sera très vite leur défaite, s'ils nous abandonnent. Le code du travail et les statuts sauteront les uns après les autres, au nom de la compétitivité, pour nous balancer un contrat unique avec un salaire unique, le smic comme salaire maximum ! Voilà ce que nous devons aller leur dire. Ce n'est pas facile, on n'a pas l'habitude, c'est tout à fait vrai, mais continuer sans mettre toutes nos forces pour mobiliser très vite les salariés dans une grève générale, nous entraînera infailliblement à nous épuiser dans le vide de nos manifestations étudiantes et à la défaite... comme celle organisés par les centrales en 2003 (y compris la FSU) 

Un appel interprofessionnel à la grève n'a rien à voir dans ses conséquences DYNAMIQUES avec un appel à la Grève Générale. 

Thibaud et les autres se gardent bien de parler de Grève Générale. Dans une situation ou les forces sociales sont mobilisées, les mots ont un impact énorme. Une journée interprofessionnelle de grève participe des défilés militants programmés ou chaque syndicat dans sa localité ou dans son entreprise décide si la mobilisation est suivie d'une grève ou pas, voire d'un débrayage de 3 heures. C'est une action ordinaire dans une situation ordinaire qui n'engage à rien ! Le lendemain, les travailleurs reprennent le travail et se comptent, la fois d'après re-belotte n'ayant rien obtenu, les grévistes sont moins nombreux et finissent par être isolés et découragés. 

Appeler à la Grève Générale, c'est appeler tous les salariés à stopper le travail, à descendre dans la rue, qu'ils soient syndiqués ou pas. La puissance de l'appel, extraordinaire par son caractère exceptionnel et puissamment massif est la juste réponse à une situation extraordinaire. Elle pousse les salariés à ne plus se réprésenter comme individu isolé mais comme une force sociale capable d'écraser le gouvernement en place. 

A ceux qui répondent par le mépris infantile et l'immobilisme, la CGT n'a pas de baguette magique. Je leurs réponds que la CGT dispose de militants combatifs et aguerris et de milliers de syndiqués dans tout le pays, capable, d'initier un mouvement de grève générale dans une situation ou la mobilisation est forte, dans une situation ou les travailleurs ne veulent plus se battre les uns après les autres (exemple de la SNCM), ou les salariés sont aussi menacés dans leur contrat de travail et leur droit, face au Medef, au gouvernement et aux médias commerciaux. 

Se contenter dans la situation présente d'une journée professionnelle de grève nationale, c'est se refuser à mobiliser l'ensemble des forces salariales dans un combat continu qui seul, peut faire reculer le Medef. 

Au final, c'est agir comme la CFDT pour qui la Grève Générale est une aventure car elle vient briser sa position en tant que partenaire social responsable des intérêts du patronat français. 

Tout le monde sait, surtout Villepin, que les étudiants sont fatigués et qu'un appel à une journée interprofessionnelle de grève, ne les sortira pas de leur isolement car le lendemain, le mercredi, ils seront toujours seuls à subir la pression et les coups répétés , du gouvernement, de la droite, du Medef et de ses médias aux ordres ! 

Pour les pousser à reprendre les cours, il suffira aux médias de lancer en continu de fausses infos, sur la reprise de telles ou telles universités, de manière à créer une reprise en débandade. C'est ce scénario qui fut mis en place en 1995 pour les cheminots avec le complicité des syndicats réformistes et corpo. 

Toutefois, ce scénario de reprise peut être déjoué aujourd'hui, les infos indépendantes circulent rapidement grâce aux téléphones portables et internet.
Nous avons les moyens de vérifier et très vite la véracité de telles ou telles infos. 

Cependant, l'essentiel étant qu'il va falloir que tous les jeunes aillent devant et dans les grandes entreprises pour inciter les salariés qui sont aussi leurs parents, à les suivre, et enfin faire valoir eux aussi leurs propres revendications, poussés par une force écrasante, la force du nombre. 

Alors battons-nous et mobilisons les salariés. Manifestons devant les entreprises, distribuons des tracts, ouvrons nos universités aux salariés et décidons ensemble de nos actions. Les directions parisiennes compte sur notre épuisement, il faut par tous les moyens passer par dessus leur tête pour nous adresser directement aux travailleurs. Là est la clé de notre victoire ou de notre défaite...

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10 mars 2006
Violences répressives et tabassages à Saint Michel : appel à témoignage

(copié sur Indymedia)

Nous savons tous et toutes que les troupes de Sarkozy se sont déchaînées ce soir dans le quartier Saint Michel.

Il y aurait eu de nombreuses arrestations, de véritables courses poursuites dignes des ratonnades de sinistre mémoire des années 60, arrestations qui à n'en pas douter se transformeront dans les procès verbaux des troupes sarkozystes en faux en écritures manifestes, en accusations et "preuves" falsifiées et montées de toutes piéces, pour "incitation à l'émeute" ou pour le trop fameux "outrage et rébellion à dépositaires de la force publique" dont on ne connaît que trop les dérives depuis les deux passages au ministère de l'intérieur de Sarkozy.

Aussi nous appelons toutes les personnes ayant pris des photos ou filmé avec des camescopes à témoigner et à les diffuser sans aucune modération sur le réseau des médias libres et indépendants, puisque les médias publics comme privés censurent les informations comme à la pire époque de l'ORTF, des Degaulle, Pompidou, Giscard, Poniatowsky, Marcellin. Nous le savons tous-tes ici, les médias de l'ère des Villepin, Sarkozy, Parisot, n'ont rien à envier dans leur partialité progouvernementale à ceux de leurs prédécesseurs des années 60 et 70.

Nous appelons aussi toutes les personnes au courant des lieux où ont été parqué-e-s et raflé-e-s les victimes des arrestations de ce soir à les transmettre partout où c'est possible, à activer les réseaux de soutien, à se rassembler devant les commissariats où nos amis et amies de lutte seraient en garde à vue.

Dès à présent, comme à Tours où deux étudiant-es ont été grièvement blessé-e-s (l'un des deux est toujours dans le coma), nous appelons les personnes victimes de tabassages des troupes de répression, d'arrestations arbitraires, à témoigner par écrit tout ce qu'ils ou elles auront eu à subir de celles-ci.


Nous savons que les Sarkozy et Villepin useront des pires extrémités et des pires combines politiciennes, avec l'aide des médias dévoyés et à leur solde, pour tenter de casser le mouvement contre CPE, CNE et contrat d'apprentissage, qui ne sont que des hors-d'œuvre de ce que la droite libérale veut faire de nouveau passer en force en juin.
L'inique "contrat unique", autrement dit la fin programmée du CDI et l'avènement de CDD de 3 à 5 ans, calqué sur ce qui se pratique déjà dans des pays anglo-saxons comme l'Angleterre du "socialiste" Tony Blair ou l'Amérique fasciste et théocratique de Bush.

La droite extrême des Chirac, Villepin, Sarkozy, Parisot, est avec les CNE et CPE allée trop loin dans la régression sociale, et les cadeaux faits au patronat réactionnaire de la clique du Medef.

Que cette oligarchie politico médiatique au service des barons de l'industrie se le dise, contrairement à elle nous n'avons plus grand-chose à perdre.

Ce ne sont ni leurs troupes, ni leur arsenal de répression, ni leurs coups de tonfa, de matraque, de tazer, de flash-ball, ou de gaz lacrymogènes qui nous impressionneront et nous feront reculer, bien au contraire. Ces messieurs-dames vouant un culte mortifère et morbide à l'argent et aux "profits" à tout prix, nous saurons et nous tenons à leur dire que nous les attaquerons en priorité là où cela leur fera le plus mal, c'est à dire à leurs "profits" et à leurs "portefeuilles" ou encore à "leurs" plus values.

IL NE SONT QUE QUELQUES MILLIERS DE PRIVILEGIE-ES BARONNEAUX DE L'INDUSTRIE, VAMPIRES CUMULARDS AVIDES DU CAC 40, "PROTEGES" PAR QUELQUES MILLIERS DE CHIENS DE GARDE DU CAPITAL.

NOUS SOMMES DES MILLIONS DANS CE PAYS QUI N'AVONS PLUS RIEN OU PLUS GRAND-CHOSE A PERDRE.

RESISTANCE TOTALE JUSQU'A LA SUPRESSION DE TOUTES LES REGRESSIONS SOCIALES QUE NOUS AVONS EUES A SUBIR DEPUIS LES ANNEES 1980 ET CE, QU'ELLES SOIENT LE FAIT DES "SOCIAUX LIBERAUX" DE LA FAUSSE "GAUCHE" BLAIRISTE CONVERTIE AUX "VERTUS" DU MARCHE, COMME CELLES DES LIBERAUX SECURITAIRES ET TOTALITAIRES QU'EST LA DROITE EXTREME ACTUELLE DE L'UMP.

QUE SE VAYAN TODOS !



Comités de Résistance Anti Libérale

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28 février 2006
Pas de zéro de conduite pour les enfants de trois ans

Appel en réponse à l'expertise INSERM sur le trouble des conduites chez l'enfant


Aujourd'hui 25 février 2006, il y a 26915 signatures électroniques enregistrées depuis le 29 janvier 2006

Le gouvernement prépare actuellement un plan de prévention de la délinquance qui prône notamment une détection très précoce des "troubles comportementaux" chez l'enfant, censés annoncer un parcours vers la délinquance. Dans ce contexte la récente expertise de l'INSERM, qui préconise le dépistage du "trouble des conduites" chez l'enfant dès le plus jeune âge, prend un relief tout particulier.

Les professionnels sont invités à repérer des facteurs de risque prénataux et périnataux, génétiques, environnementaux et liés au tempérament et à la personnalité. Pour exemple sont évoqués à propos de jeunes enfants "des traits de caractère tels que la froideur affective, la tendance à la manipulation, le cynisme" et la notion "d'héritabilité (génétique) du trouble des conduites". Le rapport insiste sur le dépistage à 36 mois des signes suivants : "indocilité, hétéroagressivité, faible contrôle émotionnel, impulsivité, indice de moralité bas", etc. Faudra-t-il aller dénicher à la crèche les voleurs de cubes ou les babilleurs mythomanes ?

Devant ces symptômes, les enfants dépistés seraient soumis à une batterie de tests élaborés sur la base des théories de neuropsychologie comportementaliste qui permettent de repérer toute déviance à une norme établie selon les critères de la littérature scientifique anglo-saxonne. Avec une telle approche déterministe et suivant un implacable principe de linéarité, le moindre geste, les premières bêtises d'enfant risquent d'être interprétés comme l'expression d'une personnalité pathologique qu'il conviendrait de neutraliser au plus vite par une série de mesures associant rééducation et psychothérapie. A partir de six ans, l'administration de médicaments, psychostimulants et thymorégulateurs devrait permettre de venir à bout des plus récalcitrants. L'application de ces recommandations n'engendrera-t-elle pas un formatage des comportements des enfants, n'induira-t-elle pas une forme de toxicomanie infantile, sans parler de l'encombrement des structures de soin chargées de traiter toutes les sociopathies ? L'expertise de l'INSERM, en médicalisant à l'extrême des phénomènes d'ordre éducatif, psychologique et social, entretient la confusion entre malaise social et souffrance psychique, voire maladie héréditaire.

En stigmatisant comme pathologique toute manifestation vive d'opposition inhérente au développement psychique de l'enfant, en isolant les symptômes de leur signification dans le parcours de chacun, en les considérant comme facteurs prédictifs de délinquance, l'abord du développement singulier de l'être humain est nié et la pensée soignante robotisée.
Au contraire, plutôt que de tenter le dressage ou le rabotage des comportements, il convient de reconnaître la souffrance psychique de certains enfants à travers leur subjectivité naissante et de leur permettre de bénéficier d'une palette thérapeutique la plus variée.
Pour autant, tous les enfants n'en relèvent pas et les réponses aux problèmes de comportement se situent bien souvent dans le domaine éducatif, pédagogique ou social.

Cette expertise INSERM intervient précisément au moment où plusieurs rapports sont rendus publics au sujet de la prévention de la délinquance. On y lit notamment des propositions visant à dépister dès les trois premières années de leur vie les enfants dont l'"instabilité émotionnelle (impulsivité, intolérance aux frustrations, non maîtrise de notre langue) (va) engendrer cette violence et venir alimenter les faits de délinquance". On assiste dès lors, sous couvert de "caution scientifique", à la tentative d'instrumentalisation des pratiques de soins dans le champ pédopsychiatrique à des fins de sécurité et d'ordre public. Le risque de dérive est patent : la détection systématique d'enfants "agités" dans les crèches, les écoles maternelles, au prétexte d'endiguer leur délinquance future, pourrait transformer ces établissements de lieux d'accueil ou d'éducation en lieux de traque aux yeux des parents, mettant en péril leur vocation sociale et le concept-même de prévention.

Professionnels, parents, citoyens, dans le champ de la santé, de l'enfance, de l'éducation, etc. :
- Nous nous élevons contre les risques de dérives des pratiques de soins, notamment psychiques, vers des fins normatives et de contrôle social.
- Nous refusons la médicalisation ou la psychiatrisation de toute manifestation de mal-être social.
- Nous nous engageons à préserver dans nos pratiques professionnelles et sociales la pluralité des approches dans les domaines médical, psychologique, social, éducatif... vis-à-vis des difficultés des enfants en prenant en compte la singularité de chacun au sein de son environnement.
- Nous en appelons à un débat démocratique sur la prévention, la protection et les soins prodigués aux enfants, dans un esprit de clarté quant aux fonctions des divers acteurs du champ social (santé, éducation, justice...) et quant aux interrelations entre ces acteurs.



Appel à l'initiative des premiers signataires suivants
Dr Christine Bellas-Cabane (pédiatre, présidente du syndicat national des médecins de PMI), Dr François Bourdillon (président de la société française de santé publique), Dr Marie-Laure Cadart (médecin, anthropologue, syndicat national des médecins de PMI), Michèle Clément (secrétaire générale du syndicat national des psychologues), Dr Yvonne Coinçon (pédopsychiatre, association des psychiatres de secteur infanto-juvénile), Jean-François Cottes (psychologue clinicien, psychanalyste, InterCoPsychos, Institut de Jeunes Sourds de Clermont-Ferrand), Pr Boris Cyrulnik (neuropsychiatre et éthologue), Pr Pierre Delion (chef de service de pédopsychiatrie au CHU de Lille), Danièle Delouvin (psychologue, présidente d'A.NA.PSY.p.e. - association nationale des psychologues pour la petite enfance), Dr Michel Dugnat (pédopsychiatre, unité parents-bébés hôpital de Montfavet), Dr Marie-Thérèse Fritz (pédiatre, syndicat national des médecins de PMI), Sylviane Giampino (psychanalyste, psychologue petite enfance, fondatrice d'A.NA.PSY.p.e.), Pr Bernard Golse (chef de service de pédopsychiatrie CHU Necker-enfants malades, professeur Université Paris V), Pr Roland Gori (psychanalyste, professeur d'université), Pr Catherine Graindorge (chef de service de pédopsychiatrie Fondation Vallée, professeur Université Paris XI), Pr Philippe Gutton (pédopsychiatre, professeur des universités), Alberto Konicheckis (maître de conférences en psychologie clinique, Université de Provence), Dr Sophie Lemerle (pédiatre hospitalière, présidente de la société française de santé de l'adolescent), Dr Evelyne Lenoble (pédopsychiatre, hôpital Sainte-Anne), Pr Roger Misès (professeur émérite de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent, Université Paris XI), Pr Martine Myquel (présidente de la société française de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent et des disciplines associées), Gérard Neyrand (professeur de sociologie Université Toulouse III), Dr Pierre Paresys (Union syndicale de la psychiatrie), Danielle Rapoport (psychologue clinicienne, association Bien-traitance formation), Elisabeth Roudinesco (historienne, directrice de recherches Université Paris VII), Dr Pierre Staël (président du syndicat des psychiatres français), Dr Pierre Suesser (pédiatre, syndicat national des médecins de PMI)


Le lien ci-dessous vous donne accès à la pétition et aux pétitionnaires :
http://www.pasde0deconduite.ras.eu.org


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26 février 2006
Bretagne : OGM, mobilisation contre la prochaine loi

1 200 personnes dans les rues de Vannes, 1 000 à Quimper et 800 à Saint-Brieuc. Hier, ces rassemblements anti-OGM étaient une bonne entrée en matière avant la manifestation régionale du 8 avril qui aura lieu à Vannes à l'occasion de la journée internationale contre les OGM. (Photos E. Le Droff et G. Simon).

Les anti-OGM commencent à mobiliser contre le projet de loi sur les organismes génétiquement modifiés qui doit être maintenant débattue devant le Parlement. Hier, ils ont manifesté à Quimper, Saint-Brieuc et Vannes, qui sera le théâtre d'une manifestation régionale, le samedi 8 avril.
Jean-Claude Pierre a appelé, hier, au "réveil des citoyens". A Vannes devant la préfecture où avait été symboliquement accroché sur les grilles un sac de graines de blé biologique, le fondateur d'Eau et Rivières de Bretagne et animateur du Réseau Cohérence s'en est pris aux "scientifiques serviles" qui sont "l'alliance entre le scientisme et le veau d'or".

Face aux experts et aux politiques, pour "rappeler le bien commun, il n'y a plus, a-t-il ajouté, que les associations". "Honneur aux associations que d'aucuns qualifient d'obscurantistes !", a dit Jean-Claude Pierre, avant de conclure sur un appel à "revivifier la démocratie menacée par les pires pollutions qui existent : l'indifférence et la résignation".

Une journée internationale
Près de 1 200 manifestants à Vannes, un millier à Quimper et 800 à Saint-Brieuc, c'était, hier, pour les anti-OGM une bonne entrée en matière. Ils vont maintenant activer toutes les composantes de leur collectif (écologistes, antimondialistes, paysans bio, etc.) pour préparer la manifestation régionale du 8 avril qui aura lieu à Vannes à l'occasion de la journée internationale contre les OGM. Le choix de cette ville tient en rien au hasard.

C'est celle de François Goulard, ministre délégué à l'Enseignement supérieur et à la recherche et auteur du projet de loi sur les organismes génétiquement modifiés. Ce texte, qui comble un vide juridique, va contraindre, notamment, les paysans à déclarer les parcelles de plantes transgéniques et imposer des distances de sécurité autour des cultures pour contenir la dissémination des pollens.

"Debout les vivants !"
Mais les anti-OGM demandent l'interdiction des cultures en milieu ouvert, particulièrement les agriculteurs bio qui craignent une contamination de leurs champs. C'est le sens d'un contre-projet de loi qu'ils ont déposé, hier, à la préfecture de Vannes, donnant le choix aux territoires de refuser toute culture OGM et légalisant ainsi les décisions prises dans ce sens par des municipalités. "Debout les vivants, la planète est menacée", a conclu son intervention, hier, à Vannes, Gilbert Le Jelloux, de la Confédération paysanne du Morbihan, tandis que Yann Syz, adjoint à la santé et la sécurité alimentaire à Lorient, invitait les collectivités à exclure, comme dans sa ville, les OGM de la restauration collective.

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26 février 2006
Nouvelle saisie des comptes de la Confédération paysanne par Monsanto

Communiqué de presse

Ne pas se laisser impressionner, amplifier le combat !

Réagissant à la nouvelle saisie ce matin de ses comptes bancaires sur demande de Monsanto(1), la Confédération paysanne affirme sa volonté de poursuivre avec encore plus d'énergie son combat contre l'invasion transgénique des champs des paysans.

Au lendemain de deux jugements ayant reconnu l'état de nécessité des actions de neutralisation des cultures de plantes génétiquement manipulées (2), Monsanto prouve à nouveau son mépris des paysans et de la société civile.
La Confédération paysanne n'est pas la seule à subir les nouvelles agressions des firmes agrochimiques : elle renouvelle son soutien aux "faucheurs volontaires" auxquels Biogemma et Pioneer réclament plus de 280 000 euros sous menace de la saisie de leurs biens personnels.

À la veille de la discussion d'une loi sur les OGM, au Sénat fin mars puis à l'Assemblée nationale en avril, les firmes veulent faire taire par tous les moyens celles et ceux qui s'opposent à leurs ambitions de profits gigantesques par la mainmise sur le vivant.

Dans cette période décisive, la Confédération paysanne appelle tous les paysans, les citoyens et toutes les forces sociales à amplifier leurs actions afin d'empêcher l'adoption d'une loi "de coexistence" légalisant les cultures et les pollutions transgéniques.

(1) Près de 18 000 euros ont été à nouveau saisis ce 23 février
(2) Tribunal correctionnel d'Orléans (9 décembre) et tribunal correctionnel de Versailles (12 janvier)

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15 février 2006
Les premiers dossiers de salariés embauchés en CNE arrivent aux prud'hommes

LEMONDE.FR | 14.02.06 | 18h06 - Avec AFP


Renvoyé pour avoir réclamé le paiement de ses "heures sup", être tombé malade ou s'être promené en jogging : six mois après la création du contrat nouvelle embauche (CNE), les syndicats annoncent que les premiers dossiers de salariés embauchés en CNE et contestant le motif de leur licenciement arrivent aux prud'hommes. 

Le responsable du service juridique de la CFDT, Didier Cochuat, explique que le syndicat suit déjà "une dizaine de dossiers : les premiers jugements interviendront dans trois ou quatre mois". "Pour le moment, ce sont des licenciements 'pour l'exemple', destinés à bien faire comprendre aux salariés de l'entreprise qu'ils doivent être malléables et corvéables à merci", estime-t-il.

Les autres syndicats commencent eux aussi à voir affluer les dossiers, à Créteil, Aix-en-Provence, Bordeaux ou Lyon. Ici, c'est un employé remercié pour dix minutes de retard, là une jeune femme licenciée quelques jours après avoir annoncé sa grossesse. Très souvent, les salariés sont renvoyés après avoir réclamé le paiement d'heures supplémentaires.

La CGT évoque le cas d'un salarié licencié après avoir prévenu son patron qu'il devait se faire opérer. La CFTC a reçu l'appel d'un boucher du nord de la France renvoyé pour avoir fait ses courses "en jogging", un jour de repos, dans le supermarché où il travaille habituellement.

Entré en vigueur en août, le CNE est réservé aux entreprises employant jusqu'à 20 personnes. Au cours des deux premières années, l'employeur peut licencier son salarié sans justifier sa décision. Au-delà, il devient un contrat à durée indéterminée (CDI) classique.


"MULTIPLICATION DU CONTENTIEUX" DANS LES MOIS À VENIR

"Le gros des ruptures devrait intervenir entre le quinzième et le vingtième mois", lorsque certains patrons vont vouloir se séparer de leurs employés juste avant que le CNE ne bascule en CDI, prévient M. Cochuat, qui s'attend à une "multiplication du contentieux".


Pour Philippe Masson, responsable juridique de la CGT, il est "difficile" de faire émerger les plaintes car le CNE concerne des salariés "peu syndiqués, à qui on a martelé qu'ils n'avaient aucun droit". Autre difficulté : contrairement à un CDI ou un CDD, c'est au salarié de prouver que son licenciement est abusif.

"On va utiliser à fond l'argument des motifs de licenciements illégaux (discrimination, femmes enceintes, etc.)", explique M. Masson. "A partir du moment où on leur fournit quelques indices troublants, les prud'hommes ont un pouvoir d'investigation assez large", souligne-t-il.


Les syndicats remarquent également un effet pervers du CNE, qui conduit à une multiplication des plaintes. "L'ignorance du motif du licenciement va contraindre le salarié désirant le connaître à assigner presque systématiquement en justice son employeur", ont mis en garde des juristes en droit du travail, samedi, dans une
tribune du monde.


"Les nouveaux contrats, CNE et CPE, accroissent l'insécurité sociale sans mettre les entreprises à l'abri des procédures judiciaires", ont-ils prévenu. Le risque de contentieux est d'autant plus important que les tribunaux auront, dans un premier temps, à statuer sur la légalité même du CNE et de sa période de "consolidation des droits" de deux ans.

"Il y a des ambiguïtés et ce sont les tribunaux qui vont être amenés à prendre position dessus. Même le Conseil d'Etat l'a reconnu : ces dossiers iront jusqu'à la Cour de cassation", prévient déjà le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly.

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3 février 2006
La Grèce renouvelle pour 18 mois l'interdiction des OGM

AFP - 30 janvier 2006

La Grèce a décidé lundi de renouveler pour 18 mois, tout en l'élargissant, l'interdiction de la culture et de la vente du maïs transgénique du géant américain Monsanto, allant à l'encontre d'une demande de la Commission européenne.

Le ministère de l'Agriculture a annoncé dans un communiqué que cette interdiction touchera 31 variétés dérivées du maïs génétiquement modifié MON810. La précédente interdiction, dont la Commission avait demandé la levée le 11 janvier dernier et qui a été annulée dimanche, portait sur 17 variétés.

L'objectif du gouvernement est de se donner le temps de convaincre la Commission de la justesse de son opposition à ces OGM, a indiqué sous le couvert de l'anonymat un responsable du ministère. La nouvelle interdiction est "mieux argumentée juridiquement et scientifiquement que la précédente", a-t-il ajouté.

Selon le communiqué du ministère, "les données scientifiques confirment la dangerosité immédiate pour l'environnement de la culture d'OGM MON810".

Les risques portent sur "le développement de la résistance des insectes les plus nuisibles à la culture du maïs et du coton", et le "transfert de pollen génétiquement modifié vers des cultures non-génétiques sur de grandes distances, du fait du développement de l'apiculture dans le pays" et de la "dispersion et petite taille" des exploitations agricoles, énumère le texte.

La Grèce, qui n'a jamais autorisé la culture d'OGM sur son sol, avait invoqué dans un premier temps une "clause de sauvegarde" pour interdire le maïs MON810, autorisé dans l'UE depuis septembre 2004.

Greenpeace, les associations de consommateurs et le plus gros syndicat agricole du pays avaient appelé la gouvernement à ne pas céder au diktat de la Commission.

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1er février 2006
Loi sur les OGM : Un Ministre à la Recherche... de son indépendance !

Paris, le 23 janvier 2006

Les associations partenaires de la campagne "OGM : Empêcher une loi génétiquement modifiée !" protestent vigoureusement contre la participation prévue, mardi 24 janvier, du Ministre de la Recherche à un petit déjeuner organisé par France Biotech, l'un des principaux lobbies favorables au développement des OGM en France.

A quelques jours de la présentation du projet de loi sur les OGM en Conseil des Ministres, François Goulard, Ministre de la recherche semble vouloir donner des gages aux lobbies biotechnologiques alors même qu'il n'a pas cru bon devoir recevoir les associations de protection de l'environnement et les syndicats agricoles, audience pourtant réclamée par les ONG depuis plus d'un semestre.

Après avoir construit, dans la plus profonde opacité, un projet de loi sur les OGM légalisant la contamination des cultures non OGM, le Ministre assure un service après-vente dès plus contestable. Il revêt ainsi les habits d'un simple VRP du lobbie biotechnologique.

Face à cette volonté explicite de favoriser la contamination génétique aux dépens des systèmes agraires existants de qualité, des militants se rassembleront devant le lieu de ce petit déjeuner (33 rue du Faubourg Saint Honoré) mardi 24 janvier 06 à partir de 8h30 afin d'interpeller le Ministre de la Recherche. Les associations et syndicat organiseront un petit déjeuner alternatif garanti sans OGM pendant lequel ils remettront au Ministre la position commune établie par les sept ONG réclamant un moratoire sur toute dissémination d'OGM dans l'environnement.

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